Les Rebelles de la forêt est un film en images de synthèse de 2006. L’histoire tourne principalement autour d’un ours et d’un cerf, mais en parallèle on suivra aussi le chasseur qui les cherche.
MESSAGES
Critique de la chasse
On montre Shaw, un chasseur bête et agressif, des canards traumatisés par la chasse.
Autonomie
Il faut bien un jour sortir des jupes de sa mère, vivre sa propre vie. Un ours va devoir apprendre à vivre à l’extérieur, dans la nature, sans la protection familiale. Doudou. Avoir son objet transitionnel.
Amitié
On découvre l’amitié qui naît entre deux personnages qui sont dans un rapport conflictuel à la base. Quand on est deux inadaptés, vivre le monde ensemble est plus facile. Dispute. On peut avoir des moments où on n’est plus copain.
Laisser les animaux dans la nature
Un animal sauvage doit être dans la forêt, pas à jouer les bêtes savantes hors de la nature, devant la télévision à manger des sucreries.
Force des faibles
Les forts dominent les faibles. Il y a des animaux dominants qui se moquent des autres. Et les autres sont considérés comme des loosers. Nos héros vont devoir s’affirmer et se débrouiller dans la vie en étant ce qu’ils sont. S’affirmer.
Combattre
Revalorisation du combat. La meilleure défense c’est l’attaque (pour se défendre des méchants chasseurs, rien ne vaut une bonne raclée).
Animaux
On nous montre différents animaux que l’on peut trouver au Canada, grizzli, cerf hémione, écureuil gris, castor canadien, canard colvert.
Naïveté
Elliot ne capte pas toujours tout, il est souvent en décalage.
SCÈNES DIFFICILES
Mises en danger
La descente en rapide, visuel impressionnant, on se croirait dans l’eau, où l’ours perd son nounours, avec la chute d’eau en final. Le méchant chasseur, son couteau et son fusil. Et sa maison où il y a ses trophées de chasse.
Méchanceté
Les animaux ne sont pas tendres entre eux, l’écureuil McSquizzy est agressif et égoïste, Ian est le chef des cerfs, un mâle dominant prétentieux. Boog et Elliot en feront les frais (on se moque facilement des ours qui ont des nounours).
Tristesse
Les moments de séparation, de rejet (avec la chanson triste et la pluie). La fausse mort d’Elliot.
Mauvaise compréhension
Les personnages imaginent des choses en se trompant, les pensées peuvent partir dans tous les sens (surtout à cause d’Elliot qui imagine souvent n’importe quoi). Le spectateur va devoir réaliser cela et apprécier le décalage avec la réalité (un tout petit qui prend le premier degré risque de ne rien saisir).
Banalisation de la violence
Des personnages vont avoir différents problèmes où on les voit souffrir et où ça nous fait rire. Les lapins sont toujours utilisés comme des objets.
Moquerie
On va rire de certains personnages, ils sont parfois montrés stupides ou faibles ou utilisés (un dénigrement facile).
VOCABULAIRE
Actuel. Les animaux parlent.
Un film avec un humour plutôt adulte (y compris quelques allusions sexuelles que ne saisiront pas les plus jeunes), et toute la question pipi-caca de l’animal apprivoisé qui a de la peine à trouver des toilettes dans la nature sera bien appréciée des plus petits. Il y aura un deuxième, troisième et quatrième film, mais les voix semblent avoir changé.
Ce que disent les autres: Pour FilmAges, l’âge conseillé est 7 ans « Bien qu’il s’agisse avant tout d’un film de délassement, on peut y trouver quelques sujets de réflexion: la problématique de l’exode, la solidarité, la sortie de l’enfance et l’accession à l’autonomie, la relation « mère-enfant » (l’enfant étant un gros ours), la notion de « choisir son camp », la confrontation nature/culture (idéologiquement discutable par ailleurs), etc. Certaines scènes ou réparties humoristiques – en lien avec l’actualité – ne seront cependant comprises que par les plus grands. Il n’y a pas de grandes contre indications à ce film, excepté le plan physiologique (images « agitées » qui bougent beaucoup et rapidement). Même le « gros chasseur méchant », pas plus que certaines scènes de chasse ou de combats entre animaux et humains, ne devraient terroriser les plus jeunes. Quant au dénigrement de certains animaux, voire des humains, il ne devrait pas choquer outre mesure, l’aspect caricatural étant évident. »