Les Hirondelles de Kaboul est un film d’animation de 2019. Une apparence douce, presque pastel, avec des images presque enfantines (mais cela n’a rien à voir avec la dureté de l’histoire). On va suivre différentes personnes en même temps. Le rythme est plutôt lent.

MESSAGES

Histoire

On nous fait découvrir l’occupation des talibans en Afghanistan, à Kaboul.

Guerre

Beaucoup d’homme avec des armes et une population qui vit très cloitrée. C’était plus facile de se battre contre les Russes. D’anciens soldats parlent de leurs faits de guerre. On nous montre un des soldats qui n’a pas l’air bien intelligent. Résistance. Lorsque l’on se trouve dans un pays occupé, on peut avoir le choix de s’enfuir ou de lutter à l’intérieur (on voit ici cette problématique liée à la résistance. Atiq va faire le choix de la vie, car il réalise qu’on ne peut pas condamner à tort. Arme. Beaucoup d’armes type fusil-mitrailleur. On voit des femmes avec des armes.

Couple

Deux histoires de couple où l’on voit que parfois les individus survivent au couple (mais pas toujours). Une femme réalise qu’elle n’a été que l’infirmière d’un homme et qu’il l’a épousé pour cela, et que l’amour c’est être touché par l’autre. On peut vivre des moments difficiles dans un couple, l’amour peut aller jusqu’au don de soi.

Religion

On nous montre la religion musulmane lorsqu’elle est utilisée par les talibans, avec des règles strictes, peut être destructrice. Des personnes ont le droit de vie ou de mort en fonction de ce qui est considéré comme juste ou faux. Des discours parfois extravagants, comme le fait que les morts à la guerre ne puent pas lorsqu’ils sont considérés comme saints. La burqa est bien oppressante à mettre.

Liberté

Nous voyons une société où les gens sont enfermés dans des règles, où les femmes sont enfermées chez elles ou sous leur burqa. Une société où le rire est interdit dans la rue, et où on n’ose plus s’exprimer librement. La prison est bien présente, que cela soit les femmes enfermées derrière les barreaux ou ce pays qui est une véritable prison à ciel ouvert.

Les Hirondelles de Kaboul

Les Hirondelles de Kaboul

Condition de la femme

Un régime où les femmes sont des objets. On conseille à un homme de répudier sa femme juste parce qu’elle est malade. Aucun homme ne doit quoi que ce soit à une femme, il ne faut pas rester avec sa vieille femelle et prendre une jeune pucelle.

Déprime

Un régime où les gens peuvent se sentir mal. Le gardien de prison ne va pas bien (il culpabilise d’abandonner sa femme malade, et on le motive d’aller en trouver une autre). Mohsen souffre d’avoir fait des choses (lapidé une femme) qui déplaisent à son épouse (on lui renvoie qu’une femme ne doit pas poser de problème et qu’il faut prier). Le seul moyen de s’en sortir est de résister (même si cela doit nous conduire à la mort). Il ne faut pas se laisser abattre et subir un système, on doit lutter.

École

Importance de l’enseignement, sauver les enfants par la culture. On critique l’école coranique qui ne propose qu’une vision. On voit qu’il existe des personnes qui peuvent se mettre en danger en espérant changer les choses de l’intérieur.

Maladie

Un endroit où tout le monde n’a pas le droit d’être soigné, seules les personnes liées au régime ont le droit d’aller à l’hôpital, les autres sont chassés. La femme du gardien de prison est malade, atteinte d’un mal incurable. Mort. On nous montre que des humains peuvent mourir (une lapidation de femme, l’égorgement ou une balle dans la tête).

Don de soi

Une femme va accepter de mourir à la place d’une autre femme.

Intérêt pour l’autre sexe

On voit comme l’homme peut être attiré par la femme. Les femmes doivent ici être voilées pour ne pas séduire les hommes. Sexualité. On parle de fornication lorsqu’une femme a fait l’amour, et on nous la montre se faire tuer, car elle a fauté. En dehors de cela, on voit la relation entre Mohsen et Zunaira qui ont une sexualité et qui se portent bien.

Football

On nous renvoie la réalité du plaisir des enfants à jouer au foot (ce monde n’est pas si différent du nôtre, il a eu ses stades de foot, mais maintenant ils sont utilisés comme lieu d’exécution).

Les Hirondelles de Kaboul

Les Hirondelles de Kaboul

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

Des personnes qui crient devant un hôpital qui est gardé par les talibans, on voit un homme qui dit que son bébé va mourir si on ne l’aide pas. Atiq dit à Zunaira de s’échapper, mais on sait qu’il y a le sniper qui risque de l’abattre si elle sort, on craint pour sa vie.

