Chemins d'école, chemins de tous les dangers

Chemins d’école, chemins de tous les dangers

À partir de 8 ans

Chemins d’école, chemins de tous les dangers est un documentaire de 2013 constitué de cinq parties, dans cinq pays différents. Ce n’est pas linéaire. Un narrateur explique ce qui est montré. Il peut y avoir plusieurs intrigues en même temps. On sent qu’il doit y avoir plusieurs pauses publicitaires, la narration est parfois redondante. Les premières images sont pensées pour motiver le spectateur à rester, elles montrent déjà beaucoup de choses du trajet, puis on revient en arrière pour parler de la situation des personnages.

MESSAGES

Importance de l’école pour le futur.

On réalise bien que les parents envoient leurs enfants dans l’espoir qu’ils pourront avoir un meilleur futur. On nous renvoie bien que ces élèves, qui sont loin de l’école, ont peu de chances de réaliser leurs rêves, ils arrivent fatigués en classe, n’ont pas le temps de faire leurs leçons. Différents types d’écoles. Il peut y avoir le choix de différents types d’école, certaines sont plus courues et plus lointaines que d’autres, il y en a des religieuses, on parle aussi de l’internat, qui est plutôt courant dans certaines régions vu les distances.

Ouverture sur d’autres cultures

Chaque épisode nous présente une ethnie (village de Kumpur au Népal, les Massaïs minoritaires au Kenya, Zangla dans l’Himalaya indien, un îlot du lac Titicaca au Pérou, Oimajkon en Sibérie orientale.). On découvre souvent leur environnement, leurs maisons, comment travaillent les parents, le fonctionnement de l’école, leur religion, ce qu’ils mangent. Ce sont des enfants qui sont présentés, cela permet une meilleure identification du petit spectateur.

Une nature sauvage

Une vie en harmonie avec une nature, qui n’a pas pu être domptée, et qui reste dure. Des conditions de vie qui nous apparaissent difficiles, mais qui sont le quotidien de millions de personnes.

Fonctions parentales

On nous montre des parents qui ont fait le choix de laisser partir leurs enfants à l’école plutôt que de leur demander de les aider au travail. Accès à l’éducation. Les parents ont ici l’idée qu’ils peuvent aider leurs enfants à s’en sortir dans la vie, ils sont prêts à donner de leurs maigres revenus pour leur permettre une éducation. Protection. On les voit avoir peur pour la santé de leur enfant, ils tentent de faire en sorte de faciliter le chemin de l’école.

Avoir des rêves de futur

Les petits écoliers souhaitent bien travailler à l’école pour faire un métier qui les intéresse, pour se sortir de leurs misères, pour aider les autres. Devenir médecin, vétérinaire, architecte ou pilote d’avion.

Pauvreté

On réalise bien que ces enfants proviennent de pays où la vie est rude, souffrir de la faim (ne manger que du lait et du thé), devoir trouver de l’eau, pas de moyens de locomotion, chasser en revenant de l’école pour amener un peu de viande à sa famille. Il peut y avoir des systèmes religieux comme une école financée par le Dalaï-Lama qui vont aider ces enfants. L’école est souvent appréciée aussi parce qu’elle offre un espace plus grand pour jouer à ces enfants qui vivent parfois dans des espaces réduits.

Courage, autonomie, débrouillardise

On nous présente des enfants qui depuis leur plus jeune âge ont dû apprendre à fonctionner entre pairs, s’entraider, oser se confronter à des choses difficiles (oser traverser sur une nacelle montée sur un câble rouillé, devoir faire du stop, passer par des endroits avec des animaux sauvages). Un environnement souvent dur, trop chaud, trop froid, danger de la traversée des eaux. Des parents qui construisent eux-mêmes les luges pour transporter le matériel, des enfants qui construisent leur embarcation.

Entraide

L’union fait la force. Face aux dangers, c’est mieux d’être plusieurs, on voit bien ici comme les différents parents s’entraident, comme les enfants se mettent ensemble.

