Babe, le cochon dans la ville

Babe, le cochon dans la ville

À partir de 11 ans

Babe, le cochon dans la ville est un film de 1998, avec des animaux que l’on fait parler avec des effets de synthèse sur les bouches et moins d’animatronics que le premier film (singes, chats et chiens sont plus faciles à dresser). Un narrateur introduit le film et va, tout du long, donner certaines explications. Beaucoup d’animaux, différentes scènes qui se suivent assez vite. Les chapitres rythment le récit comme dans un livre. La suite directe du premier film. Effets de flash-back. Une fin épilogue, avec un retour à la nature plutôt happy-end.

MESSAGES

Combattre

On ne doit pas accepter de fonctionner dans un système pourri. Un coeur pur peut sauver le monde. On se repose sur Babe pour sauver la situation, même un petit cochon peut nous sauver (force des petits).

Aider l’autre

Importance de pouvoir compter sur d’autres personnes. Soutien dans le couple, en cas de coup dur, la fermière aide le fermier, et elle s’inquiète pour le cochon de son mari. Il ne faut pas se fier aux apparences, des personnes étranges peuvent être gentilles et aider. Secourir les plus faibles. Ceux qui sont démunis méritent de l’aide.

Aliénation de la ville

Beaucoup de monde. Des adultes étranges et presque difformes (une filiforme tenancière d’hôtel, un oncle bouffi au langage étrange, et dire que ce sont des gentils). Un monde égoïste, individualiste, pollué.

Problème d’argen

t. Avec critique de la banque qui ne laisse pas de répit à la ferme. Tenter de résoudre ses problèmes par différents moyens. Soucis financiers.

Un méchant peut changer

Au contact d’un petit cochon au coeur pur, un être gentil, on peut changer. Babe va secourir son agresseur, un Pitt-Bull que tout le monde aurait laissé se noyer, qui serait mort sans son intervention. Il va depuis là être reconnu par tous comme le chef (surtout dans un premier temps parce que le chien menace tous ceux qui ne voudraient pas écouter le gentil cochon). Rédemption.

La police est angoissante

La fermière se fait arrêter par erreur pour trafic de drogue et rate son avion. Quand elle se fait voler son sac, c’est elle que la police enferme. Quand la police entre dans l’hôtel avec les animaux, ils font croire qu’ils sont gentils, mais s’empressent de les capturer (cage, filet, muselière).

Critique de l’environnement urbain

On ne peut pas y être bien. Il ne tolère pas les animaux. Les hôtels n’acceptent pas les bêtes, et il faut se cacher des voisins.

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

L’accident du fermier, on peut même craindre un instant qu’il soit mort. Babe est envoyé au milieu de chiens de garde, on entend de gros grognements, puis un pitt-bull fonce contre lui. Les chiens arrachent leurs chaînes. Longue poursuite dans une ville sombre, des effets de sursaut. Le Pitt-bull est suspendu à une corde et commence à se noyer. Le canard atterrit au milieu d’un centre de tir, et se fait tirer dessus par une bande d’humains.

Malaise

Babe accusé faussement de transporter des substances illégales. Babe se retrouve séparé de sa maîtresse, il doit se débrouiller seul dans un monde inconnu. Le vol de la valise de la maitresse par un singe. Le ventre de Babe qui dit « À manger » avec une voix qui fait peur.

Tristesse

Ta capture des animaux qui avaient trouvé refuge dans l’hôtel. Moments oppressants et tristes. On peut craindre pour la vie du poisson rouge et on nous fera croire que c’est le petit chien au fauteuil roulant qui va mourir. Poignant. Le cochon doit sauver la ferme, avec les animaux qui craignent d’être vendus à des méchants maîtres. Un spectacle de clowns pensé pour divertir les pensionnaires d’un hôpital de cancéreux finit sous l’eau. L’oncle bouffi est emmené sur un brancard à moitié mort. Crainte de la perte d’un des bébés singes.

Étrangeté

Les personnages peuvent être déstabilisants. Une famille de singes philosophes, plus étranges les uns que les autres, pas vraiment sécurisants. La ville est remplie de malheureux, un petit chat qui a faim, un chien qui s’est fait jeter dans un sac, une chienne de luxe que l’on a exploité (heureusement qu’on ne sait pas trop comment). Tous ces exclus demandent de l’aide à Babe. Un oncle bouffi. Un loubard s’en prend au sac de la fermière, avec ensuite une succession d’incidents qui finiront par envoyer un gros seau d’eau sur la tête de la fermière. Une atmosphère étrange et parfois glauque. La ville peut prendre des aspects terribles. Gris, noir, bleu métallique. La nuit (une bonne moitié du film) est remplie d’ombres.

VOCABULAIRE

Le langage est quelques fois complexe.

Une suite beaucoup plus sombre que le premier film. La ferme lumineuse a disparu et on se retrouve dans une grande ville. Un climat étrange, aux teintes presque saturées. George Miller ne propose pas ici un film familial classique. Un moment de grande tension, au ralenti avec ce dialogue « Sous l’effet de la terreur, des souvenirs affluèrent dans sa mémoire, des fragments de sa brève existence. Il revit les divers événements qui l’avaient amené à cet instant proche de l’anéantissement. Peu à peu la terreur fit place à l’épuisement. Babe se retourna alors vers son agresseur. Dans son regard une simple question – Pourquoi ?« . Un film qui sait faire ressentir les choses, et pose une critique intéressante de notre société, mais assurément à ne pas montrer aux plus jeunes.

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