Ducobu 3 est un film de 2020 avec Élie Semoun. On suit principalement le héros et ses quelques amis (mais le professeur Latouche est aussi bien mis en avant). C’est le troisième film de cette franchise (toujours avec un acteur différent pour Ducobu).

MESSAGES

École

Si l’école est l’endroit où on apprend les choses et où on rencontre les camarades, c’est aussi l’endroit où on peut avoir des problèmes avec les enseignants. On critique beaucoup cet endroit, mais finalement Ducobu va vouloir la sauver de la faillite. Éducation. L’enseignant a l’impression que pour transmettre le savoir, il doit surtout se faire respecter et crier fort.

Amitié

Grâce à l’école, on fonctionne avec plein d’enfants, et il y en aura avec qui on aura des liens d’amitié. Faire partie d’un groupe de copain. Coopération. On peut s’allier à un ennemi pour combattre un autre ennemi. Et finalement, on va se retrouver tous ensemble pour tricher.

Tricherie

Ducobu est le professionnel de la triche, mais son enseignant Mr Latouche ne se laisse pas faire. La triche est plutôt montrée comme une sorte de sport, c’est ici une preuve d’ingéniosité. Mensonge. Par contre, les parents qui ne disent pas la vérité aux enfants, ce n’est pas bien.

Obésité

Un jeune garçon avec du surpoids peut être le héros d’un film.

Nouvelles technologies

On critique la perte des choses anciennes qui se font remplacer par de nouvelles technologies (ici ce sont les bonnes vieilles méthodes de triches qui ne font plus le poids face à la technologie). Un jeune garçon est très doué dans la réparation des choses technologique, ce qui fait qu’il est bien apprécié de ses camarades.

Ducobu 3

Ducobu 3

Intérêt pour l’autre sexe

Léonie est toujours amoureuse de Ducobu, mais un nouvel arrivant très charmant va attirer toutes les filles. Le père de Ducobu et la mère de Léonie s’aiment (mais n’osent pas le dire à leurs enfants). Deux enseignants sont amoureux. Timidité. On voit comme c’est compliqué pour Ducobu d’oser avouer son amour à Léonie (ce qu’il va finir par faire, et tout le monde aura vu le petit bisou). Couple. Quand on est amoureux, un moment, on vit avec celle qu’on aime (et on voit le professeur qui a peur de le dire à sa mère).

Apparence

Ce que l’on nous dit à la fin du film, c’est que si on nous aime c’est pour ce que l’on est nous (il ne faut pas jouer à être quelqu’un d’autre. Les beaux cheveux et un joli sourire c’est un plus.  On se moque du besoin d’être musclé ou beau (mais on se moque aussi de l’apparence quand la maitresse enlève ses lunettes, elle louche). Multiculturalité. Le film est sensible à mettre des enfants de toutes les couleurs (il y a un enfant d’origine africaine, et une petite rousse).

Adolescence

On se moque des enfants qui grandissent, car lorsque l’on devient un adolescent on a des boutons et on devient plus agressif. Puberté. Un petit passage, plutôt montré comme comique, où une jeune fille se demande ce qui va lui arriver à la puberté (mais cela n’apporte pas grand-chose).

Star-système

Ducobu qui passe à une émission de télévision devient une star, il est poursuivi par ses camarades. On se moque un peu de ce type d’émission, mais cela reste la solution au problème. Compétition. On se moque d’une compétition de TV où se confrontent deux collèges. On voit les directeurs se montrer insultants envers leurs adversaires. Chant. Un jeune garçon a des talents de chanteur. Il sera inscrit à une émission, on va voir des enfants chanter, ils ont tous eu leur voix passée par de l’autoTune.

Intégration

Des nouveaux arrivent dans la classe, on voit qu’ils font de l’ombre à Ducobu (il y en a un qui triche mieux que lui et un autre risque de lui voler sa petite copine).

Regret

Importance d’avouer ses fautes. Quand on arrive à dire ses regrets avec émotions, on peut être pardonné.

