U est un film d’animation de 2006, où chaque scène ressemble à un tableau coloré, figuratif, mais pas trop. Une explosion de couleurs, encore renforcée par la musique. Il y a une ellipse, où Mona passe de l’état enfant à celui d’adolescente.
MESSAGES
Voyage initiatique
Passage de l’enfance à l’âge adulte. Accepter l’évolution, le changement, le temps qui passe. Temporalité.
Relation amoureuse
Découverte de l’amour, allusions à la sexualité en lien avec les âges des personnages. Discours sur embrasser et autres découvertes. Adultère. On nous montre le problème que constitue un homme intéressé par une femme quand il est déjà marié (on le voit flirter, ça rend agressive sa femme). Jalousie.
Dépression
On nous montre la souffrance d’une jeune fille qui ne supporte plus la cruauté de ses parents adoptifs, elle a besoin d’avoir une amie, d’être réconfortée.
Liberté
Valorisation de la vie de bohème, d’artiste, être sensible à leur charme. Critique de ceux qui critiquent leurs bruits.
Musique
Sensibilisation à la musique tsigane, manouche. Saltimbanque.
Tolérance
Accepter des mentalités différentes à côté de chez soi. Fréquenter des personnes qui font tsiganes.
Ami imaginaire
U est apparue pour soutenir Mona durant une période difficile de sa vie, elle disparaitra quand on n’aura plus besoin d’elle.
Famille recomposée
Les familles sont non conventionnelles. Mona vit avec son père adoptif et la mère de ce dernier; les Wéwés sont un assemblage d’animaux hétéroclites autour d’un couple parental de lapins.
Rêve
Devoir faire face à un cauchemar.
SCÈNES DIFFICILES
Étrangeté
L’atmosphère poétique onirique du film, avec des paysages de couleur, des animaux bizarres peut interpeller les plus jeunes.
Agressivité
Goomi, la vieille ratte est méchante avec tout le monde. Elle traite son fils avec cruauté.
La tristesse
Souffrance de Mona quand U disparaît et l’anticipation de ce moment. Le moment où U s’envole définitivement.
Peur
Le cauchemar de U (enchaînée, menacée par une lance, effets étranges).
VOCABULAIRE
Riche; le lézard parle parfois en anglais.
La poétisation du film donne de l’épaisseur aux différents caractères des personnages. C’est assez étrange, l’imaginaire y trouve bien de la place. La musique porte le message du film, sur le temps qui passe et rythme, rend l’action fluide. Le travail des comédiens ainsi que la musique, composée par Sanseverino, sont remarquables. Une belle manière d’initier ses enfants à la musique tzigane. L’enfant percevra les choses à son niveau et l’adulte pourra savourer toute la subtilité propre à chaque personnage.
D’autres en ont parlé. Un article analytique intéressant dans le Monde.