Bon voyage, Dimitri ! est un film de 2014 constitué de quatre courts-métrages. LE VÉLO DE L’ÉLÉPHANT. 2014. 9 minutes. Technique du papier découpé, on voit bien que ce sont des morceaux de cartons qui se mettent à bouger, très fluide. FLOCON DE NEIGE. 2012. 6 minutes. Principalement en noir et blanc, avec quelques touches de couleur. Apparence bien particulière, fond avec textures à motifs africains. TULKOU. 2013. 11 minutes. Beaucoup de techniques d’animation (des personnages qui semblent se mouvoir à partir de carton, dans des décors de stop motion avec un autre personnage retravaillé par ordinateur, le résultat est très bon). DIMITRI À UBUYU. 2013. 28 minutes. Après un générique classique, une animation en stop motion. On suit Dimitri et ses parents en alternance.

MESSAGES

LE VÉLO DE L’ÉLÉPHANT. Importance du travail. Tout travail mérite salaire, on voit un éléphant qui travaille bien pour s’acheter à manger. Économie. En travaillant beaucoup et en faisant des économies, on peut acheter ce que l’on veut. Publicité mensongère. La publicité est faite pour nous faire envie, elle ne montre pas toujours ce qu’elle vend en réalité, mieux vaut nous acheter ce qui est nécessaire. Critique de la consommation. Il ne faut pas forcément acheter des choses pour s’évader d’un quotidien inintéressant, autant utiliser ses sous pour se faire des amis. Solitude. On peut sortir de sa solitude lorsque l’on pense aux autres. Ici, l’éléphant devient copain avec une petite fille après lui avoir donné le vélo de ses rêves qui était trop petit pour lui. Importance des éboueurs. Quand ils ne font plus leur travail, la ville déborde de saleté. Bonté. On peut faire plaisir aux autres en donnant ce qui ne nous est pas utile.

FLOCON DE NEIGEPenser aux autres. Après avoir reçu un cadeau, un petit garçon pense lui aussi à en offrir un. Altruisme. L’enfant réalise que son plaisir peut faire souffrir les autres, il décide donc de ne pas garder son trésor. Partage. Deux personnes s’envoient du courrier, chacun fait partager à l’autre ce qu’il a chez lui. Jeu. S’amuser avec de la neige. Faire des roulades. On voit bien la satisfaction de l’enfant. Découverte. S’amuser avec une chose simple. Animaux d’Afrique. Éléphant, zèbre. Ouverture sur une autre cultureBonté. Le petit garçon va permettre aux animaux de se réchauffer (gants sur les oreilles du zèbre, souffler sur l’oiseau, il invite tout le monde au chaud dans sa case). Rêve ou réalité. L’effet de résonnance peut indiquer que l’on est dans un rêve. Pourtant un gag final nous laisse comprendre que le rêve était bien réel.

TULKOUTravail. On voit que le travail demande des efforts (ici on voit un vieil homme pêcher).Accueil de l’autre. Découvrir et accepter une personne étrangère, tenter de lui faire découvrir son monde. Différence. On voit bien que ces deux personnes ne viennent pas du même monde, mais il y a tentative d’intégrer l’autre. Altruisme. Même si ça peut lui couter, le vieil homme laisse repartir l’inconnu dans son élément. Nécessité de se décentrer, ce qui est bon pour nous ne l’est pas forcément pour l’autre. Solitude. Rencontrer une personne et vouloir s’en faire un ami.

