L’Enfant qui voulait être un ours est un film d’animation de 2002, très stylisé. Les scènes en alternance montrent les humains ou les ours. Ellipses, le temps qui passe est montré, par exemple, avec des changements de temps, ou de lieux. Pas si facile de saisir comment grandit le jeune Inuit.
MESSAGES
Apprentissage
Valorisation du travail fait par soi-même. L’éducation à la dure, l’humain bébé ours doit apprendre par lui-même.
Vie après la mort
La mort n’est qu’un passage, quand on est mort on est dans le ciel.
Voyage initiatique
Apprentissage de la vie, pour devenir ce que l’on veut devenir faut passer des épreuves, film qui aborde la question de l’identité.
Différence homme-femme
Différence entre la femme qui veut se faire aider des esprits et l’homme qui ne compte que sur lui.
Inuits
Découverte d’une autre culture, le monde des Inuits. Valorisation de la tradition.
Identité par l’éducation
L’éducation crée la personnalité, plus que son origine biologique.
Liberté, autonomie
Choix personnel, accepté par les parents. À la fin de l’histoire, les parents laissent partir leurs enfants (leur l’adolescent a fait le choix de devenir un ours).
SCÈNES DIFFICILES
Mises en danger
La meute de loups qui s’en prend à la future maman ours qui se met en danger pour fuir et qui semble se noyer. Les loups qui attaquent.
Tristesse
La maman ours accouchera d’un petit ourson mort, cela se passe en parallèle de la joie de l’Inuit qui vient de vivre la naissance de son fils. L’ours kidnappe le bébé humain. La mort de la maman ours tuée par l’Inuit.
Agressivité
Papa inuit obnubilé par la recherche de l’ours.
Étrangeté
L’esprit de la montagne est fantomatique, il se transforme bizarrement, il change de voix, il semble se moquer de l’enfant humain qui est faible. La transformation du petit humain en ours qui est assez étrange et sa fausse mort, tué par son père.
VOCABULAIRE
Des paroles plutôt simples à saisir. Dans le film, on comprend les animaux et les humains, mais bizarrement, s’ils parlent la même langue, ils ne comprennent pas ce que dit l’autre. Chanson en Inuit.
Film visuellement épuré, mais avec un contenu qui peut se lire à différents niveaux. Il fait très conte et ne semble pas dénaturé par son adaptation en animation. Les scènes difficiles (comme la mort du bébé, de la maman ours) ne sont pas sur alimentées par des musiques ou des images dures, il y a une envie de montrer la souffrance, tout en protégeant le spectateur des grandes effusions.
Ce que disent les autres: Pour la commission cinéma, âge suggéré 7 ans. « Aucune contre indication majeure à relever dans ce film d’animation bourré de qualités: le scénario inspiré d’une légende inuit, le graphisme, de ravissants décors aquarellés et la musique plongent le spectateur à la fois dans un monde onirique et dans la réalité du grand nord. C’est l’histoire de la confrontation entre le monde des hommes, chasseurs par nécessité et tradition et l’ours blanc à la fois prédateur et menacé par l’homme. Derrière la légende il y a le récit de l’apprentissage de la vie et d’une quête d’identité. Ce film est en revanche déconseillé aux petits enfants s’ils sont impressionnables et qu’un accompagnement parental ne saurait les rassurer, car ils pourraient être effrayés par les scènes de l’enlèvement de l’enfant, de chasse et de métamorphoses. ».
Un dossier pédagogique très intéressant sur ce film.