Shrek 4 : Il était une fin est un film en images de synthèse de 2010. Le livre de conte de fées en introduction, puis un film en images de synthèse, qui peut être vu en 3D (sans véritable intérêt).
Scénario complexe dans le temps, avec une transformation des personnages initiaux. Il faut avoir vu le premier film pour saisir ce monde parallèle et surtout en goûter l’humour. De nombreux effets de rythme pour soutenir le récit. Ellipse, flash-back, les plus jeunes auront certainement de la peine à saisir l’intrigue.

MESSAGES

Quête identitaire

Crise existentielle du nouveau père de famille. Assagi (dompté), il ne se reconnaît plus en tant que « vrai ogre ». Il va devoir revivre la quête de l’être aimé pour réaliser la chance d’avoir une famille, des amis. Liberté. Il se sent coincé, n’a plus sa liberté, vit une existence répétitive. Dispute. Il présente des signes d’agressivité et se demande s’il n’aurait pas dû suivre une autre voie.

Chagrin d’amour

Carapaces émotionnelles. On nous montre l’exemple de Fiona qui a dû plomber son coeur, poser des carapaces pour ne pas souffrir, et qui maintenant ne croit plus à l’amour (et qui reporte cela dans le lien qu’elle peut avoir avec son chat qu’elle rend obèse). Et en parallèle, on nous la fait découvrir guerrière, puissante, courageuse et directive. Comme s’il fallait, pour que la femme soit forte, qu’elle soit débarrassée de son côté maternel et amoureux.

Temporalité

On joue sur des mondes parallèles.

Perte

On réalise l’importance des choses lorsqu’on les perd. On voit bien la souffrance que cela génère.

Résistance

Se battre pour sa liberté. Face à l’autoritarisme, le despotisme, il faut oser se battre pour un monde libre, créer de la résistance. Combattre.

Manipulation

Exemple d’un méchant qui sait tromper son monde.

Importance de l’amour

L’amour peut apparaître ou être nourri, quand l’autre nous montre l’importance que l’on revêt à ses yeux. Importance de la vie de famille, des enfants qui sont des petits bonheurs (même si cela fait caca fort).

Maîtrise de soi

Savoir freiner ses besoins. Critique des envies, des rêves, qui peuvent nous contraindre à passer des pactes qui ne vont pas arranger notre vie.

Hyperactivité

L’âne, un personnage qui a toujours besoin de bouger et parler.

Shrek 4 : Il était une fin

Shrek 4 : Il était une fin

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

Il y a multiplication des scènes d’action et de poursuite. Combat avec massues et haches en tout genre, entraînement où Shrek et Fiona prennent visiblement du plaisir à se taper dessus. Personnages méchants. Tracassin est un personnage qui peut montrer un gentil visage, mais qui en fait est avide de pouvoir, sournois et manipulateur (il est affublé d’une oie plutôt sauvage qui a des dents). Agressivité des sorcières (qui utilisent des bombes citrouille, attaquent avec leurs balais volants, qui ont un visage cadavérique). Les villageois peuvent se montrer aussi agressifs quand ils forment une foule en colère. Shrek n’est plus le seul ogre, et même s’ils restent les gentils de l’histoire, leur horde, leur campement de résistance et leurs batailles nous projettent dans un monde dur et agressif. Fort Fort Lointain est devenu un pauvre royaume où le peuple souffre d’un roi despote.

Malaise

Une pression stressante, car Shrek a une journée pour réparer ce qu’il a fait. Différents moments qui nous rappellent que le temps passe. La scène finale où on peut imaginer qu’il n’a pas réussi, où il part en poussière.

Mort banalisée

Des personnages secondaires peuvent être tués pour rigoler, quand le gros Potté mange le bonhomme en pain d’épice, quand Fiona fait exploser l’oie de Tracassin, quand Dragonne croque l’âne (mais bon là, il va s’en sortir).

Environnement sombre

Film qui se déroule beaucoup durant la nuit, avec des ambiances sombres, des éclairages au clair de lune.

Tristesse

Les regrets de Shrek, quand il réalise que le monde a changé, qu’il a perdu sa maison, sa femme, ses enfants, ses amis. Différents moments où il ne se sent pas bien, où c’est difficile pour lui (quand il n’arrive pas à se maîtriser, quand il n’arrive pas à faire des excuses, quand l’âne ne le reconnaît pas, quand il se fait houspiller par les villageois).

Scène peu ragoûtante

où on voit les ogres manger (yeux, hamburger d’insectes).

Moquerie

Les gros sont souvent moqués (Potté est devenu gros, beaucoup de moments où il est risible; un petit garçon qui demande à Shrek de faire son cri est obèse, il est montré comme caractériel, limite handicapé).

VOCABULAIRE

Classique. L’âne nouvelle version mélange beaucoup les mots. Les musiques sont souvent utilisées en touche humour décalé.

Pour tous les pères de famille qui se demandent ce qu’ils font dans cette galère, on leur explique qu’il faut être heureux de leur condition (le rêve américain c’est bien), qu’il ne faut pas trop en demander, que l’amour c’est beau surtout quand il y a beaucoup d’enfants. Si le film reste plein d’humour et rempli de gags, il ne faut pas chercher de messages décalés, ici on vous remet les pieds dans la réalité et surtout sur le bon chemin.

Beaucoup d’humour que seuls les adultes saisiront (un baiser envoyé par un sorcier efféminé en direction du roi, on passe devant des Tziganes et on verrouille la porte du carrosse). Ce n’est pas toujours des plus subtil, mais il y a beaucoup de moments de franche rigolade, même si ce quatrième opus est certainement le plus sombre de la série. Les pets et rots sont toujours présents, mais comme on évolue, c’est maintenant au tour des bébés de s’y mettre.

Il existe un premier, deuxième, troisième et quatrième film, et cinq courts-métrages (3D, Noël, Le Noël de l’âne, Le cochon qui criait au loup-garou et Shrek, fais-moi peur !)

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