Maladie psychique

On se moque un peu du malaise de l’enseignant, une souffrance qui le fait disjoncter (l’hôpital psy est un peu montré inquiétant).

Soucis financiers

L’école est dans une mauvaise passe, elle manque d’argent. Ce n’est pas l’état qui va la sauver,  mais l’industrie du spectacle.

Littérature

C’est un film qui s’inspire d’une bande dessinée de Godi et Zidrou.

Ducobu 3

Ducobu 3

SCÈNES DIFFICILES

Malaise

Le directeur dit qu’il n’a pas dormi depuis longtemps, il dit que sa femme l’a quitté pour un surfeur. L’école a des soucis d’argent, le directeur a dû vendre du matériel sportif ou de musique. Un enfant ne veut pas laisser sa place à Ducobu, il se retrouve obligé d’être au premier range plutôt que d’être tous au fond. Ducobu se fait attraper en trichant, il reçoit un bonnet d’âne et doit aller au coin. Au coin, Ducobu parle au squelette, c’est étrange, car il lui répond. Les enfants voient leurs parents s’envoyer des textos (et ces parents n’osent pas dire qu’ils correspondent avec leurs amoureux). Ducobu fait croire que son père l’a enfermé dans le frigo (mais l’enseignant n’est pas dupe, et il trouve qu’il y a une antisèche dans le col du garçon. Pression sur Ducobu de toutes les filles qui attendent qu’il dise à Léonie qu’il l’aime (comme il ne le dit pas, il est traité de lâche). La voiture du père de Ducobu n’a rien à voir avec la voiture du père d’un camarade, il a honte. Ducobu utilise des mouchoirs encrés de multiplication, il donne la bonne réponse, mais il a des marques au visage qui le font découvrir par l’enseignant, il chope un zéro. TGV, un de ses camarades vient se moquer de lui. Le directeur qui craignait que les enfants soient embêtés par une émission de télévision accepte cela à cause des soucis financiers de l’école. L’enseignant crier fort contre le petit Lucas. Willie fait le beau en dansant avec les filles et fait tomber le banc ou se trouvaient TGV et Ducobu. Les parents organisent une rencontre au musée et font croire que c’est un hasard (et comme les enfants sont fâchés, ils se renvoient des choses dénigrantes). L’enseignant tente de demander à sa mère si son amoureuse peut venir emménager (mais elle est aux WC et on entend juste un prout). Les deux enfants renvoient à leurs parents qu’ils ne sont pas le style de leur parent. La maitresse vient emménager chez Mr Latouche, la maison est un peu glauque, avec des animaux empaillés, une musique stressante, la mère se trouve sur le haut d’une armoire et fait un peu peur (il y a clairement des références à Psychose dans certaines scènes). Le père veut prendre un produit pour se faire du muscle, on lui propose qqch d’illégal qu’il est content de prendre, des hormones de croissance pour taureau (et Ducobu semble aussi intéressé à la chose, il va l’utiliser pour transformer son jeune camarade). La mère de Latouche fait peur à la maitresse, elle est dans le bain en même temps que dans le réfrigérateur. Ducobu fait des gâteaux pour Willie, en espérant que sa voix se détruise. Monsieur Kitrish veut faire sortir Ducobu de son magasin, il est déçu qu’il veuille sauver son école. L’appareil de Monsieur Kitrish commence à fumer, prend feu, ils ne peuvent plus l’utiliser. Le professeur se fait dominer par sa mère (castration dira-t-il). Mme Rateau est déprimée, car son chanteur est devenu un adolescent sans voix. La classe se rebelle contre l’enseignant quand ils ne veulent pas que Ducobu soit puni, l’enseignant n’a plus d’autorité, il se fâche saute sur place et passe à moitié à travers le sol (et en plus le directeur demande qu’on le chouchoute). Mr Latouche commence à avoir des hallucinations, il voit Ducobu dessiner sur une voiture, et ce ne sont que des containers rayés devant une voiture, un policier va l’arrêter. Mme Rateau croit voir Mr Latouche, et c’est un homme à l’allure de Dracula qui fait un peu peur. On entre dans un hôpital psychiatrique, une scène étrange avec un homme sur un tricycle qui croise des jumelles (petite référence à Shining) (l’homme est un ancien enseignant de Ducobu). On croise ensuite Mr Latouche bien cinglé qui crie sur un homme qu’il prend pour Ducobu. Le garçon jure qu’il ne trichera plus jamais. L’homme à l’allure de Dracula reparle à la maitresse, il y a une musique un peu stressante d’orgue. Ducobu chante sa chanson sur scène, et l’appareil disjoncte, tout le monde réalise qu’il a retravaillé sa voix, qu’il a triché, tout le monde le hue, c’est la honte et Léonie part en pleurant en lui disant qu’il lui a mis la honte devant tout le monde. Les parents de Léonie et de Ducobu ont un look style jeune risible. Ducobu va se faire emporter, il demande pitié, qu’on puisse l’écouter.