Malaise

Une femme en burka est derrière les barreaux. Mohsen qui ne semblait pas vraiment motivé à participer à une lapidation le fait quand même. Atiq amène un fruit à sa femme, elle semble malade (l’homme n’a pas non plus l’air d’être en pleine forme). Mussarat culpabilise, elle a l’impression d’être un fardeau pour son homme, et son mari lui crie dessus. Des personnes qui crient devant un hôpital qui est gardé par les talibans, on voit un homme qui dit que son bébé va mourir si on ne l’aide pas. Mohsen a prêté de l’argent à un cousin, il comprend qu’il ne reviendra plus. Mohsen se retrouve dans son ancienne université toute détruite, il y rencontre un ancien professeur qui lui propose d’enseigner dans une école interdite (on voit bien que c’est dangereux). Le médecin dit à Atiq que sa femme n’a plus beaucoup de temps à vivre, il va la laisser à l’hôpital. Le jeune couple n’a plus d’argent. Le jeune couple se retrouve devant une librairie qui est maintenant toute détruite. Mohsen donne à boire à son amie et rit, il se fait frapper par un taliban armé et on l’oblige à partir écouter le prêche. On oblige Zunaira à enlever ses chaussures, on donne un coup de fouet devant ses pieds, on voit qu’elle a peur. Zunaira crie et dit haïr les hommes, elle repousse Mohsen, lui renvoie qu’il est comme eux. Mohsen ose avouer qu’il a participé à une lapidation. La femme du gardien perd ses cheveux. On voit passer de nuit des hommes qui tirent en l’air avec leurs mitraillettes. Zunaira met la burqa à la maison, elle met la pression à son mari pour qu’il agisse. Ils se battent et Mohsen tombe en arrière et s’assomme sur une pierre (on ne sait pas s’il est encore vivant). Une femme est embarquée en prison, on réalise que c’est Zunaira qui est considérée comme une meurtrière. Mussarat a préparé un repas à son mari, elle a nettoyé la maison, on la voit pourtant bien plus maigre (en plus son mari dit ne pas avoir faim, ne mange rien). Atiq se fait traiter de garde-chiourme et rabaisser par un des dirigeants qui est à côté d’une femme. Atiq tente de faire comprendre que Zunaira n’est pas coupable, mais les dirigeants lui renvoie qu’il n’a pas intérêt à se mêler de cela s’il ne veut pas avoir de problèmes. Zunaira doit être utilisée pour une cérémonie de mise à mort, pour plaire à de hauts dignitaires. Le responsable met un homme en fraction pour surveiller Atiq, il le pense capable de libérer la femme. Mussarat vient lui apporter à manger au travail, mais il n’est pas là, elle risque d’être renvoyée, elle donne des fruits pour qu’on ferme les yeux, elle découvre Zunaira. Atiq tue le soldat qui le surveillait en l’étranglant par-derrière. Le vieil homme demande à Atiq ce qu’il veut faire avec son arme, il craint qu’il fasse une bêtise. Zunaira est emmenée pour être tuée, on comprend qu’il y a eu un échange entre les deux femmes, mais Atiq ne peut pas rester avec elle, il est emmené voir l’exécution. Le peuple est au stade de foot, pour aller voir l’exécution. Atiq est en face de sa femme qui va accepter de se faire tuer à la place de Zunaira.

Maltraitance

Une femme en burka est mise face au peuple en burka, un homme renvoie qu’elle a fauté et motive les personnes à lui jeter des pierres (des enfants sont mis en retrait, mais ils assistent à la scène depuis un tank en arrière fond, un petit va même tenter de jeter une pierre), la scène est dure, les pierres volent au ralenti et on va la voir s’effondrer sur le sol, son sang coulant sur la terre jaune. Un homme est mis à genoux dans le stade, on voit un couteau, on entend le bruit de l’égorgement, et le couteau est rouge. Il y a un homme pendu dans le stade. Mussarat est emmenée et mise à genou, une balle en pleine tête. Le commandant réalise le changement, il crie sur Atiq puis l’abat, il va ensuite tenter de retrouver Zunaira en soulevant les burqas de femmes.

Santé

Le gardien de prison fume.

VOCABULAIRE

Classique. Certaines personnes ont des intonations stupides (ce sont plutôt les méchants).

Un film poignant. Un film qui peut avoir l’impression par son apparence pastel être doux, mais on se retrouve face à une histoire bien difficile, l’occupation des talibans en Afghanistan. Beaucoup de morts. Ce n’est pas pensé pour les enfants.

Ce que disent les autres : Filmages propose un âge de 14 ans et informe qu’en Suisse ce film est interdit au moins de 12 ans. « Dans une atmosphère angoissante de violence extrême, avec des scènes d’enfermement, lapidation, exécution, les relations psychologiques sont forcément perturbées : humiliation, mépris, méfiance généralisée, danger permanent, interdiction de toute manifestation artistique, haine envers les femmes. Le recours à l’animation permet de désamorcer l’impact choquant que pourrait avoir le récit des horreurs vécues. Il faut également signaler le travail cinématographique et artistique de cette adaptation du roman éponyme de Yasmina Khadra. Avec sensibilité et une lueur d’espoir, ce film réussit à raconter la vie à Kaboul sous un régime qui a perverti les valeurs humaines et religieuses. Il s’adresse aux adultes et adolescents ayant un minimum de connaissances historiques.« 

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