Le Syndrome du Titanic est un documentaire de 2007. Succession de plans autour desquels Nicolas Hulot va poser des messages. Des textes aux allures poétiques posés pour toucher. De belles ou d’horribles images. Quelques rares informations sur les endroits que l’on nous montre. Parfois des images d’archives, prises par des caméras de surveillance par exemple.
Pas vraiment de fil conducteur. On navigue entre l’opulence et la pauvreté.
MESSAGES
Activisme
Nécessité d’avoir un comportement responsable. L’homme doit s’éveiller, on en est capable, on peut encore sauver la situation (mais peu d’informations sur comment on peut le faire, et peu d’impressions qu’on peut vraiment s’en sortir). Culpabilité. On ne sait pas vraiment comment s’en sortir.
Pauvreté
Portrait sans concession de l’humanité. Critique d’une partie de la population qui vit dans la misère, d’autres sont dans le virtuel, d’autres sont « riches ». Différence de classes.
Écologie alarmiste
Notre planète est toute petite, on consomme son énergie, on la pollue, nous devons changer notre comportement. Des images qui vont critiquer un peu tout (des poussins sur leurs tapis roulants aux touristes, en passant la perte des diversités).
Se décentrer
Il n’y a pas que moi sur cette planète.
Voyage
Beaucoup d’images sont prises dans des pays asiatiques ou africains.
SCÈNES DIFFICILES
Véritables problèmes mondiaux
Ce film est fait pour nous faire réagir, prendre conscience que cela ne va pas bien sur cette terre, vous aurez donc des images émotionnelles, sombres, anxiogènes, parfois voyeuristes, et franchement culpabilisatrices. On voit des endroits de la planète où les détritus forment le sol.
Misère
Contraste entre la richesse des pays riches et la pauvreté des pays pauvres (on voit une maman aveugle avec un enfant dans ses bras et la scène d’après un salon automobile avec ses pin-up).
Violence réelle
Dans la partie critique de la violence, on voit des scènes violentes, avec des personnes se faire tirer dessus, scènes de guerre, des spectateurs voir un film d’horreur.
VOCABULAIRE
Des textes pas forcément compliqués, mais qui sont lourds, parce que culpabilisants. Nicolas Hulot est le principal narrateur, mais on pourra aussi entendre JF Kennedy, Théodore Monod, Al Gore, Muhammad Yunus.
Un film avec un message critique sur ce qui se passe (si on n’avait pas encore compris que le monde va mal). Des textes qu’il ne faut pas trop analyser, il y a quelques maladresses, mais il y a tant d’informations qu’il est difficile de vraiment analyser. Un film pas vraiment facile, même des adolescents peuvent avoir de la peine à suivre.
Ce que disent les autres. Pour FilmAges, l’âge conseillé est 10 ans « L’intérêt thématique du film est évident et très actuel. Le message, bien compréhensible, suscite la réflexion et, espérons-le, la prise de conscience, même s’il n’apporte rien de nouveau aux personnes déjà sensibilisées par l’état de notre planète. On a l’impression que le commentaire a été écrit d’abord et que les réalisateurs ont ensuite collé sur le texte des images soit originales, soit reprises d’archives, d’actualités, de publicités, de documentaires scientifiques ou environnementaux. Cela explique peut-être que le fil rouge n’est pas toujours évident à suivre. À noter aussi une certaine ironie noire lors de certains passages. Ce film ne présente pas de vraies contre-indications. Néanmoins, les jeunes spectateurs pourraient être déroutés par le rythme des images, par leurs sauts dans l’espace et par la sonorisation. Quant au propos, il est évidemment inquiétant. Même si ce film ne fait courir aucun danger aux enfants, il s’adresse plutôt aux adolescents et adultes. Pour les plus jeunes, un travail pédagogique des parents s’impose. ».
Nicolas Hulot: «Je n’étais pas écologiste quand j’ai commencé, il y a 30 ans, à voyager de par le monde. J’ai vu la planète se rétrécir sous mes yeux, je suis passé de la conviction insouciante de vivre dans un monde infini et immuable à la conscience d’un monde fini et vulnérable. Depuis presque vingt ans, je me bats avec d’autres pour alerter, mais surtout mobiliser face à la menace. Aujourd’hui, le cinéma m’apparaît comme le moyen essentiel pour que chacun puisse à son tour, en France et à l’étranger, s’approprier le constat et partager mes sentiments. Que chacun puisse voir la Terre et l’Humanité telles qu’elles sont et telles que je les ai vues. Que l’Homme retrouve sa propre échelle dans le temps et l’espace. Ce film est un cri d’alarme, ne laissons pas le temps nous dicter le changement, mais aussi un cri d’espoir, saisissons l’occasion pour nous retrouver, mobilisons le génie humain en donnant enfin du sens au progrès.».