Ours Polaire (Polar Bear) est un documentaire Disneynature de 2022. C’est la mère ours qui fait la narratrice. Magnifique paysage. On remonte dans l’enfance de la mère. On saisit bien que le montage crée une histoire. Rythme plutôt lent et contemplatif. Le temps avance (avec une ellipse de trois ans). À la fin du film, des informations sur la fonte des glaces sont lisibles sur l’écran noir.
MESSAGES
Ours
Chez les ours, c’est la mère qui s’occupe des enfants. On va la voir chasser pour nourrir ses petits, on verra grandir sa progéniture (enfin surtout la petite femelle, parce que le garçon va mourir). Animaux anthropomorphes. Si les ours que l’on voit sont dans leur environnement naturel et qu’ils agissent normalement, le commentaire humanise beaucoup ces animaux. Nourriture. La quête de la nourriture est ici montrée comme vitale, avec une chasse qui doit se faire durant une période faste, parce qu’après il n’y en a plus. Relation à l’autre sexe. L’ourse va rencontrer un jeune mâle, elle se rend compte que tous les mâles ne sont pas forcément méchants, ils s’amusent, mais plus tard elle rencontre un adulte gigantesque qui va la suivre longtemps et lui faire peur (mais en fait il lui fait la cour) (ils marchent côte à côte, l’ourse se dit qu’il est fiable, puis vont avoir une relation sexuelle dans les montagnes) (mais on ne nous montre rien, on nous dit juste qu’il va lui apporter une famille) (et que jamais elle ne le reverra). Cycle de la vie. La petite ourse a maintenant une petite oursonne (le but de sa vie c’est de donner la vie, comme sa mère avant elle).
Écologie
On nous montre que la précieuse glace qui était l’environnement des ours polaires est en train de fondre et que leur vie est ainsi menacée. C’est le premier Disneynature qui se veut alerter les spectateurs sur la problématique du climat. Climat. La banquise est en train de disparaitre et les phoques se reproduisent sur la banquise et les ours ont besoin d’eux pour se nourrir, on nous montre que d’autres proies peuvent remplacer, comme le béluga. La mère s’inquiète du monde de demain (on va pouvoir lire que les glaces de l’Arctique pourraient fondre totalement en été d’ici 2040). Activisme. Une seule phrase en fin de film explique que l’on peut agir (Nos actions d’aujourd’hui peuvent améliorer l’avenir des ours blancs) (et on met en avant une association de protection pour les ours).
Famille
On revisite l’enfance de la mère ours. Importance de la mère chez les ours (c’est elle qui éduque). On voit les deux oursons qui tètent encore longtemps. Fratrie. On voit des oursons s’amuser à se combattre, et jouer ensemble. Autonomie. Les animaux doivent petit à petit se débrouiller tout seuls. La mère leur apprend à chasser. C’est à trois ans que la fille doit prendre son indépendance. Apprentissage. Le parent influence l’ourse qu’est devenue l’oursonne. Celui qui nous éduque reste en nous pour toujours. Parentalisation. C’est ce que désire le plus au monde une ourse, avoir un bébé (et ce n’est pas important si l’ours mâle n’est pas concerné par l’enfant).
Ours Polaire
Arctique
Nous découvrons ce continent gelé. Belles aurores boréales. Ours, phoque, béluga, morses et de nombreux autres animaux qui apparaîtront en été. On voit clairement la problématique des glaces qui fondent. Contemplation. Nous serons entourés de blanc et de bleu.
Temporalité
On nous fait bien comprendre qu’en peu de temps, la condition des ours a changé. Si la mère vivait sur un continent gelé quand elle était enfant, elle va devoir apprendre à fonctionner autrement. Saisons. On transite par les différentes saisons (avec le printemps qui réchauffe la glace qui commence à s’effondrer). Si en hivers il fait toujours nuit, en été le soleil ne se couche plus pendant six mois. Changement. Les animaux vont subir des changements qu’ils ne peuvent pas facilement gérer. Les phoques peuvent être introuvables.
Mignon
Adorables oursons (mais ils grandissent vite).
Persévérance
L’ourse n’abandonne pas, elle chasse continuellement.
Ours Polaire
SCÈNES DIFFICILES
Mises en danger
Un ours polaire sur la falaise qui risque de tomber (mais que l’on voit surtout manger un petit bébé oiseau). La jeune ourse est suivie par un énorme mâle, on nous dit qu’elle est mal à l’aise, il ne l’a pas quitté durant des jours, elle finit par lui faire face et lui montrer ses dents (puis elle comprend qu’il lui fait la cour).
Malaise
Approche très silencieuse de la mère ours qui est intéressée par une proie, un jeune phoque (mais celui-ci va lui échapper). La mère doit chasser sans relâche pour trouver de la nourriture. On voit que l’ourse attrape un phoque (mais il n’y a pas de sang et pas de chair). On entend les craintes de la mère qui se demande comment pouvoir continuer si la banquise fond. On voit l’ourse qui tente de nourrir sa famille, mais un béluga lui échappe. Les oiseaux nichent le plus haut possible pour éviter les prédateurs (mais les ours qui ont faim vont vouloir monter, sauf qu’il y a un ours mâle qui est déjà là, l’ascension est un trop grand danger avec cet animal en haut). On voit la falaise qui s’effrite sur son passage, on nous fait comprendre qu’il devrait arrêter d’avancer. Les étés durent de plus en plus longtemps, ce qui ne facilite pas la vie des ours question nourriture. Les ours découvrent un cachalot mort échoué, c’est difficile de percer la peau épaisse, les ours tentent de mordre et ils allaient réussir à atteindre la chair quand un mâle arrive et fait fuir la famille. De nombreux ours vont venir manger l’animal et la famille doit attendre qu’ils partent avant de se servir. La terre se dérobe sous les pas des ours, les routes deviennent infranchissables, et l’été qu’ils vivent ne ressemble pas au précédent, on dirait une autre saison. La petite oursonne doit s’attaquer à des morses, mais ils sont trop grands, mieux vaut s’attaquer aux petits (et on voit comme un petit abandonné par sa mère dans l’agitation va se faire attrapé) (elles vont le manger, mais on voit cela de loin).
Tristesse
Hiver bien rude avec tempête puissante, on nous montre le frère ours qui est mort, avec musique triste, puis la narratrice qui dit que désormais elle est seule avec maman (et on a l’impression que ses yeux sont tristes). La jeune ourse se retrouve seule, elle se demande si elle peut survivre sans sa mère, elle dit errer seule les trois années qui vont suivre, ne rencontrant aucun ours polaire.
Visuel effrayant
Des ours qui mangent un cachalot, on voit la chair se faire déchiqueter, le museau d’un animal trempé dans la carcasse (c’est plutôt dégoutant).
VOCABULAIRE
Classique.
Un documentaire sur les ours polaires qui montre la difficulté de s’adapter à un environnement qui change. On nous parle des difficultés de la vie, on voit la mort d’un petit, mais ils ont fait bien attention de ne pas choquer, pour que cela soit visible par tous. Un rythme lent, mais une temporalité qui ne sera pas évidente à saisir pour les plus jeunes. Mieux vaut avoir 6 ans pour le découvrir.
Disneynature nous présente différents documentaires. Les Ailes pourpres : Le Mystère des flamants. Un jour sur Terre. Océans. Pollen. Félins. Chimpanzés. Grizzly. Au royaume des singes. Nés en Chine. Ghost of the Mountains. L’Empereur. Blue. Éléphant.