L’Échange des princesses est un film historique de 2017. On va suivre en alternance ce qui se passe à la cour d’Espagne et à la cour de France. Rythme lent. Soucis des détails dans les costumes, dans les lumières. Beaucoup de personnages, différentes ellipses (des années passent). La fin du film nous expliquera la fin d’existence pour différents personnages (avec un petit texte).

MESSAGES

Historique

Année 1712 et suivantes (à la mort du roi et beaucoup de sa famille), nous allons passer du temps dans la cour de France et d’Espagne. Découvrir les costumes d’époque et leurs châteaux. Une époque où on pouvait faire ses besoins devant les autres sur sa chaise percée, durant le repas. Pour voir quelle tête va avoir son futur époux, on envoie des tableaux. Apparence. Le mobilier est lourd, mais les vêtements des princesses peuvent faire envie (à ceux qui aiment ce style) (robe de princesse).

Princesse

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce film nous renvoie une autre image de la princesse que ce qu’on a l’habitude de voir. Ces filles ne sont que des objets utilisés pour créer des alliances entre grandes familles « Les princesses sont faites pour être mariées et perpétuer la dynastie ». Mariages imposés. On voit comme elles doivent partir loin de leurs familles pour arriver chez leurs époux, et pour la petite Espagnole, lorsqu’elle est encore une enfant de trois ans et qu’elle joue à la poupée. Jalousie. Le monde de la cour n’est pas évident à supporter pour une princesse étrangère, c’est la grand-mère qui expliquera surtout avoir souffert de cela. On peut craindre avec la petite princesse espagnole qu’elle souffre des jalousies des autres.

Sexualité

Les jeunes hommes n’ont pas la science infuse en matière de sexualité, ils semblent surtout intéressés à pénétrer. L’idée est aussi surtout de se faire une descendance. On nous montre que chez les femmes, on peut avoir la chance d’avoir une servante qui nous guide sur les chemins du plaisir subtil. Homosexualité. On entend que ce n’est pas accepté, un des nobles se fait éjecter de la cour.

Amour impossible

Des personnages qui vont devoir créer des couples, mais ce sont des mariages imposés, autant dire que l’affectivité sera compliquée.

Responsabilité

On nous montre le poids des responsabilités que peuvent avoir les princes et les princesses. Ils sont bien coincés dans leurs obligations. On voit un régent écrire à la place du prince ou imposer à sa fille un mariage (on la voit dire qu’elle préférerait mourir que cela). Grossesse. Si personne ne va être enceinte, c’est le sujet qui préoccupe les gens de la cour, les princesses ont un travail, c’est de mettre au monde des bébés.

Politique

Une époque où les histoires politiques se jouaient dans les grandes familles monarchiques, et si le roi d’Espagne a du sang de monarque français, on peut craindre qu’il veuille s’approprier la France, alors on fait des mariages des enfants pour satisfaire les revendications, alliances de sang. La politique n’est pas une affaire d’enfant, on voit bien comme Louis XV préfère rêver que de répondre à des sollicitations de ministres.

Famille

On vousoie les parents. Une relation qui n’a pas grand-chose à voir avec ce que l’on vit nous, les enfants semblent être des moyens utilisés par les parents.

L'Échange des princesses

L’Échange des princesses

Richesse

On nous montre une certaine richesse, on voit bien que nous avons affaire à des personnes ayant de l’argent. Le premier échange des princesses se fait dans le luxe, avec tout un protocole (avec en prime un beau moment dans la nuit avec bougies).

Maladie

On apprend qu’à cette époque il y a des pandémies (peste et variole). On voit une gouvernante critiquer le médecin (on nous explique pas forcément de quoi est morte la famille du roi, ce sera la variole et rougeole), on la voit ne pas vouloir laisser Louis XIV aux mains de ce charlatan (on ne nous le dit pas, mais ils aimaient bien soigner avec des saignées). Mort. Avant, la maladie était un risque de mourir, on voit comme cela fait angoisser le roi.

