La Petite Sirène est un film Disney en animation, de 1989. Histoire linéaire, moments chantés qui créent des pauses dans le récit qui est assez soutenu. Gros plans impressionnants. Ellipse à la fin.
MESSAGES
Ouverture sur le monde
Besoin d’expérimenter son adolescence. L’océan qui représente la protection parentale, et le monde des hommes et celui de la découverte de la sexualité. Ariel veut découvrir ce nouveau monde, même si son père n’est pas d’accord. Voyage.
Amour
Une adolescente qui tombe amoureuse, on la voit désirer un baiser de son prince. On entre dans un monde qui se sensualise, Ariel laisse tomber sa voix, et doit séduire le prince grâce à son physique, c’est limiter la femme à son corps. Liberté. Il faut laisser aux enfants la liberté de vivre leur vie, le père va accepter cette relation. Un amour multiculturel. Humain et sirène. D’abord interdit, il va pouvoir avoir lieu, mais faut que la demoiselle devienne humaine et passer par-dessus beaucoup de difficultés. Séduction. Importance du désir, que l’on met en évidence avec la voix. C’est ce que la sorcière va prendre à Ariel, pas facile de se faire comprendre sans parler. La séduction n’est pas opérante si on n’arrive pas à se déclarer. Sans possibilité de communiquer pas de résolution possible.
Importance des amis
Ariel est entourée d’animaux qui vont l’aider, elle peut compter sur ses amis.
Fréquentation
Pour parvenir à ses fins, même si on est très motivée, il ne faut pas faire confiance à n’importe qui.
Être importante
Ariel a un statut bien différent des autres, tout va tourner autour d’elle, dans un égocentrisme proche de l’adolescence ou de l’enfance.
Autonomie
Besoin d’indépendance et lutter contre les règles. Vouloir faire ce que l’on veut. Découvrir le monde. Comprendre ce qui nous entoure. Fausse connaissance des choses (on se moque d’un soi-disant oiseau qui fait croire qu’il donne les bonnes informations sur le monde des humains).
Relation au père
D’abord sévère pour le bien de l’enfant qu’il tente de protéger, il va s’adoucir à la fin du film. Imposition familiale.
Qualités féminines
Fraicheur, candeur, charme, sourire.
SCÈNES DIFFICILES
Mises en danger
Un requin poursuit Ariel dans un bateau coulé, on sentait que le danger pouvait arriver. Le bateau du prince en pleine tempête, de nuit va prendre feu. Le prince ne parvient pas à prendre la chaloupe de sauvetage, risque de se noyer. Louis, le cuisinier veut faire du poisson en repas, le crabe risque sa vie. Le combat final peut être impressionnant, les héros risquent de mourir contre une sorcière devenue très puissante.
Malaise
Ariel fait des bêtises, on peut être mal à l’aise, on peut craindre qu’elle se fasse gronder. Elle n’écoute pas son père et n’en fait qu’à sa tête. On réalise qu’elle ne devrait pas faire un deal avec la sorcière, on voit Ursula parvenir à ses fins et presque parvenir à se marier avec le prince.
Tristesse
Colère du père qui détruit tous les trésors d’Ariel. Le prince veut se marier avec une autre demoiselle qu’Ariel, c’est un maléfice d’Ursula. Ariel puis le roi, prisonnier transformé en vers pathétique par la sorcière.
Visuel effrayant
Des petits êtres tentent de s’agripper à Ariel quand elle est dans le repère de la sorcière. La jeune mariée reprend l’apparence d’Ursula, elle avance sur le bateau d’une façon bizarre. Sa transformation en monstre gigantesque, voix caverneuse, effets d’éclairs, tempête et typhon. La créature se fait harponner par la proue d’un bateau, effet de squelette par éclair. La grotte d’Ursula est un environnement sombre sous l’eau.
Les méchants
Ursula, intrigante, envoûtante, menaçante, imposante, dans l’ombre et les deux murènes, qui sont à l’affut d’informations pour leur maîtresse, yeux jaunes dans le noir, dents.
Sexisme
Une jeune fille qui a de l’intérêt que pour un homme qu’elle vient de rencontrer (avec en bonus des cours de séduction qui mettent en avant les cils et la bouche en avant). La méchante Ursula est de couleur, obèse et ose parler de plaisir.
VOCABULAIRE
Classique
Il y a beaucoup de petits gags qui feront la joie des plus jeunes. Histoire qui tourne autour du vrai amour et du besoin de s’autonomiser. Pas de femme adulte en dehors de Ursula, possibilité pour l’enfant de lui imputer des images maternelles négatives. Il existe un deuxième et troisième film. À l’heure de se questionner sur le rôle de la femme, ce film a clairement des stéréotypes sexistes qui datent d’une époque où on n’avait pas vraiment conscience de cette problématique.
En 2023, Disney a sorti un film avec des acteurs et des animaux en synthèse qui reprend cet animé.
Ce que disent les autres : Ici, une analyse du conte original, par Chantal Costantini. Et ici, du dessin animé, dans ce que l’on nous montre de la femme. Ici, on parle des stéréotypes sexistes.