On l’appelle Trinita est un film de western sorti en 1970. On va suivre plusieurs personnages en même temps. Rythme plutôt lent.
MESSAGES
Farniente
Le héros en fait le moins possible, paresseux. Il n’a pas le temps, il est trop occupé à ne rien faire. Si à la fin il avait pu être un heureux travailleur marié, il préfère repartir avec ses colts plutôt que de devoir trop suer.
Chacun pour soi
Même si différents personnages s’allient, c’est pour profiter les uns des autres. Les héros n’en sont pas vraiment, l’un est intéressé par les filles, l’autre par l’argent. Finalement même les mormons pensent à leur richesse et vont profiter des chevaux volés.
Rédemption
Un petit truand prend le rôle de shérif et se prend au jeu, il aidera les démunis, même si sa motivation première était de s’enrichir. On peut faire le bien même en restant un peu malhonnête.
Force
C’est celui qui dégaine le plus vite qui gagne, ici Trinita a la force tranquille, personne n’arrive à sa cheville, même une grande quantité d’hommes, c’est le plus fort avec un pistolet et avec ses poings. Combattre. Ne pas avoir peur de la confrontation. S’affirmer. Apprendre à se battre à des personnes non violentes, c’est la solution au problème.
Jolie demoiselle
Trinita aide les mormons parce qu’il a envie de plaire aux jolies filles qui sont avec eux. Séduction. On voit les deux filles avoir un comportement plutôt enfantin. Elle parle d’amour, de sein, de ventre, et les deux cowboys s’en lèchent les babines, friment devant elles. Trinita est envoyé dans la rivière se baigner avec les deux soeurs, elles lui expliquent que s’il reste dans leur communauté il va pouvoir avoir plusieurs femmes, parce que chez les mormons on pratique la polygamie. Beauté. Trinita est un beau gars, tout lui réussit.
Relation fraternelle
On respecte le lien de sang, deux hommes que tout semble séparer se côtoient parce qu’ils sont frères. On les voit s’entraider, mais surtout aussi se faire des coups bas.
Critique du racisme
Avec des Américains qui auraient tendance à accuser les pauvres mexicains de tous les maux. Ne pas tolérer que l’on n’accepte pas un mormon dans un magasin. Un film qui veut offrir une certaine ouverture sur l’autre, même si finalement ce qui importe c’est sa propre personne.
Critique du mauvais business
Le méchant est un riche éleveur de bétail, on voit que son business passe devant tout, il est prêt à tuer pour faire partir des personnes qui le gène. Cupidité.
Religion
On peut apprécier la bonté des mormons, débordants de fois, prêts à partager, qui ne veulent pas de violence parce que c’est un pêché. On les voit souvent prier, remercier le seigneur.
SCÈNES DIFFICILES
Mises en danger
Un film avec beaucoup de bagarres. Deux chasseurs de prime ont l’air d’en vouloir à Trinita. Shérif avec trois personnes qui lui cherchent des noises. Bandits mexicains qui abusent de l’hospitalité des mormons, qui leur prend à manger, on le voit arriver plusieurs fois, ils se font frapper les uns après les autres. Bagarre à deux contre un, coup de poing. Mortimer, un tueur engagé pour tuer les shérifs est plutôt inquiétant. Longue bagarre finale où les coups durent plus de cinq minutes. Morts. Le shérif abat trois gredins qui voulaient faire sortir un copain de prison, puis beaucoup d’autres méchants vont se faire tuer dans le film (heureusement aucun gentil).
Malaise
Le shérif chauffe un couteau pour extraire la balle de la plaie, le mexicain a peur. Jeu de pouvoir, avec des hommes qui veulent jouer au plus fort. Les deux frères se séparent, le shérif craint que le plus jeune se batte contre lui pour la prime qui est sur sa tête. Les bandits mexicains sont mandatés pour aller tuer les mormons, on peut craindre pour leur vie. Le major demande à ses hommes de tout détruire chez les mormons.
Histoires adultes
Le mexicain au début de l’histoire raconte comment un gringo (après avoir peloté sa femme et voulu voler ses chemises toutes neuves) est mort. Phrase du Mexicain « le gringo je voulais bien qu’il prenne ma femme, mais pas mes chemises ». Le shérif qui renvoie qu’un type qui ne sort pas d’un lit où la demoiselle demande de sortir, c’est une violence sexuelle. Les héros reconnaissent que leur mère est une pute. Le bandit mexicain dit que si les mormons n’ont pas de vin, ils ont des femmes.
Maltraitance
On voit le major qui menace le chef des mormons, un de ses sbires fait tomber une de ses bâtisses. Le chef des bandits donne une baffe au chef des mormons, dans une autre séquence ce sont tous ces croyants qui, alignés, reçoivent des baffes, humiliés. Alcoolisme. Le shérif soule le mexicain pour lui éviter de le faire souffrir, il va s’habituer à l’alcool, et maintenant on le voit toujours soul. Les héros ont rendu ce Mexicain alcoolique.
Visuel effrayant
Les cowboys ont une apparence plutôt réaliste, avec habits débraillés.
Banalisation de la violence
On prend du plaisir à voir les héros donner des coups. Les gentils font un entrainement aux mormons où on les voit se faire frapper.
VOCABULAIRE
Beaucoup de vulgarité (pas de connerie, vieux con, quand on saute une bonne femme, chier dans les bottes, qu’est-ce que tu en as à foutre, ça me ferait chier, cul, c’est de la merde, saloperie, foutre la paix, bouffe, connerie, fils de cette vieille pute, connard, enfant de salope, imbécile, des gueules à faire avorter une femme enceinte).