Deuil

Toute la famille de Louis XIV est morte, on n’explique pas grand-chose de ce qu’a vécu ce petit qui avait trois ans à l’époque, mais on nous montre comme Mme de Ventadour, sa gouvernante, a été considérée comme sa nouvelle mère.

Religion

On nous montre le Roi d’Espagne bien pieux. Il a sur la conscience les nombreux morts d’une guerre, et pour expier, il se fouette. Il renverra ensuite que pour adorer Dieu, il faut tuer les hérétiques, et on explique à une jeune princesse qu’elle aura la chance de voir cela (et qu’il y a aussi des femmes qui sont tuées, mais pas des enfants). Dieu n’est pas vraiment pour la masturbation.

Paix

Après avoir vécu des moments de guerre, on voit des personnes qui veulent préserver la paix. Ils échangent des princesses, car c’est mieux que des millions de morts.

Chasse

Un des plaisirs des nobles, c’est la chasse. On voit comme le jeune roi d’Espagne tire sur des pigeons, heureux d’avoir une arme. On nous montre une meute de chasses à court (Louis XV aime ces animaux, il veut qu’on leur donne des noms à tous). Seule Louise-Elisabeth n’est pas vraiment portée à la chose et ose dire qu’elle n’est pas intéressée (elle finira pourtant à accompagner son mari pour lui faire plaisir).

Exploitation

Un temps où on se permettait tout et n’importe quoi. Abus. Ce serait clairement des actes aujourd’hui interdits.

L'Échange des princesses

L’Échange des princesses

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

Marie-Anne-Victoire a une maladie, on la voit mal au point dans son lit, des médecins vont la soigner, la gouvernante voudrait empêcher cela (la médecine de l’époque tue plus qu’elle ne soigne), mais c’est un ordre du roi (on voit la gouvernante pleurer).