Nationalisme

On nous présente des écoles qui hissent le drapeau, avec hymne national, des écoliers en uniforme. Un bon moyen de faire comprendre l’importance de l’état, et les dérives quand on nous parle par exemple des Massaïs qui doivent apprendre d’autres langues (y compris l’anglais) à l’école. On peut entendre la critique envers les autorités qui n’agissent pas pour améliorer le chemin des écoles. Dans ces pays qui ont souvent plusieurs cultures, les enfants doivent apprendre la langue nationale, comme le russe ou l’espagnol, ou même parfois l’anglais.

Le travail des enfants

Ici pas de critique, l’enfant doit parfois aider sa famille, c’est une question de survie, on peut nous montrer un petit garçon qui part le matin à l’école après avoir veillé toute la nuit sur ses bêtes, une petite fille qui tôt le matin doit aider sa mère à s’occuper des bêtes.

Rite d’initiation

Ces moments difficiles peuvent être utilisés comme rites d’initiation, l’enfant accède petit à petit à de nouveaux positionnements dans la société. Il grandit et peut accéder à quelque chose d’autre.

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

Dangers expliqués (inondations qui peuvent emporter les enfants, animaux qui peuvent être dangereux, mauvaise météo, glace qui peut céder, risquer de glisser de la montagne, se retrouver sous la glace, devoir rentrer à la maison sur un bateau qui peut prendre l’eau, avec le risque de vagues qui pourraient faire chavirer, risque de collision avec d’autres bateaux, rater le bus qui ne passe qu’une fois, risque de mourir de froid).

Malaise

On ressent bien le décalage avec nous qui pouvons avoir accès à l’école facilement, qui pouvons manger à notre faim, on nous parler d’enfant qui sont content de pouvoir boire du sang pour avoir un peu d’énergie. Crainte d’une enfant qui doit faire attention au vent pour ne pas attirer l’attention des éléphants. Une éducation plus stricte des enseignants, on voit que les châtiments corporels n’ont pas disparu partout (la baguette sur les doigts quand on est en retard). Impressionnants passages réduits sur un petit passage de glace, avec le risque de tomber à l’eau. Devoir affronter trois à quatre jours de marche. On voit que les enfants n’ont pas de cordes pour s’assurer dans des passages périlleux. Avoir les pieds mouillés par de l’eau glacée et avoir des problèmes de rechange. Ne plus voir sa famille durant plus de six mois. Risque de crue. Devoir apprendre à nager dans une eau à 12°. L’enseignante doit scruter le ciel et réduire le temps-école pour laisser partir les enfants avant que de grosses vagues mettent en danger le retour de tous ces petits qui rentrent en bateau. Enfant qui s’amuse sur le chemin de l’école, quand il fait moins de 40°, et qu’il pourrait risquer de mourir de froid. Risque que le vieux bus qui emmène les enfants à l’école tombe en panne, cela peut être dangereux pour les enfants, la température peut chuter. Des températures où les températures nasales gèlent. On voit des enfants apprendre à monter et démonter une arme, pour aider leur père à la chasse (mais certainement aussi pour peut-être être soldat un jour).

Visuel inquiétant

À force de parler de danger partout, on s’imagine des tensions partout, mais il n’y aura pas grand-chose comme visuels effrayants. Une mise à mort d’une chèvre, on voit le couteau qui va la tuer, puis un gros plan sur la blessure d’où coule le sang, puis un enfant qui boit le sang.

Souffrance sociale.

On nous montre des enfants qui ont faim, des enfants qui n’ont rien ou qui doivent aider leurs parents à travailler, et pourtant ce sont parfois encore ceux qui ont le plus de chances, car ils vont à l’école, ce n’est même pas le cas pour tous leurs camarades.

VOCABULAIRE

Classique. On entend en français par-dessus les paroles originales. On ressent le besoin du narrateur de bien faire ressortir tous les dangers encourus par les enfants.

Très intéressant de voir ce type de documentaire avec vos enfants, qui vont découvrir un autre quotidien que le leur. Le narrateur met beaucoup en avant les risques, on parle de mort, de blessures, et pour faire prendre conscience des dangers il nous les fait imaginer à chaque instant ou il montre l’inquiétude des parents ou des enfants. C’est à la longue un peu exagéré, mais c’est l’idée de l’émission que de faire prendre conscience du chemin de tous les dangers. Il existe un film un peu plus subtil et moins orienté danger, Sur le chemin de l’école, il mérite d’être vu, ainsi que la série dérivée.

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