Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec est un film de 2010, avec des incrustations d’images de synthèse (surtout pour le ptérodactyle). Un narrateur introduit l’histoire, qui va dans les premières minutes, présenter presque tous les personnages, dans une succession de scènes que les plus jeunes auront de la peine à lier entre elles. Différents effets de caméras. Un retour en arrière explique l’accident de la soeur d’Adèle. La fin du film nous indique qu’Adèle encourt encore des dangers, Dieuleveult a envoyé deux personnes pour s’occuper d’elle (et elle se trouve en plus à bord du Titanic) (mais nous n’aurons pas de suite, le film n’a pas assez rapporté d’argent).
MESSAGES
Femme forte
Une femme peut être un modèle d’aventurière, assidue et courageuse.
Fratrie
Importance de la famille. Ici Adèle se démène pour sauver sa soeur. Culpabilité. Avec en bonus, un travail sur la culpabilité, se sentir responsable d’un malheur, souffrir et réparer la chose.
Autorité dénigrée
La police est montrée sous un jour ridicule, l’inspecteur Caponi est un gros gourmand stupide, et ses collègues ne valent pas mieux (ne pas savoir taper une déposition, bégayer, ne savent pas tenir leur langue, se faire fienter dessus, ne savent pas protéger leur président). Les autorités sont aussi montrées dépassées, plutôt vieillissantes et avec un empressement à déléguer en-dessous les responsabilités.
Amour
Si l’héroïne se montre peu réceptive à entrer dans des rapports amoureux, elle est entourée d’hommes qui ne sont pas insensibles à ses charmes (surtout Zborowsky). Différentes allusions à la sexualité, quand dans la calèche un vieux salace parle de petit oiseau qui va bientôt sortir à la danseuse du Moulin Rouge qui l’accompagne, quand Adèle donne un coup dans les parties du professeur Dieuleveut en lui faisant remarquer que la prochaine fois qu’il l’utilisera il pensera à elle, quand un passant urine devant une statue en lui disant « fais pas ta pucelle, je suis sûr que tu en as vu d’autres », on devine Adèle se dévêtir devant la momie qui quand elle reviendra à la vie lui dira qu’elle a apprécié la chose, une scène de bain où Adèle ne cache pas sa poitrine.
La mort est présente
Déjà dans sa définition, où on apprend que l’âme existe éternelle, que l’on peut faire revivre les gens (les momies). La soeur d’Adèle est dans une forme de coma, on peut l’imaginer morte un moment, elle sera ensuite ressuscitée. On voit un bandit empalé, le film joue avec la notion de mort, et si tout tourne autour de rendre vivante la soeur, la mort du ptérodactyle et de Boutardieu n’émeut pas grand monde (et le bourreau guillotiné est traité sous forme de gag).
Critique de la peine de mort
On voit des voyeurs de l’exécution tournés en ridicule.
Cupidité
Critique des pilleurs de tombes. Ils seront punis d’avoir été intéressés par l’argent.

Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec
SCÈNES DIFFICILES
Mauvais exemple
L’héroïne n’est pas forcément un bon exemple, elle boit de l’alcool, fume, est prête à beaucoup de choses pour arriver à ses fins (la façon dont elle utilise Bourardieu mourant c’est plutôt égoïste), elle dénigre franchement les autres.
Mises en danger
Adèle est souvent en danger, risque de se faire brûler vive, menacée par un pistolet, se faire fusiller. Le film a une intrigue et un montage compliqués, on y voit des personnes blessées, mourir.
Tension
Les personnages peuvent faire peur. Le ptérodactyle apparaît à différents moments, il peut montrer ses grandes dents, tout démolir, s’attaquer à des personnes. Les momies peuvent être impressionnantes pour les plus jeunes, même si le réalisateur ne les utilise pas pour faire peur. Beaucoup d’humains sont inspirés de la bande dessinée, leurs traits sont exagérés, Dieuleveult est immonde, Boutardieu est difforme. La soeur d’Adèle fait peur à voir, cadavérique, lèvres bleues asséchées, une épingle de 30 cm lui transperce la boîte crânienne. L’environnement peut faire peur, dans la pyramide (proche des aventures d’Indiana Jones) ou dans le Louvre, c’est sombre, il y a de la musique qui met dans une ambiance tendue.
Dénigrement
Stéréotypes. Les Africains-Égyptiens-étrangers sont montrés comme très moches ou stupides. Les méchants sont moches, les stupides bégaient et les couards sont gros.
VOCABULAIRE
Classique.