L’enfant, la taupe, le renard et le cheval (The Boy, The Mole, The Fox and The Horse) est un court-métrage de 2022. Dessin animé dans l’apparence du livre duquel il est tiré, on a l’impression que les images dessinées se sont animées. Beaucoup de dialogues plutôt philosophiques, mais que les plus jeunes pourront apprécier à leur niveau.
MESSAGES
Voyage initiatique
Un enfant qui se retrouve perdu dehors, va rencontrer différents animaux qui vont surtout lui offrir du lien. Les autres sont importants. On peut se dire que c’est étrange de ne s’intéresser qu’à l’extérieur des choses, lorsque c’est l’intérieur qui est important. On lui renvoie l’importance de la gentillesse. On est libre de choisir comment on réagit. Espoir. Même si les choses sont difficiles, on peut y arriver lorsque l’on est entouré.
Peur
Il ne faut pas avoir peur du vaste monde, on aura peur, mais accompagné des autres on aura moins peur. Tout le monde porte en soi une vulnérabilité, mais on peut faire face (l’enfant a peur d’être trop ordinaire, la taupe se sent minuscule, le renard souffre d’être souvent attaqué, le cheval ne peut pas être lui-même). Force. L’enfant peut culpabiliser de ne pas réussir les choses (mais ses amis le revalorisent, la vie est difficile, mais il a des amis). Demander de l’aide est une chose courageuse, c’est le refus d’abandonner. Courage.
Estime de soi
On peut se sentir désespéré, avec des pensées qui jouent des tours et nous renvoie que l’on ne vaut rien, qu’il n’y a plus d’espoir. Mais chacun de nous peut être aimé. On apprend que le cheval qui savait voler n’a pas voulu rendre les autres jaloux et a décidé de ne plus le faire (il va se sentir utile et bien accepté par le groupe et va pouvoir sortir ses ailes). Importance de se faire confiance, on peut être aimé tel que l’on est.
Amitié
C’est bien d’avoir des amis, et ils peuvent être de toute grandeur et avec des fonctionnements différents. On peut dire que l’on aime nos amis de différentes façons (dire que c’est bien que l’on soit tous ensemble peut être un « je t’aime ».
Foyer
On se questionne sur ce qu’est le foyer, une maison où ceux avec qui on est bien. À la fin du court-métrage, l’enfant va préférer rester avec ses amis, plutôt que d’avoir un toit au-dessus de sa tête. Abandon. On découvre un petit enfant au début du court-métrage, il est perdu, il veut retrouver son foyer. On nous parle de ce sentiment de perte de repère, du besoin de pouvoir être sécurisé.
Gentillesse
La gentillesse est la plus grande des forces. Lorsqu’on demande à un petit garçon ce qu’il veut faire plus tard, il répond qu’il veut être gentil. On est là pour aimer et être aimé. Politesse. On voit l’attention à l’autre, beaucoup de mercis, d’excuses.
Tolérance
Il ne faut pas craindre ceux qui sont différents, ou même ceux qui semblent dangereux comme le renard, en effet ici on le verra être sympathique.
Contemplation
Poésie. De la neige qui tombe, des animaux, et des paroles réflexives, un court-métrage qui renvoie une certaine poésie (que cela soit dans les images ou dans les paroles).
Hiver
Des extérieurs que l’on découvre en hivers. Neige. Il y a de cette poudre blanche un peu partout autour d’un enfant.
Animaux anthropomorphes
Une taupe, un renard, un cheval, qui vont discuter avec un enfant. Leur apparence est très animale, mais ils sont dotés de réflexion et sont ici plutôt des formes de Totem pour le petit qui a certaines difficultés.
Jeu
On voit l’enfant s’amuser dans la neige. Galoper avec le cheval.
Gourmandise
La taupe ne pense qu’à manger un gâteau (ce qu’elle pourra faire durant le générique de fin).
Aider les autres
Prendre soin de ceux que l’on rencontre (même quand c’est un renard qui avait été intéressé à nous manger) (en aidant, on peut se faire aider en retour).
Littérature
Un livre pour enfant de Charlie Mackesy.
SCÈNES DIFFICILES
Mises en danger
Un renard suit les traces de l’enfant et la taupe et arrive sous l’arbre où ils se trouvent, on craint qu’ils tombent (et la petite taupe se cache). La taupe roule et la neige l’entoure créant une boule, il finit par tomber dans la rivière, le courant l’emporte, il risque de se noyer.
Malaise
Une taupe se réjouit de voir un gros gâteau, et réalise que ce n’est qu’un arbre. On entend du bruit au loin qui pourrait être des pleurs, ils descendent de l’arbre et découvrent le renard pris au piège, c’est la taupe qui s’approche malgré le renard qui lui renvoie plutôt méchamment qu’il peut le tuer. L’enfant pleur la mort de son ami (mais qui en fait a été sauvé par le renard). L’enfant lâche le cheval et tombe dans le ruisseau, il se sent responsable et pleure. Le temps devient sombre, tonnerre, ce n’est pas rassurant, il pleut, les amis vont dans la forêt, et c’est tout aussi sombre. Le cheval a quelque chose d’important à dire à l’enfant, on craint un problème.
Tristesse
L’enfant est ramené vers les lumières des maisons, il va retrouver un foyer, mais on voit la souffrance de quitter les animaux devenus ses amis. L’enfant s’éloigne, on voit le regard triste des animaux.
VOCABULAIRE
Beaucoup de paroles, avec un vocabulaire simple, mais orienté relation, cela peut être interpellant.
Un court-métrage autour des difficultés existentielles que l’on peut ressentir. Le besoin d’avoir des personnes aimantes autour de soi, et d’aimer. Une forme de conte philosophique visible par toute la famille, et qui va forcément parler à chacun. Dès 4 ans, mais faudra être présent parce que les thèmes proches de l’abandon et du besoin de protection risquent de toucher les plus jeunes.
Ce que disent les autres : ici on parle du livre dont est tiré ce court-métrage.