La Nouvelle Guerre des boutons est un film de 2011. Deux histoires en parallèle, la guerre des boutons et celle de 40. Travail sur les images, beaux paysages.
MESSAGES
Vision de la France en 1944
Dans un village. Une époque passée, sans technologie, avec des enfants qui s’amusaient encore surtout dehors. Dernière grande guerre, avec la critique du message d’une race forte, des expulsions des Juifs (antisémitisme), revalorisation de la résistance. Critique des collabos, montrés comme des jeunes qui voulaient jouer aux grands.
Famille
Relation au père, que l’on dénigre parce qu’on ne le considère pas assez fort (et que l’on va apprécier quand on réalise qu’il fait partie de la résistance). Résistance.
Amour
Chez les enfants, intérêt pour une jolie fille qui vient de la ville. Chez les adultes, l’instituteur à des vues sur une jolie dame, qui va l’apprécier plus quand elle le verra en héros.
Guerre d’enfant
Stratégie. Combat avec des bâtons. Sens du devoir, soutenir ses hommes et les défendre au péril de ses boutons. On nous montre un leader que l’on a envie de respecter, parce qu’il n’hésite pas à se mettre en danger pour les autres.
Protection du territoire
Les enfants font la guerre pour garder leur terrain. Foyer.
Importance de l’aide, soutien dans l’adversité
Les enfants ennemis vont s’allier contre les vrais méchants.
Intégration
Critique du rejet de l’autre. On découvre comment on peut créer un mouchard, qui va se transformer en délateur, tellement il souffre. Trahison.
SCÈNES DIFFICILES
Mises en danger
La guerre est présente. On craint les boches dans la nuit. On craint que l’origine juive de la petite Violette ne soit découverte. On craint que l’instituteur de gauche puisse avoir des ennuis à cause de ses convictions. Les enfants peuvent se montrer violents dans leurs confrontations: capture d’un ennemi. On le menace de différents sévices, avec couteau. Humiliation du chef qui lui aussi va se faire couper les boutons. Combat individuel. Rejet du fils du maire, qui se fait bannir. Coups de ceinturon sur un enfant par toute la bande des enfants.
Maltraitances
Les parents peuvent se montrer agressifs. On voit des ceintures. Personnage alcoolique qui dans son délire fait boire à Petit Gibus. Fugue par crainte de représailles.
Tristesse
On entend une triste lettre d’un papa emprisonné. Destruction de la cabane, brûlée par l’ennemi, avec le trésor et la lettre du papa à l’intérieur.
VOCABULAIRE
Langage parfois vulgaire (cassez-vous. Leur foutre une pile. Des tireurs au cul. Je l’emmerde. Et couilles molles). Bande musicale très présente.
Inspiré du classique de 1962. La petite guerre des enfants perd un peu de son intérêt face à la vraie. Ce n’est pas pensé pour les plus jeunes.
Ce que disent les autres : Pour FilmAges, l’âge légal est 10 ans « Dans le cadre d’une France occupée, les dénonciations, les déportations et les actes de résistance ne facilitent pas les relations humaines et la méfiance règne. Dans ce climat, les bagarres des enfants sont très réalistes et convaincantes, et prennent parfois une tournure violente et humiliante avec des sévices corporels. Il faut également relever l’utilisation d’armes diverses pour menacer (couteau, pistolet) et la destruction d’une cabane par un incendie intentionnel. Le film est une adaptation libre du roman du même nom de Louis Pergaud. Il suscite la réflexion sur la rivalité, la trahison, la solidarité ainsi que l’influence des adultes sur le comportement des enfants. Tourné dans un paysage magnifique (Auvergne), il offre de belles images.«