Aladdin est un film d’animation de 1992, bonne qualité, quelques effets en images de synthèse moins bien réussit. La première scène est chantée. Puis une personne va raconter l’histoire d’Aladdin en prenant à partie le spectateur. Différentes scènes dans de nombreux lieux différents. Rythme rapide, surtout quand il y a le génie (il carbure à 100 à l’heure).
MESSAGES
Être soi-même
Ne pas faire semblant d’être quelqu’un d’autre. Intégrité. Ne pas mentir. Ne pas avoir honte d’être ce que l’on est. Un jeune qui souffre de sa basse condition se fait passer pour un prince, il va comprendre qu’il ne doit son bonheur qu’à son mensonge, ça le met mal à l’aise, et il va réaliser qu’il peut dire la vérité et être apprécié.
Indépendance, liberté
Ne pas sentir enfermé, ni dans sa prison dorée (la princesse) ou dans sa misérable pauvre vie (Aladdin).
Parcours initiatique
Épreuves à affronter pour obtenir ce que l’on souhaite. L’amour c’est mieux que les richesses.
Protection parentale
Le père veut le bien de sa fille, il croit que pour cela il doit lui offrir un mariage où l’homme qui saura prendre soin de sa fille, il comprendra que finalement le bonheur de sa fille, c’est de lui donner de la liberté, de lui faire confiance.
Critique de l’appât du gain
Il ne faut pas rechercher à avoir des richesses, Abu est un peu trop intéressé par l’argent, il va risquer la vie de son ami en tentant de voler dans la Caverne aux merveilles. Il pense parfois un peu trop à lui, mais a quand même bon coeur et sait se faire pardonner.
Il ne faut pas se fier aux apparences
Aladdin peut ressembler à un petit voleur piteux, mais c’est un garçon au grand coeur qui mérite d’être un prince et d’épouser une princesse.
Femme forte
On nous montre une princesse qui sait ce qu’elle veut, qui ne se laisse pas faire, elle n’a pas besoin d’aide. Elle sait se montrer séduisante et persuasive (elle embrassera Jafar sur la bouche pour le déconcentrer). Mais surtout elle ne veut pas que les autres décident de son avenir, elle veut se marier par amour, choisir son mari.
Penser aux autres
Gentillesse, même s’il a faim, Aladdin donne du pain à des enfants qui semblent avoir encore plus faim que lui. Critique de l’égoïsme.
Amour
Recherche du véritable amour, coup de foudre. On critique le mariage arrangé, nécessité de choisir son couple. Oser faire prendre un baiser à la femme, découvrir qu’elle apprécie. Techniques de drague. Le mieux c’est encore de permettre à l’autre d’être libre et lui proposer de découvrir de nouvelles belles choses.
Amitié
Aladdin a un petit singe comme meilleur ami, et celui-ci n’est pas content quand le jeune homme commence à fréquenter une demoiselle
Bonnes valeurs
Critique du colérique
Lago ne cesse de montrer son agressivité, impulsif, toujours criard, énervé. Il fait partie des forces du mal.
SCÈNES DIFFICILES
Mises en danger
Il y a plusieurs combats, dont certains avec des armes. Des paroles parfois agressives « j’ai dû trancher quelques gorges. Je me servirais de tes mains comme presse papier ». Scène dans la nuit, où apparaît, impressionnante, l’entrée de la caverne aux merveilles en forme de gueule de tigre, voix caverneuse effrayante, Jafar y envoie un voleur qui sera avalé. Peur soudaine, avec une tête de tigre qui apparaît. On peut craindre que Aladdin ne survive pas à son passage dans la caverne, on réalise que son singe va voler une pierre, tout va s’effondrer, difficulté de s’en sortir, lave, jet de feu. À la place de l’aider, Jaffar veut le poignarder, puis envoie le jeune homme au fond du trou, le sable recouvre l’entrée, on peut le croire mort. Différents moments où Aladdin se fait capturer par les gardes, il se fait mettre en prison, ou pire se faire jeter au fond de l’eau, un boulet attaché au pied, on le voit perdre connaissance. Aladdin se fait éjecter dans des montagnes enneigées ou il risque de se faire écraser par une tour, ou de mourir gelé. Le sultan en marionnette, martyrisé par Iago qui lui enfile de l’or dans la bouche, la princesse enchaînée en petite tenue, ils ont dû se prosterner devant Jafar.
Malaise
Le roi hypnotisé ordonne à sa fille d’épouser Jaffar. Aladdin se fâche avec ses amis, il se retrouve seul. Le génie est sous les ordres de Jaffar, il est imposant, yeux vides blancs. Jasmine doit faire semblant de plaire à Jafar, doit le flatter.
Méchant
Jafar, menteur au sourire hypocrite, est assez effrayant dans certaines scènes. Il est proche du pouvoir et complote dans l’ombre (il va se transformer en vieil homme squelettique et surtout en immonde serpent géant). Il manipule le sultan, en l’hypnotisant.
Tristesse
Petits miséreux qui fouillent dans les poubelles, ils ont faim. Jafar explique à Jasmine qu’il a fait tuer Aladdin. Le prince Ali est dévoilé par Jafar, il n’est que Aladdin, il a trompé la princesse en se faisant passer pour un prince, honte et malaise. Tout semble perdu, le tapis est réduit en fil, Abu devient un jouet mécanique, Jasmine recouverte de sable dans un sablier, plus personne ne peut aider.
VOCABULAIRE
Une histoire qui n’est pas pensée pour les plus jeunes, ce sont surtout les scènes avec la grotte qui risquent de leur faire peur. Un film plein d’humour décalé, pas toujours facile à saisir, mais surtout rythme rapide, si vous voulez que votre enfant rie, il faudra lui faire voir le film plusieurs fois ou faire des poses. L’introduction joue sur le stéréotype du marchand de tapis qui tente de nous vendre n’importe quoi, et même la lampe.
Il existe aussi une série, un deuxième et troisième film en dessin animé. En 2019 est sorti un film avec acteur qui reprend exactement la trame de celui-ci.
Ce que disent les autres. Extrait de « Psychanalyse des dessins animés » de Geneviève Djénati. « Public de 8 à 12 ans Contenu latent. Repris d’un conte des mille et une nuits, Aladdin ou la lampe merveilleuse, il permet de décrire le parcours initiatique et les épreuves à affronter pour obtenir ce que l’on souhaite. Les valeurs morales, telles que le courage, l’honnêteté, la générosité sont valorisées face aux attitudes sournoises, cupides et aux ambitions sans scrupules. Ce sont la sincérité et le sentiment qui triomphent. Comme dans les contes de Grimm, Aladdin propose une version orientale du héros valeureux qui, sans être prince, sera reconnu pour sa valeur. – Notre avis: présenté sous la forme d’une comédie musicale moderne, avec un langage peu châtié – du registre de celui des cours d’école – , ce dessin animé s’adresse plutôt aux grands enfants et aux préadolescents. Par ailleurs, la rivalité entre le méchant vizir et le jeune homme est essentiellement d’ordre amoureux et relative à la prise de pouvoir. Le très jeune public ne trouvera donc pas de terrain d’identification. Les idées féministes mises en avant par la princesse peuvent être à la base d’une discussion en famille. Il est regrettable que le sultan, père de la princesse, soit présenté comme ridicule et incapable de décider. Ce film fait partie des œuvres que Disney ne veut plus proposer aux enfants sans accompagnements, car vu l’époque certaines des scènes peuvent être considérées comme racistes ou stéréotypantes, voir ici une explication.