DIMITRI À UBUYUAfrique. Ouverture sur une autre culture. Importance de l’eau. Découverte d’animaux de ces contrées, nouvelles nourritures. Autonomie. Se retrouver séparé de ses parents et devoir se débrouiller. Faire le grand, assurer. Faire le choix de ne pas rester avec ses parents, vivre des aventures avec ses amis. Être grand, c’est aussi de pouvoir patienter avant le retour de ses parents, ou d’abandonner la plume qui rappelle la maman (abandonner l’objet transitionnel, fini le doudou). Importance des pairs. Le petit enfant préfère rester sans ses parents, et c’est pour rester avec ses amis. Jouer. S’amuser, prendre du plaisir à plusieurs, c’est bien l’idée de pouvoir continuer à fréquenter ses amis et jouer avec eux qu’il reste à Ubuyu. Prendre soin de l’autre. On découvre une girafe, adulte bienveillante qui ne laisse pas le petit oiseau perdu tout seul, elle prend soin de lui. Communauté qui réfléchit comment aider Dimitri. Gentillesse. Court-métrage avec un sympathique petit oiseau, avec des animaux mignons et gentils. Régler des problèmes. La communauté se réunit pour résoudre le problème, les adultes tentent de trouver une solution. Réfléchir et se mettre en action, c’est le meilleur moyen de résoudre un problème. On voit l’enfant motivé à lui-même être actif. Persévérance. Dimitri ne se laisse pas démonter, il sait ce qu’il veut, n’a pas peur devant l’inconnu. Ne pas se décourager. Faire les choses dans la bonne période pour se donner un maximum de chances de réussite. L’union fait la force. Quand on est plusieurs, on peut s’entraider. Ouverture sur l’autre. Soutien à l’étranger, rencontre de l’autre. Amitié. Rencontrer l’autre. Intégration de l’autre. Être content avec l’autre. Pouvoir du Marabout. On nous montre comme le singe est un menteur qui utilise la crédulité des animaux pour assoir son pouvoir sur eux, prendre de la nourriture, il parle de calmer les esprits quand il veut surtout des cacahouètes. C’est en ayant une bonne connaissance des choses qu’il peut avoir des informations. Mais on nous montre aussi que ce sorcier a certaines compétences, proche d’un véritable pouvoir et que finalement c’est lui qui permet à Dimitri de retrouver ses parents. – Il inspire la crainte, mais Dimitri en a besoin et ose entrer en contact avec lui. – Ce court-métrage est le premier épisode de la série Dimitri. Il existe une autre petite série, « Dis-moi Dimitri« , de deux minutes, avec une question posée, une réponse farfelue du passereau, puis une autre plus raisonnable de la girafe, il y a un mélange de documentaire avec le stop-motion.

SCÈNES DIFFICILES

LE VÉLO DE L’ÉLÉPHANT. Malaise. Éléphant arnaqué, il se retrouve avec un vélo trop petit, déprimé il se laisser dépérir et la ville vient remplie de poubelle. Pauvre vendeur de bananes qui ne vend plus sa marchandise et doit les mettre au rabais.

FLOCON DE NEIGE. Malaise. Les animaux ont froid, et un petit oiseau tombe à terre gelé, on s’inquiète pour sa santé.

TULKOU. Malaise. Souci d’avoir perdu la personne étrangère. On réalise que cette personne ne va pas bien, il tombe inanimé dans son assiette, le vieil homme pleure, car il n’arrive pas à l’aider.

DIMITRI À UBUYU. Mises en danger. Tempête qui sépare le petit oiseau de ses parents, cris des parents qui appellent Dimitri. Malaise. Inconnu, Dimitri ne connaît personne là où il est arrivé, ses parents ne sont pas avec lui. Dimitri va rendre visite à un singe plutôt bougon qui crie sur le petit oiseau. Le singe est une sorte de Marabout, qui dit devoir brûler la plume de la mère pour retrouver les parents, mais Dimitri ne veut pas qu’on touche à sa précieuse plume. Le père avait vu le dessin d’appel au secours, mais par incompréhension une autruche l’efface, on peut craindre que les parents passent à côté du message. Méchante prophétie, le singe veut faire croire qu’il faut apaiser les esprits. Séance de nuit avec feu et singe qui parle d’esprit. Tristesse. Dimitri a perdu son papa et sa maman, se retrouve seul, heureusement la girafe va prendre soin de lui. Dimitri est triste, il n’ose pas dire qu’il se sent seul, quand il verse des larmes, il dit qu’il ne pleure pas, il fait le fier.

VOCABULAIRE

Sans paroles pour les trois premiers films, pour Dimitri à Ubuyu le langage est classique.

Une série de quatre courts-métrages bien sympathiques pour les plus jeunes, avec des thèmes adaptés (et avec l’avantage que des grands vont pouvoir apprécier aussi). Dimitri à Ubuyu est certainement le film qui a le plus de tensions, certains tout petits pourront être touchés par le thème de l’oisillon qui est séparé de ses parents, ça peut mériter un accompagnement (mais s’il connaît la série, pas de problème). Tulkou peut aussi inquiéter avec son personnage venu du fond des mers.).

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