Malaise

La chatte du roi a tué sa mésange, il dit qu’il faut la punir. On demande au jeune roi Louis XV qui a 11 ans s’il veut épouser une princesse (elle n’a que trois ans), derrière on voit un homme qui lui dit de dire non, il va finalement accepter. Les enfants qui partent se marier à l’étranger risquent de ne jamais revoir leur famille. Louis XV ne semble pas apprécier que sa gouvernante (qu’il appelle maman) s’occupe de sa future femme. La petite Marie-Anne-Victoire veut que tout se passe bien, elle ne veut pas du mauvais œil et met deux poupées pour empêcher de voir un corbeau. Louise-Élisabeth ne veut pas partir en Espagne, mais son père la force. La princesse espagnole ne va pas bien, on la voit sortir du carrosse pour aller faire ses besoins derrière un arbre, il y a une paysanne qui la regarde. Le jeune prince d’Espagne, un peu gauche, vient parler à Louise-Elisabeth quand elle arrive dans son pays, il veut lui offrir un fusil (mais elle lui renvoie qu’elle ne veut pas chasser), elle ne semble pas réaliser que c’est son futur époux et le prend pour un servant. Le jeune homme tente une approche, mais elle montre qu’elle ne veut rien, fait son ado dénigrante blasée (le roi ne semble pas du tout content de son attitude). L’accueil de la petite Espagnole n’est pas très sympathique, le roi lui renvoie qu’il ne veut pas qu’elle lui vole sa mère adoptive (sa gouvernante), le duc de Condé se montre un peu agressif avec elle, en lui envoyant que le roi est son seigneur et maitre. Il renvoie ensuite au roi qu’avec une si jeune femme, il ne va pas pouvoir coucher. Louise-Élisabeth se moque de son mari qui veut chasser la chouette. On nous dit que tout cela est fait pour empêcher une nouvelle guerre entre la France et l’Espagne. Marie-Anne-Victoire joue comme une toute petite, le duc de Condé lui renvoie que le roi ne va pas venir la voir, il est bien hautain. Le roi va lui apporter une poupée, elle semble toute contente, ceux qui accompagnent Louis XV se moquent de la petite. Elle parle de la mort, en disant qu’elle a entendu qu’un enfant va forcément au paradis, et elle se demande si elle ne devrait pas mourir maintenant pour être sûre de pouvoir aller au paradis. La petite pense que le roi l’aime de tout son cœur (c’est un peu pathétique, parce qu’on voit bien que ce n’est pas le cas). En Espagne, Louise-Élisabeth ne s’adapte pas, son père qui l’apprend renvoie qu’il n’avait pas mieux à envoyer là-bas. Le prince arrive dans la chambre de sa femme, il la trouve au lit avec une servante. Le roi d’Espagne fait venir le jeune couple, il leur dit que Marie-Anne-Victoire est devenue reine de France, et qu’ils doivent eux maintenant partager leur lit pour donner un héritier. Un prêtre va expliquer ce qu’est un corps de femme au prince, en montrant cela sur une sculpture anatomique de bois (ce sera son cours d’éducation sexuelle). Les deux jeunes se retrouvent dans leur lit, ce doit être bien gênant pour eux, et quand il s’approche de la demoiselle, elle crie qu’elle ne veut pas, sort du lit et prend un grand chandelier pour se défendre en lui disant de ne plus jamais la toucher, il part penaud. Louis est en barque avec sa jeune femme, il lui explique qu’ils vont moins se voir, parce qu’il n’est pas un enfant et qu’il doit travailler (et quand elle lui demande s’il l’aime, il ne répond pas à la question). La petite est triste parce que ses parents lui manquent, elle se colle contre Louis qui ne sait pas quoi faire d’elle, il lui demande juste de rester digne. La grand-mère dit à la petite qu’elle va bientôt mourir, elle lui renvoie que comme princesse étrangère, elle a été maltraitée, et ses grossesses ont été dures, elle lui renvoie qu’en tant que princesse, elles sont des viandes à marier. Le duc de Condé renvoie au roi que sa femme ne grandit pas, et qu’il va devoir attendre 10 ans pour les plaisirs de la chair. Le roi voit deux de ses camarades se caresser la main, il part fâché (on comprend pas vraiment pourquoi). Le roi d’Espagne en a assez, il ne veut plus être le souverain, il abdique pour son fils. Le duc d’Orléans qui conseillait bien le roi se retrouve mort au sol, le duc de Condé semble tout content et va donner la nouvelle au roi en profitant pour lui demander s’il peut être le Premier ministre, ce que va accepter le petit garçon. En Espagne durant la messe, la nouvelle reine se permet de manger, plus elle part, elle se fait voir de tout le monde, on voit la colère froide du père du roi. Le duc de Condé semble arriver avec une mauvaise nouvelle, on craint la mort de la petite, mais au contraire, il n’est pas content parce qu’elle a survécu, à une rougeole, le roi doit revenir à Versailles (le duc en profite pour dire que des médecins l’on auscultée, elle ne pourrait pas enfanter, ils auraient envie d’annuler le mariage et de la renvoyer en Espagne). Un des amis du roi se fait exclure de Versailles, on lui dit qu’il a fait des choses contre nature (il était homosexuel), le jeune roi dit juste qu’il a maintenant un ami en moins. En France, ils apprennent que Louise-Élisabeth est séquestrée, ils se moquent de son mari « incapable de tirer un seul coup avec sa femme ». En Espagne, l’ancien roi aimerait se débarrasser de Louise-Élisabeth, mais son jeune mari ne veut pas, parce qu’il l’aime. « Avez vous seulement été capable de la pénétrer » lui renverra-t-on. Scène de chasse où le jeune roi d’Espagne tire sur des pigeons qu’une personne lance devant lui. Le lien entre le jeune couple princier fonctionne mieux, ils vont coucher ensemble, et le garçon lui renvoie que c’est quand même mieux avec un homme (sa femme lui envoie que c’est un peu rapide et qu’elle va lui expliquer comment faire mieux). Le prince agonise, il redonne sa couronne à son père avant de mourir, et aimerait qu’on prenne soin de sa femme (on la voit pleurer, elle lui dit qu’elle commençait à l’aimer). Le roi de France va dire à sa femme que son frère est mort, mais il est surtout centré sur lui-même, il a peur de mourir. Louise-Élisabeth a contacté aussi la maladie, ils ne lui envoient pas de médecins, espérant ainsi qu’elle meurt, mais elle survit, et ils imaginent maintenant la renvoyer, on voit qu’elle a des marques sur son visage. En France, ils décident de renvoyer la petite reine, ils lui font croire que ses parents l’attendent et qu’elle doit partir (elle n’est pas dupe, dit que le roi ne l’aime pas). En effet, Louis XV n’est pas du tout touché, il ne veut même pas faire semblant de ne pas être présent, et il en profite pour dire au duc qu’il ne veut plus de lui comme Premier ministre (on voit l’homme partir en sanglotant). Quand les souverains Espagnols entendent que leur fille est renvoyée, la mère veut faire tuer tous les Français du royaume, le souverain ne veut pas le faire, il ne veut pas la guerre. La petite part, seule dans son carrosse, uniquement avec sa poupée, la gouvernante est triste, elle renverra au roi qu’elle avait tout d’une reine. La fin du film nous explique comment vont finir différents personnages (comme Louise-Élisabeth  qui va mourir vers les 30 ans, dans la pauvreté oubliée de tous).

