La Reine des neiges (Frozen) est un film d’animation Disney en images de synthèse de 2013, de bonne qualité graphique. On va suivre plusieurs personnages en même temps. Ellipse au début du film, on voit rapidement grandir les héroïnes. Rythme parfois soutenu. Utilisation des images de synthèse impressionnantes (surtout au début). Ici, le n° 2.
MESSAGES
Chagrin d’amour
Il faut se méfier des sentiments amoureux qui pourraient nous faire faire n’importe quoi à la première rencontre, Anna était prête à épouser son prince charmant le premier jour, et elle l’aurait regretté (un garçon peut jouer au gentil juste pour séduire et obtenir ce qu’il veut, il faut se méfier). Sacrifice de soi. Un geste d’amour sincère ne vient pas forcément du baiser d’un amoureux, mais aussi d’un sacrifice fraternel. L’amour, c’est faire passer l’autre avant soi. Imposition parentale. Être mal à l’aise quand des parents font des pressions pour créer un couple.
Voyage initiatique
Sortir de l’enfance. Elle va oser sortir de son royaume, mais sans le soutien de sa famille elle en devient une sorte de femme fatale qui risque de mal finir, entourés de gros bonshommes de neige. Heureusement, elle va retrouver le sens des véritables liens, et pourra mieux commencer sa vie d’adulte. Sexualité. Une symbolique du début de la sexualité. Devenir une femme, on voit bien la transformation d’Elsa quand elle ose libérer ses pouvoirs, elle ose la séduction, libère sa coiffure et devient sexy.
Femme performante
Courage, force féminine. L’héroïne se montre forte et capable d’aller jusqu’au bout des choses (jusqu’au don de soi).
Critique du secret
Malaise de garder les choses pour soi, c’est mieux de les partager, surtout si c’est difficile à vivre. Risque de se sentir différente, de craindre des soucis, de porter des responsabilités. Ne pas se renfermer sur soi en évitant les autres, accepter ceux qui nous veulent du bien, nous aider.
La liberté
Avoir l’impression que l’on ne peut être soi-même que libéré de l’autre, seul dans son coin (mais finalement saisir que la joie c’est d’avoir quelqu’un à côté de soi qui nous aime et nous accepte).
Tolérance
Ouverture sur l’autre. Ne pas avoir peur de la différence. Critique de celui qui traite l’autre de monstre, qui génère de l’agressivité. Avoir besoin du contact avec l’autre.
Optimisme, joie de vivre
Le bel exemple d’Anna qui a de la motivation à revendre et qui se lance joyeusement dans les actions. Petit bonhomme de neige qui est toujours dans le positif.
Gestion des émotions
Avoir peur de ne pas les maîtriser, de faire mal aux autres, puis saisir que lorsque l’on génère le bien, il ne faut pas avoir peur de sa force ou de son émotionnel. Apprentissage de son pouvoir.
Fratrie
Deux soeurs orphelines réalisent qu’il est nécessaire de pouvoir compter l’une sur l’autre. C’est bien de s’amuser ensemble, on peut y prendre beaucoup de plaisir, ne pas perdre cela en grandissant. Responsabilité. Difficulté de devoir gérer les choses quand les parents disparaissent, devoir prendre des responsabilités quand on est l’aîné.
Animal de compagnie
Les animaux peuvent être proches de leur maître, leur montrer des sentiments.
Motivation au travail
Découvrir son métier en observant les autres motivés à travailler.
SCÈNES DIFFICILES
Mises en danger
Différents moments en montagne (risquer de tomber d’une falaise, tomber au fond d’un précipice. Attaque du gros bonhomme de neige, devoir le fuir, être acculé au bord d’une falaise, devoir sauter en bas, risquer d’être attrapé). Elsa, la reine des neiges se fait agresser par deux hommes, elle se défend à coup de glace pointue. Risquer de finir glacée dans une tempête. Bateau qui s’effondre et risque d’écraser un des héros. L’eau gelée se brise et on peut croire que l’Élan a disparu dans l’eau.
Personnages effrayants
Un gros bonhomme de neige aux yeux orbites, voix caverneuse ou rugissante, force brute avec dents de glace pointue. Attaque de loup dans le noir, on voit leurs yeux jaunes, plutôt réalistes, s’en prennent aux héros en les pourchassant.
Environnement
Il y a plusieurs scènes de nuit. La glace peut être menaçante, surtout à cause des glaçons pointus.
Malaise
Petite tension quand on arrive à l’endroit où les Trolls ne sont encore que des pierres, on ne sait pas ce qui va se passer. Sentiment de non-maîtrise du pouvoir. Rejet de certaines personnes quand la reine ne parvient pas à se maîtriser. Christophe amène Anna vers son « amoureux » quand il semble lui-même bien apprécier la demoiselle. Appel à l’aide « s’il vous plait, à l’aide, je vous en prie », Anna est démunie et personne ne vient l’aider, elle vient d’être rejetée par l’homme qu’elle croyait amoureux, et risque de mourir si personne ne vient à son secours. La reine des neiges est capturée, se retrouve enfermée dans un noir cachot, entravée par des chaînes. On peut craindre plusieurs fois que le sympathique petit bonhomme de neige ne fonde.
Tristesse
Sentiment de culpabilité de la grande soeur qui se sent responsable d’avoir blessé sa cadette, stress des parents qui craignent pour la vie de leur enfant. La mort des parents, on voit leur bateau en pleine tempête qui disparaît dans les vagues. Malaise des soeurs qui se retrouvent seul, chacune dans leur coin. Désespoir de la soeur quand elle se croit responsable de la mort d’Anna.
VOCABULAIRE
Classique. Musique bien présente. Beaucoup de chants.
Disney renoue avec ses animés chantants. On a l’impression de retrouver Raiponce dans Anna, ces deux personnages ont des mimiques et caractères en commun (joie et spontanéité). Un sympathique Disney avec une histoire qui risque de plus plaire aux filles qu’aux garçons. Les parents apprécieront des moments d’humour décalé.
Suite au premier film, il existe une suite, deux courts-métrages Une fête givrée, et Joyeuse fête avec Olaf. Et la suite en long métrage, La Reine des neiges 2.
Ce que disent les autres : Ici, une analyse critique dans Le cinéma est politique.