Babe, le cochon devenu berger est un film de 1995, avec des animaux que l’on fait parler avec des effets de synthèse sur les bouches et avec des animatronics plutôt réalistes. Un narrateur introduit le film et va, tout du long, donner certaines explications. Beaucoup d’animaux, différentes scènes qui se suivent assez vite. Les chapitres rythment le récit comme dans un livre.
MESSAGES
Voyage initiatique.
On peut devenir quelque chose de différent en y mettant de l’énergie et en passant des épreuves. Monter les échelons. On peut tous avoir des rêves de grandeur (que ce soit un cochon qui veut être berger ou un canard qui veut être un coq). On réalise qu’on peut accéder à n’importe quelle position, surtout si on est gentil avec l’autre et obéissant comme il faut. Persévérance.
Critique de l’exploitation animale
Critique de la production animalière qui ressemble à une usine. Une porcherie où les animaux ne voient jamais le soleil. La ferme du fermier, une exploitation en plein air, avec beaucoup d’animaux différents, est plus sympathique.
Devenir végétarien
On voit les animaux qui souffrent de s’imaginer finir dans le ventre des humains. Le monde des animaux se divise en deux parties, ceux qui risquent de finir dans la casserole et les autres. Et pour ne pas être mangé, il faudrait être utile aux humains.
S’ouvrir à la nouveauté, à la différence
Il ne faut pas s’enfermer dans des représentations. Tolérance.
Équipe
Autorité positive. Se faire obéir par gentillesse. Ce n’est pas l’agressivité qui peut le mieux faire bouger les choses. On voit que la gentille méthode de Babe pour gérer les moutons (leur parler et demander gentiment des choses) est meilleure que la méthode des chiens (dominer, mordre les pattes). Exemple d’un fermier peu expressif, taciturne, qui garde ses ressentis, mais qui ose faire confiance à l’autre.
Chacun à sa place
On critique l’idée des castes, des personnes jugées supérieures. Les chiens considèrent les cochons comme stupides, ainsi que les moutons ou les canards. On nous montre bien qu’ils n’ont pas accès à l’intérieur de la maison, réservé aux chiens et aux chats. Le monde des animaux, géré par le chien. De son point de vue, il est important que chacun soit à sa place, on n’aime pas ceux qui font autrement. On critique ceux qui se sentent supérieurs aux autres de par leur race et qui ont en tête qu’ils descendent d’une grande lignée. Et quand le cochon se fait adopter par une chienne, c’est une forme d’affront.
Noël désenchanté
Critique de l’enfant pas content de son cadeau, car il voulait ce qui est montré à la télévision. Critique du grand repas de Noël perçu par les animaux comme un carnage.
SCÈNES DIFFICILES
Malaise
La première scène avec les cochons dans la porcherie qui sont envoyés à l’abattoir en espérant un endroit paradisiaque est pathétique. Méchanceté du chat qui explique que les cochons dans une ferme servent à être mangés, ça lui fait peur et il part de la maison.
Crainte
On nous fait bien réaliser que le bébé cochon est destiné à être mangé. La veille de Noël arrivée, le fermier doit aller le tuer, il fait nuit, et on imagine son heure venue (quand on voit finalement le menu, on s’imagine que c’est son bon ami le canard qui a été tué). Babe se trouve un moment dans l’endroit où on tue les animaux. Crochets pour suspendre les bêtes, hachoir. C’est sombre.
Tristesse
Le petit cochon se retrouve tout seul dans la ferme. Il se fait moquer par les moutons qui ne l’obéissent pas. La mort de la brebis Maa, égorgée par des chiens sauvages, avec le fermier qui croit que c’est Babe le responsable et qui veut lui tirer dessus. Toutes les personnes qui se moquent du fermier et de son cochon quand ils osent se présenter à un concours de chien de troupeau. Babe réalise que ses parents, sa famille se sont fait manger, ça l’empêche de dormir, et il fugue. Il se laisse mourir.
VOCABULAIRE
Langage classique