Maltraitance

On voit le roi d’Espagne arracher son habit et commencer à se fouetter (demande à Dieu de le pardonner). Le roi d’Espagne parle de brûler et torturer les hérétiques, femmes y comprises, car elles peuvent être proches du diable. Le prince semble content à côté de sa femme, sauf qu’il tombe en arrière, on nous renvoie qu’il a la variole, la princesse est enfermée avec lui dans la chambre, on ne la laisse pas sortir, elle tente d’abord de dormir sur une chaise puis va à côté de son mari qui a de grosses taches purulentes sur le visage.

Complexité

Le début du film demande une certaine adaptation, surtout pour les enfants qui ne connaissent pas cette époque. Une petite introduction politique complexe sur le parlement et le pouvoir du roi, puis des questions de mariage pour éviter la guerre. Il y a une alternance entre la cour de France et d’Espagne, avec beaucoup de personnage et de noms compliqués.

Sexualité

Le film n’est pas spécialement adapté aux enfants, on y parle de sexualité (mais on ne montre presque rien). Le prince d’Espagne veut se masturber devant le portrait de la jeune Française qui va devenir sa femme. La princesse d’Espagne se fait caresser le cou par une de ses servantes qui va lui expliquer les zones sensuelles, puis on voit qu’elle met les mains bien plus basses (quand son mari entre dans la chambre le lendemain, elle la trouve au lit avec cette femme).

VOCABULAIRE

Tout le monde parle français (on nous dit que les personnes parlent français à la cour d’Espagne, mais cela ne semble pas totalement crédible). Des informations de lieux, de date ou concernant les personnages sont parfois écrites en petit sur l’écran, il faut être rapide pour les déchiffrer. Si on ne voit pas vraiment de choses sexuelles, on en parle franchement « Incapable de tirer un seul coup avec sa femme« , « Avez vous seulement été capable de la pénétrer« …

Un film historique intéressant, qui nous renvoie que le métier de princesse, à l’époque, c’était d’être utilisée (sexualité, politique). Un film qui n’est pas vraiment pensé pour les enfants, mais qui pourra les intéresser si vous voulez leur montrer la dure vie de l’époque, même chez les riches (il faudra les accompagner).

Ce que disent les autres : ici, une critique du film.

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