Fievel au Far West est un film d’animation de 1991, dans la lignée du premier. Plusieurs environnements différents. L’introduction est un rêve éveillé.
MESSAGES
Foyer
Recherche de l’endroit idéal pour vivre. Les immigrés, après avoir cru que l’Amérique était l’Eldorado, vont quitter New York pour tenter leur chance au Far West qui est présenté comme l’endroit idéal (Verte Vallée), mais qui se révèlera tout aussi dangereux et désertique.
Peu de prises sur sa vie
On peut avoir le sentiment dans cet animé, que les personnages ont peu de prises sur leur destin, ils réagissent surtout à ce qui se passe autour d’eux, le hasard provoque les rencontres, les choses sont un peu décousues (on ne peut pas dire que les héros parviennent par eux-mêmes à se sortir de leur difficulté).
Vouloir devenir fort
La quête du héros Fievel, qui va apprendre que s’il continue dans sa bonne voie, « si tu chevauches toujours plus loin, la tête haute, le coeur vaillant » ce sera lui le héros.
Show-business
Ne pas chercher la gloire. Rêve de devenir la grande chanteuse adulée de tous, avec le risque de devoir passer par le stade chanteuse de cabaret maquillée à outrance. La grande soeur va finalement enlever son maquillage et préférer la vie de famille. Star-système.
Imagination
Fievel joue et imagine des aventures, il se voit maniant des pistolets, être le roi de la gâchette.
Méfiance
Il faut se méfier des apparences. Le véritable méchant tire les ficelles. Les chats les plus dangereux ne sont pas ceux qui attaquent et mangent les souris, mais ceux qui inventent des plans pour s’en prendre à toute la collectivité. Ils font miroiter un monde meilleur et qui exploite.
Devenir fort
Apprentissage de ce qu’il faut faire pour être un vrai chef (le regard qui tue, aboyer, se tenir droit et fier). L’apprentissage se fait à la manière forte, un peu militaire. On arrive ainsi à transformer un pacifique en un Sheriff prêt à dégainer. Une transmission de savoir nécessaire, parce que rien n’est éternel et que « le crépuscule d’un homme voit se lever l’aube d’un autre ». Un petit peut devenir fort. Force du faible.
Romance
Une relation amoureuse entre Tiger et son amie dans une dynamique pensée pour les adultes. L’amie le largue parce qu’elle veut un vrai mec, qui a du chien (on n’entend plus parler de Tony le petit ami de la soeur de Fievel).
SCÈNES DIFFICILES
Différents personnages agressifs
Tiger se fait poursuivre par des chiens agressifs. Dans le désert, la nuit, une attaque d’un oiseau de proie aux grandes serres, puis un scorpion aux yeux rouges. Une araignée fait chauffer Fievel dans une bouteille.
Mises en danger
Il y a toujours des chats à New York, une nouvelle bande toujours aussi agressive qui s’en prend aux souris. Un grand borgne veut manger Fievel. Ensuite, les chats de Verte-Vallée font semblant d’être gentils pour mieux capturer toutes les souris. La famille est emportée par le courant, effet de grand huit et chute finale où tout le monde crie. Bagarre finale avec lance-pierre, mais aussi pistolet, poignard, fourche et otage.
Tristesse
Fievel se retrouve une fois de plus séparé de sa famille, éjecté du train par une méchante araignée.
VOCABULAIRE
Classique. Les chansons sont en anglais, pas facile de saisir ainsi le sens de ces moments d’animation.
Nous sommes toujours dans le rêve américain, on nous propose le mythe de la conquête de l’ouest, mais sans vraiment approfondir ce thème. On restera surtout dans le conflit avec la nouvelle bande de chats, métaphore de l’exploitation des pauvres immigrés par les hommes d’affaires crapuleux, les bandes organisées). Un méchant certainement complexe à saisir, une sorte de bourgeois amoureux de la belle musique qui change de nos représentations manichéennes. Un animé qui nous montre ce que peut subir un pauvre petit enfant lorsqu’il se retrouve seul.
Il existe un premier, deuxième, troisième et quatrième film.