Casse-noisette fait le fou (Happy-Go-Nutty) est un court-métrage de Tex Avery sorti en 1944. Rythme qui peut être rapide. Nombreux gags à la minute. Casse-noisette (Scewball Screwy Squirrel) est le personnage principal et est poursuivi durant tout le film par Meathead, un chien pas vraiment futé.
MESSAGES
Maladie psychique
On rigole de la maladie psychique, en mettant en scène un personnage fou (dans le stéréotype de se croire être Napoléon).
Travail
Meathead tente de bien faire son travail, empêcher le fou de s’échapper. Il tente de le rattraper durant tout le court-métrage, mais finit par ne plus vraiment savoir pourquoi il fait cela, et même être finalement lui-même fou. On approche ici un peu le thème de l’absurdité du travail.
Toons
Une ambiance franchement frappadingue. Des gags à 100 à l’heure. Des animaux anthropomorphes qui peuvent même avoir des parties du corps qui vivent leur petit moment (le nez du chien qui se détache). Un corps qui survit à n’importe quel coup. Des situations improbables (une bombe qui se fait manger comme une pomme avant d’exploser). Quatrième mur. Les personnages découvrent le The End de la fin de l’animé.
Persévérance
Les deux personnages sont aussi motivés l’un que l’autre (l’un à fuir, l’autre à poursuivre).
SCÈNES DIFFICILES
Mises en danger
Beaucoup de coups et surtout un moment où l’écureuil arrive derrière le chien avec un couteau, il va lui donner plein de coups, c’est plutôt violent (même s’il rigole à la fin en nous montrant que la lame était en plastique). Tirs au fusil.
Malaise
On ne sait pas vraiment qui apprécier entre les deux personnages, le pauvre chien est un peu maltraité, mais on ne veut pas vraiment que l’écureuil se fasse reprendre.
Moquerie
On se moque du chien gardien d’asile Meathead.
Banalisation de la violence
L’idée est de rire de personnages qui reçoivent des coups sur la tête, se font tirer dessus.
VOCABULAIRE
Il se veut plutôt actuel (mais d’époque), avec des « qui se tirent, chope, ouaip, mec »…
Ces animés étaient pensés pour oser montrer autre chose que les gentils Disney, ici on peut donner des coups à coeur joie et faire ainsi rire. Une bonne banalisation de la violence et une scène avec un faux couteau me feraient dire qu’il ne faut pas montrer ce court-métrage avant 6 ans, et encore, profitez pour parler de ce qui est bien ou pas bien à faire avec votre enfant. Dès 7 ans, il va pouvoir élaborer et créer une certaine distance avec ces personnages, ce n’est pas idéal de montrer cela avant.
Tex Avery était spécialisé dans les courts-métrages bien déjantés, il en existe beaucoup, j’en ai référencé quelques-uns (Les Deux Chaperons rouges, Droopy fin limier, Casse-noisette fait le fou, Le meurtre de Dan McGoo, Le Chat qui détestait les gens, Cendrillon fait les trois huit, Le coucou, La maison du futur, Symphonie Argotique, Écureuil Buissonnier, Un cador cousu d’or).
Ce que nous disent les autres : Ici, une présentation de Tex Avery.