« Titeuf, le film » est un film d’animation de 2010, d’une bonne qualité graphique, nettement mieux que la série. Bien ressemblant avec les personnages de la bande dessinée, on retrouve le style de Zep.
Un scénario bien rythmé, avec de nombreux effets de rêve, ou d’imaginaires qui complexifient le récit. Ellipses.

MESSAGES

Conflit parental

Avec une maman qui est fatiguée de tout faire à la maison, de poser la discipline, et qui après une dispute décide d’aller faire le point chez ses parents. Impuissance du père, tristesse de Titeuf. Le retour de la mère se fait en fin de film, avec une mise en évidence de l’amour entre les deux parents, mais pas vraiment avec une résolution des problèmes. Divorce.

Motivation à l’action

Titeuf a des ressources, il déploie plein d’efforts pour arriver à ses fins. Persévérance.

Amitié

Importance de la relation avec les copains, amitié, surtout avec Manu qui est sympa avec lui.

Imagination débridée

On entre dans le monde de l’enfant avec un exemple des perceptions faussées qu’il peut avoir de la réalité. Des craintes qu’il peut se faire (être responsable de la séparation de ses parents, ou de mourir). Se décentrer. L’enfant croit comprendre des choses, mais tout ne peut pas tourner autour de son univers.

Jeu vidéo

Critique du jeu vidéo.

Sexualité

Une bonne tentative de montrer aux enfants ce que peut être la sexualité. Les enfants s’intéressent aux relations, il y a déjà une attirance entre les filles et les garçons, et on pense déjà aux bisous ou à la Boum. Utilisation de termes ou connaissances de camarades plus évolués (celui qui dit que le papa voulait certainement faire l’amour sur le canapé. Avec moqueries scandées « Oh oui, Oh oui ! ». Celui qui dit que son père gueule à cause de sa mère qui a ses règles). On se mélange des termes adultes (les ex., les spermatozoïdes). Les enfants vont payer une petite camarade un euro chacun pour qu’elle montre sa poitrine. On voit des adolescents se rouler un patin (avec la langue, beurk). Intérêt pour l’autre sexe.

Chagrin d’amour

Ce n’est pas toujours facile d’aimer quelqu’un et de ne pas être aimé en retour.

École

On découvre le monde de l’enfant, avec surtout les récréations où on discute avec les copains. Quelques mauvais exemples : tricherie pour un test, envoyer du Slim du haut des escaliers. La maîtresse n’est pas appréciée, Titeuf va la confondre avec un T-Rex, durant un rêve elle se fera arracher ses habits et on va (malheureusement) la voir en sous-vêtements. Conflit. Soucis avec des camarades (c’est surtout flagrant avec Jean-Pierre)

Autonomie

Titeuf prend le train tout seul.

Rêve

Monde du rêve plutôt bien exploité.

Maladie psychique

Aller voir un psychologue, ce n’est pas une maladie, même un Titeuf pourrait passer par là, mais on voit que cela peut faire peur.

SCÈNES DIFFICILES

Tristesse

Titeuf vit des moments difficiles, le film tourne autour de la séparation de ses parents, de ses efforts pour être invité à un anniversaire. Même s’il y a des gags pour désactiver ça, la vie est dure.

Une certaine vulgarité

Avec des effets de rot (chansons rotées), de vomi ou de pet. Monde de Pipi-Caca : cela fait rire les enfants, et il y a du scatologique dans tous les coins (éclaboussure de bouse de vache, caca de chien qui finit sur le nez, caca de mammouth).

Craintes

Différents moments où l’animé part dans l’imaginaire. Cauchemar de Titeuf, effet noir et grosses bulles étranges. Monde du jeu vidéo, avec des extra-terrestres verts agressifs. La petite soeur avec une tête de dino. Rêve avec Johnny Hallyday, pas méchant, mais on peut se demander ce que ça fait là. À un moment dans le train, quand il passe dans un tunnel, Titeuf a peur des yeux d’une grand-mère et de son chien, qui semblent un instant menaçants. Angoisse de Titeuf concernant les psy, une salle remplie de cerveaux, avec un psychologue fou qui en ombre, va lui couper le crâne pour fouiller ce qu’il y a dedans.

Moquerie

On n’apprécie pas vraiment l’école, la maîtresse est parfois moquée.

VOCABULAIRE

De nombreuses vulgarités, « casse-toi, ta gueule, gros débile, salaud, engueuler, tu es con ». De nombreux mots modifiés par Titeuf, de nombreuses expressions ou tournures de phrases pas comprises par les enfants qui utilisent ensuite les mots d’une façon étrange et cela donne un gag.

Un film autour de l’enfant, avec son incapacité à tout comprendre et sa capacité à s’en sortir. Les amateurs de Titeuf pourront se régaler. En Suisse, le film a été interdit aux moins de 7 ans et a ainsi créé une petite polémique dans les journaux, les thèmes abordés ne sont pas pour les plus jeunes, en tout cas pas sans accompagnement. La 3D n’apporte pas grand-chose en plus, le charme du pop-up peut-être, les personnages se détachent un peu comme si c’était du papier découpé.

Ce que disent les autres. Pour FilmAges, l’âge suggéré est 10 ans « Assez proche de l’esprit et de l’esthétique des livres, ce film charmant et qui “sonne juste” ravira les fans de Titeuf, des enfants aux parents en fonction de leurs niveaux de lecture, de compréhension et d’humour. Les aventures de Titeuf, Nadia, avec leurs copains et copines et leurs parents, soulèvent de graves questions : la séparation, l’amour, les relations familiales, bref, tout ce qui fait la vie des gens. Par sa légèreté et sa qualité d’observation, ce film peut aider les enfants qui vivent ces situations difficiles à les aborder avec leurs parents et à les dédramatiser, surtout que les issues sont plutôt positives.« 

Partager cette page :

 

Vous pouvez nous soutenir sur Tipeee !