Le Chêne (Le Chêne et ses habitants) est un documentaire de 2022. Le début du film nous perd dans une forêt avant d’arriver vers un arbre majestueux que l’on ne va plus quitter. Des mouvements de caméra qui peuvent partir dans tous les sens, des gros plans. Le rythme est parfois rapide et on suit les animaux les uns après les autres. Nous devons nous satisfaire du son de la nature et de ce que nous voyons, car il n’y aura pas de narrateur. Des images de synthèse nous font comprendre ce qui se passe sous la terre, entre les racines. Le générique de fin présente les acteurs animaux autant que ceux qui ont participé au film.

MESSAGES

Nature

Arbre. En pleine forêt, on nous fait découvrir la nature, à travers un grand chêne et ceux qui tournent autour. On a aussi un peu accès à ce qu’il transmet sous la terre, car l’arbre n’est pas seulement ce que l’on voit. Écosystème. On va saisir l’impressionnante vie qui gravite autour de cet arbre. Les glands du chêne semblent profiter à beaucoup d’animaux. Il y a un plan d’eau juste à côté et on voit aussi des mammifères profiter de cela.

Animaux

Les images nous proposent beaucoup d’animaux en gros plan. On les voit parfois en famille, et parfois ils sont seuls. Mammifères. Écureuil (qui enterre sa noix pour plus tard), mulot, sanglier, ragondin. Oiseaux. On en voit de toute sorte. On en voit qui font des réserves, en ingurgitant et recrachant les noix. À l’approche de l’hiver, on voit la migration. Impressionnante attaque d’un rapace qui veut attraper un passereau entre les arbres. Bébés. On découvre les bébés dans les nids (les souriceaux sont un peu plus mignons que les insectes) (et on renvoie que les parents doivent assurer un sacré travail). Reptile. On nous montre une couleuvre qui avance dans l’arbre.

Insecte

Dans de gros plans, on découvre différents insectes qui ont différentes activités (on voit aussi leur stade larvaire, avec le verre qui s’enfonce dans le sol puis devient immobile). On verra des fourmis.

Saison

Temporalité. Les alternances de jour et de nuit nous font comprendre que le temps passe, comme les changements de saison qui modifient la nature. Pluie. En ayant l’impression que l’on est dehors avec l’arbre et les animaux, on ressent bien le changement de température, et presque les grosses goutent qui tombent. Après la pluie le beau temps, avec le soleil qui revient. Automne. Avec les glands qui tombent et les feuilles qui changent de couleur. La pluie d’automne qui fait tomber les dernières feuilles. Hiver. La température baisse, et la neige arrive. Printemps. Avec la nidification et l’explosion de la végétation.

Le Chêne

Le Chêne

Nuit

Une autre vie se déroule durant la nuit, on nous montre l’activité des animaux dans l’obscurité.

Sexualité

Pendant qu’il y a un insecte qui se nourrit, l’autre monte sur lui (on comprend qu’ils… font des bébés) (ça dure plutôt longtemps) (avec une jolie petite musique).

Poésie

La poésie est plutôt présente avec le bruit de la nature ou les gros plans qui nous permettent une immersion différente. Contemplation. Le rythme peut être lent, avec des paysages et des plans qui permettent une certaine tranquillité (même si c’est rare que l’on reste longtemps sur une chose tranquillement).

Cycle de la vie

Que cela soit avec les animaux qui vont avoir des petits, ou avec un gland qui va commencer à créer un nouveau chêne, la nature continue d’exister.

Se décentrer

En alternant des scènes de petites choses et de grosses choses, on relativise ce que nous sommes. En ne faisant intervenir aucun humain dans ce film, même pas dans la narration, on nous montre ce qui pourrait nous entourer si on n’avait pas mis de l’humain partout (l’humain est présent dans une chanson à la fin, comme si la poésie était l’unique façon de se rattraper).

Mort

On voit des insectes tomber morts (la vie semble être plus courte pour eux).

Le Chêne

Le Chêne

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

On a l’impression que la souris stresse de l’orage, on voit un insecte qui semble se noyer, la pluie crée une inondation dans le terrier des mulots. Il fait nuit, bruit de hiboux, de sanglier, on n’a pas l’habitude, c’est un peu inquiétant, on voit que la chouette regarde tout et on peut s’inquiéter pour un petit mulot (entre le loir et la chouette, il doit bien se cacher) (il y a aussi un renard, heureusement il coure vite) (l’animal la renifle et aimerait le prendre). Un passereau se fait poursuivre par un rapace, il trouve refuge dans un tas de bois, on voit que le prédateur le cherche. Un serpent avance dans l’arbre, en direction d’un martin-pêcheur ou de l’écureuil, ils avertissent du danger et fuient, on ne sait pas qui il va attaquer, mais cela risque d’être le nid des passereaux, on voit sa peau en gros plan, c’est inquiétant et l’oiseau n’apprécie pas sa venue (on comprend qu’il se dirige bien vers les petits dans le nid, on a peur pour leur vie, mais la branche se casse et le serpent tombe à l’eau.

Malaise

L’orage arrive, le tonnerre gronde et la pluie va arriver, on ressent presque le froid, et on voit que les animaux changent leur comportement. Une famille de mulot se terre entre les racines, dans leur terrier, l’écureuil part dans son nid. Le beau temps revient, les mulots doivent se sécher, on les voit réparer leurs abris. Étrange effet de synthèse qui nous montre la vie végétale entre les racines des arbres (peut-être la mycorhize). Un insecte avec sa longue trompe se nourrit dans un gland. Les insectes tombent au sol, morts. On comprend que les filaments dans le sol créent ensuite des champignons. On voit un verre qui est dans un gland, c’est un peu beurk. De nuit, un petit mulot est entouré d’une truie et son marcassin, il doit se faire tout petit pour revenir avec son gland dans son abri. Bagarre d’oiseaux pour un gland, il y a beaucoup  de feuilles au sol, ce n’est pas évident d’en trouver. Un insecte passe dessous une araignée (elle semble géante).

Sexualité

On voit un accomplissement d’insecte qui dure longtemps.

VOCABULAIRE

Il n’y a pas de parole, on ressent bien les bruits de la nature. Il peut y avoir un peu de musique, pour créer un effet.

Un documentaire qui parvient à générer des émotions sans avoir besoin d’un narrateur qui humanise des animaux. Sans en avoir l’air, on nous raconte quand même une histoire, et le montage scénarise tout cela (les réalisateurs ont tourné 350 heures de rushes, et l’ont monté en 9 mois). Quelques petits passages où on craint pour la vie des petits animaux (mais la vie est sympa, ils survivent tous). Visible par toute la famille, même s’il vaut mieux accompagner les touts petits, la nuit peut être un peu inquiétante, et le serpent est montré comme dangereux. Donc dès trois ans (et comme c’est long, n’hésitez pas à scinder le film en plusieurs parties pour les plus jeunes). Pour combler un peu les informations manquantes, à la fin du documentaire, on a quelques écrits (on apprend que le Chêne pédonculé que l’on a vu ici est né en 1810) (et que les insectes que l’on voit toujours se promener sont des Balanin) (et on nous présente les autres acteurs).

Ce que disent les autres : ici une présentation du documentaire et ici aussi.

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