Moquerie

L’enseignant est souvent risible (il danse et est heureux quand il va recommencer la rentrée, il habite encore avec sa mère qui lui repasse ses slips, il se fait crier dessus par le directeur qu’il tentait de flatter, il croque une mouche qui le dérangeait, il a une voix aiguë). Ducobu est parfois pathétique, il dort le matin, s’enfuit pour ne pas aller à l’école. La mère de Mr Latouche est en fait le même acteur, Élie Semoun, on se moque de son apparence, elle traite l’amoureuse de son fils de numéro deux. Quand elle enlève ses lunettes, Mme Rateau louche et est très moche. Willie a bu un produit qui lui fait des boutons sur le visage, il est montré comme moche, avec une voix devenue stupide.

Banalisation de la violence

On nous montre comment des enfants peuvent s’embêter (Ducobu n’hésite pas à faire manger un produit dangereux à un de ses camarades).

VOCABULAIRE

Classique. La mère de Mr Latouche est plutôt agressive dans sa manière de parler à son fils (feignasse, espèce de puceau…).

On nous montre un Ducobu qui veut affiner ses techniques de triche (ce n’est pas vraiment critiqué). Un film pour ceux qui sont déjà dans la critique de l’école et des enseignants, pas vraiment adapté aux moins de 10 ans qui ont encore un beau regard sur leur école et pour ceux qui n’ont pas le deuxième degré (la distance pour apprécier voir maltraiter un camarade d’école). Les moqueries sont nombreuses dans ce film.

Une franchise constituée de quatre films. L’élève Ducobu. Les vacances de Ducobu. Ducobu 3. Ducobu Président !

Ce que disent les autres : Pour Filmages, le film est conseillé pour les 10 ans (il est légal dès 8 ans en Suisse) « Ce film fait partie de la série des Ducobu, tiré de la bande dessinée éponyme, qui décrit la vie d’une classe pilotée par un enseignant infantile en rivalité avec un élève tricheur. Les relations entre les enfants sont empreintes de rivalité, non pas pour être bon élève, mais pour être le pire, dans la triche notamment. Ce n’est que par la triche que la solidarité peut se développer. Mensonges et manipulations font partie du tableau, tout comme la caricature grinçante d’adultes immatures, que ce soit à l’école, dans les familles ou sur le plateau des télévisions. La forme d’humour met en évidence une morale douteuse. L’autoritarisme de l’enseignant hystérique qui doit encore régler ses comptes d’enfants soulignent les risques de résonance entre enseignant et élève. Le show télévisé insiste aussi sur ces concurrences qui peuvent pousser les uns et les autres à mener des complots pour être vainqueur. Si la cause est bonne, sauver l’école, son chemin est amoral et peut mettre en péril certains : produit dopant, mensonges. Un film qui s’adresse aux enfants et aux familles. « .

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