Mushi-Shi (Mushishi) est une série d’animation de 2005. Les épisodes reprennent toujours Ginko qui mène une enquête. Il n’y a pas de liens entre les épisodes, pas de fil directeur. Lenteur et musique calme, un animé contemplatif. Les histoires ne sont pas linéaires, il peut y avoir plusieurs flash-back qui expliquent à Ginko ce qui s’est passé avant son arrivée.
MESSAGES
Aider l’autre
Chaque épisode propose de résoudre un problème que subissent des personnes confrontées à des Mushi. Un homme va aider les autres, même si c’est une forme de métier et qu’il peut recevoir des contreparties, on voit qu’il fait cela par conviction. Travail monopolisant. Son travail semble toute sa vie.
Monde des esprits
Il existe des choses au-delà de ce que l’on peut voir. Résoudre des problèmes de « fantômes ».
Japon traditionnel
Surtout à travers les esprits, le côté animiste. On est aussi plongé dans de beaux paysages japonais.
Il n’y pas vraiment de bien ou de mal
on est surtout dans une idée d’événements immuables, il y a des mystères autour de la nature, de l’humain et peu de chances de pouvoir dominer ce monde, à peine pouvoir le saisir et de permettre à Ginko, une sorte de guérisseur, de remettre des choses en l’état.
Apprendre et connaître
Ginko est poussé par une envie de connaissance, il recherche un maximum de Mushi, il a quelque chose d’un collectionneur. Collection. Mais sans désir de possèder.
Femmes critiquées
On peut remarquer que souvent ce sont les femmes qui semblent devenir les boucs émissaires des effets des Mushis, misogynie du Japon ou effet sorcière ?
Mort
Combattre des maladies ou des morts pour faire face à la mort et ne pas finir mort. Respect de la vie, avec un « ennemi » Mushi qui ne doit pas forcément être détruit.
Nature
On la découvre encore puissante, comme si les esprits l’avaient encore comme allié. Belle nature sauvage.
SCÈNES DIFFICILES
Tensions
Certaines situations sont très étranges, parfois le mystère peut être un peu stressant, allergiques aux fantômes s’abstenir ! mais le rythme est tellement lent, avec peu d’images à la seconde que l’on peut plus facilement s’immerger.
Mort
Ginko ne veut pas détruire les Mushi, il travaille dans le respect de ce qu’il « combat » (il les étudie plus qu’il ne les combat), mais quand il le faut ce peut être des formes de petits enfants que Ginko doit tuer.
Misère sociale
Il peut y avoir de la souffrance dans cet animé. Une jeune fille qui n’a pas l’usage d’une jambe, une aveugle, des parents qui perdent leur enfant, un homme qui découvre son village enseveli. Des moments souvent tristes qui ne se transforment pas vraiment en happy end.
Étrange calme
L’atmosphère est plutôt calme, on ressent presque le « spleen ».
Fumée
Le héros fume.
VOCABULAIRE
Classique, mais comme tout film japonais, en vo c’est mieux, mais il faut supporter les sous-titres
Plutôt dépaysant, onirique, avec des thèmes bien japonais. On ne saisit pas vraiment quand se déroule l’action, avant l’industrie, rien n’est mécanique, la nature est encore libre, puissante, dangereuse ou bienfaitrice. Le public adulte y trouvera son compte, c’est peut-être surtout pour lui que cette série atteindra son potentiel. Ce n’est pas vraiment adapté pour les enfants qui seront pris par l’atmosphère étrange et parfois glauque.
Il existe aussi un drama (avec acteurs réels).