Lucky Luke – Daisy Town est un film d’animation de 1971. C’est Jolly Jumper qui fait le narrateur (mais pas forcément toujours). Même si le film est ancien, l’animation tente d’être plutôt fluide (mais on voit bien les moyens d’images répétitives pour éviter des dessins).
MESSAGES
Western
Apparition des colons qui construisent une ville en peu de temps. Cow-boy, Indiens et autres personnages que l’on imagine à cette époque. Diligence, saloon, bandit. Bandit. Les bandits sont attirés par une ville (on en voit de différents styles). On nous montrera les Daltons qui font peur aux honnêtes gens (qui n’oseront même plus dire qu’ils leur causent des problèmes).
Force
Exemple d’un homme que l’on nous montre performant. L’homme ne parle pas, il dégaine et donne les coups qu’il faut. Courage. On voit qu’un bandit peut générer des peurs et empêcher les gens d’agir contre eux. Seul un courageux comme Lucky Luke va oser leur faire face. Aider les autres. Avec un héros qui pense surtout à soutenir les braves personnes de la ville (qui ne le valent pas).
Violence
On critique ceux qui créent des problèmes. Agressivité. Ceux qui se frappent ne savent pas se maitriser (Joe est un bon exemple du petit énervé). Les Indiens se préparent pour la guerre. Vengeance. Joe veut se venger de Daisy Town.
Industrialisation
Joe explique aux Indiens que les bisons vont être chassés de la plaine par le train, qui va enfumer les gens, créer des barrières, des routes et que les Indiens n’auront plus leur place (mais c’est plutôt montré comme comique et c’est juste une excuse pour que les Indiens attaquent la ville). Progrès. On ne peut pas arrêter le progrès dira Lucky Luke. Et ce qui est demandé c’est uniquement des choses mercantiles. On parle de prospérité et d’avenir. Colonialisme. Venir occuper des terres sans vraiment s’inquiéter de ceux qui les occupaient avant.
Cupidité
Les voleurs pensent à voler de l’argent. Les Indiens sont intéressés par la récompense gagnée s’ils livrent les daltons (et ils seront d’accord de laisser les blancs et leur société de progrès gagner, en échange d’argent). Les gens ne pensent qu’à l’argent (et sont capable de tout laisser tomber pour en trouver). Vol. On critique ceux qui prennent l’argent d’autrui.
Inutilité des choses
On va comprendre à la fin du film que tout le travail effectué par Lucky Luke pour sécurisé la ville n’a servi à rien, déjà qu’il avait eu affaire à des habitants qui n’osaient pas critiquer les Daltons, dés que de l’or est découvert dans la région ils abandonnent leur ville. Égoïsme. On critique bien ici les humains qui ne pensent qu’à eux (en comparaison avec le héros qui a tenté de les aider).
Lucky Luke – Daisy Town
Arme
Revalorisation du bon tireur, avec Lucky Luke qui sait très bien manier son arme et qui se débarrasse de tous ses ennemis ainsi. Il tire plus vite que son ombre. Entrainement au pistolet pour devenir le plus fort. Importance de la vie. Mais on voit qu’il ne tue personne (il ne faut pas pendre les bandits) (ils vont subir le goudron et les plumes).
Loi
Accepter de devenir shérif pour faire respecter l’ordre et faire en sorte que les méchants ne fassent plus leurs lois. On le voit capturer tous ceux qui fautent. Sanction. Il faut sanctionner les méchants si on veut qu’ils ne continuent pas (ici c’est le goudron et les plumes).
Cheval
Jolly Jumper est le beau cheval blanc du héros, on nous le montre plutôt humanisé et capable de prouesse.
Temporalité
On voit que cela ne sert pas vraiment à grand-chose de s’investir dans une chose, de toute façon le temps fait tout évoluer (la ville que Lucky Luke avait sauvée va se retrouver finalement une ville fantôme). Flegme. Un Lucky Luke qui ne parle presque pas, qui semble plutôt blasé (peut-être qu’il réalise à la longue qu’il fait toujours des choses pour des prunes).
Politique
On nous montre que des personnes qui sont des bandits peuvent se présenter à des élections. Il ne faut pas laisser faire ce type d’élection. Influence. Lucky Luke influence Averell en lui faisant comprendre que ses frères ne sont pas sympas quand ils ne veulent pas qu’il fasse partie de leur bande de politiciens.
Fête
Danse. Plaisir de danser ensemble au son du violon, avec des Square Dance. C’est un peu l’unique manière de s’amuser à cette époque. Alcool. On vit le plaisir avec de l’alcool. Le saloon est est montré problématique avec tout l’alcool qu’il peut servir (plus tard on y sert surtout du thé, mais on verra encore un peu des bières) (mais c’est montré que ce n’est pas bon pour les enfants).
Bande dessinée
Inspiré des bandes dessinées de René Goscinny et Morris.
Stéréotype
On nous montre des races de manière caricaturale (le petit chinois s’occupe de blanchisserie, le mexicain passe son temps à dormir, les Indiens sont agressifs sauf si on les paie). Indiens. On nous montre les Indiens comme des personnages plutôt agressifs (voir stupides quand on voit celui qui tape du tambour). Sexualisation de personnages. Il n’y a pas vraiment de femmes dans ce film, celles qui sont le plus apparentes sont de mauvaise vie. Avec les petites danseuses du saloon qui montrent leurs jambes (avec petit vieux qui a les yeux qui ressortent). Elles font partie des mauvaises mœurs qui partent quand les bandits sont exclus de la ville.
Lucky Luke – Daisy Town
SCÈNES DIFFICILES
Mises en danger
Un homme prend la bière de Lucky Luke et lui souffle la mousse au visage, le cow-boy sort son arme et s’ensuit une bagarre, il se débarrasse facilement de l’homme balaise, mais cinq autres cassent une bouteille est veulent s’en prendre à lui, ils ont même des couteaux, mais le héros s’en débarrasse facilement, et même bien ko, il leur donne des coups (y compris au petit qui n’avait pas réussi à briser sa bouteille). Les malfrats veulent se débarrasser de Lucky Luke, la ville est silencieuse, trop, les rues sont désertes, trop (des hommes cachés lui tirent dessus les uns après les autres, mais ils échouent tous, car notre héros est très fort au pistolet). On voit les quatre Dalton avancer pour le duel contre Lucky Luke, c’est tendu (au point qu’un bruit fait tressauter les méchants qui en deviennent risibles). Attaque des Indiens qui tournent autour des chariots.
Malaise
On nous montre une ville où les gens se tirent facilement dessus, on nous dit que les hommes et les bêtes vivent dans la terreur et que les rues sont désertes (même le chien se cache dans sa niche) et seul le croque-mort est content d’entendre les coups de feu. Grosse bagarre au saloon, cela fait un tas d’hommes. Des gens sortent de la banquent en criant. Un homme triche aux cartes, son adversaire veut lui tirer dessus, mais il va aussi tirer. Voleur de bétail qui saute sur une vache. La diligence se fait attaquer. On comprend que les Daltons veulent aller en ville, on voit qu’ils font peur au barman. Joe Dalton ne veut pas écouter Lucky Luke, ils tirent les deux sur le piano en alternance ce qui fait que l’engin finit par être détruit au grand regret du barman. Les Dalton ne veulent pas quitter la ville, et ils partent tous s’occuper d’un magasin, ils sortent leurs armes et braquent des caisses facilement. Joe s’énerve facilement, on le voit crier contre le banquier. Ouverture du coffre de la banque avec une dynamite (ils oublient d’enlever la caisse de dynamique qui était sur le coffre, la maison est entièrement détruite). Joe est fâché, il crise et tire en criant. Les habitants ont peur des Dalton, ils n’osent pas les critiquer, ce qui fait que Lucky Luke démissionne et que Joe veut des élections (les frères se voient bien maires, juges et shérif). Averell se fait tirer dessus par ses frères (à cause de Lucky Luke qui a réussi à les liguer les uns contre les autres). Joe veut un duel contre le héros. Jolly Jumper triche aux échecs. Les Dalton marchent épuisés et assoiffés dans le désert, Averell en est réduit à brouter l’herbe. Lucky Luke informe la ville que les Indiens veulent les attaquer. Les gens de la ville envoient un homme avertir l’armée, on ne peut pas compter sur lui (en plus les Peaux-Rouges entourent la ville, personne ne peut passer) (même pas la diligence remplie d’hommes et de fusils) (ni le vautour qui revient tout déplumé). La ville allait remercier Lucky Luke, mais on trouve de l’or et tout le monde part, cela devient une fille fantôme.
Banalisation de la violence
Un homme alcoolisé qui commande un whisky bien frappé se fait frapper et jeter dehors du saloon. On sort les armes et on tire pour créer des situations comiques. On entend un coq chanter le matin, un bruit de balle et une agonie de coq. On nous présente la punition du goudron et des plumes comme étant sympathique (en tout cas plus que la pendaison). Moquerie. On se moque bien d’Averell, montré comme bête. Lucky Luke allume une allumette en utilisant la tête d’un vautour. Indiens joueur de tambour qui est montré comme stupides. Tous les Indiens ont l’air stupide quand ils se préparent pour la guerre (que cela soit leur maquillage, leur sorcier…). Attaque des Indiens où à force de les faire tourner, ils en perdent la tête.
Santé
Alcool. Personnage alcoolisé, motivé à entrer dans un saloon qui n’est pas encore construit. Des personnes qui boivent rapidement une bière. Lucky Luke commande une bière. Les Daltons commandent une boisson plus forte qui fait tomber Avrel dans les pommes. Cigarette. Le héros fume encore la cigarette (on le voit souvent s’en rouler une).
Jeux d’argent
Personnages qui jouent aux cartes, au bandit manchot, à la roulette.
VOCABULAIRE
Classique.
On veut ici nous montrer qu’une ville doit savoir se protéger des méchants qui veulent s’en prendre à elle (que cela soit les bandits ou les Indiens) (même si finalement tout l’investissement qu’à pu offrir le héros ne va servir à rien, les habitants vont quitter la ville pour aller rechercher de l’or). On se moque beaucoup des personnages et des cultures différentes. L’arme est la meilleure solution pour régler les problèmes (et tout cela est montré comme comique). Difficile de proposer un âge, vu l’alcool et la cigarette et la vision des autres cultures très moquées (et je ne parle même pas du héros qui fait le fort surtout avec son arme).
Il existe différentes productions autour de cette franchise. Un film avec vrais acteurs et différents longs métrages (comme Daisy Town, sorti en 1971 ou Tous à l’Ouest sorti en 2007). Il existe la série de 2001 ou celle avec les Daltons sortie en 2009. En 2020 on trouve l’enfance du héros, avec Kid Lucky.