Le Bon, la Brute et le Truand est un Western de 1966 de Sergio Leone. Le western spaghetti, avec des gros plans des regards, violence extrême, apparence sale des décors et personnages rendent réaliste cette époque de brute. Un rythme plutôt lent qui sait jouer sur les moments de tensions pesantes. Un humour plutôt macabre. Il peut se passer deux choses en même temps.
MESSAGES
Force
C’est un classique du western spaghetti, nous sommes dans la loi du plus fort, on revalorise celui qui est très performant et agile avec ses armes. Avec un gentil qui est aussi méchant que les autres avec son arme à la main. Il y a clairement les forts qui sont ceux qui maîtrisent leurs guns, et les autres qui sont tués ou dominés. Coopération. Si un individu peut être fort, quand on est plusieurs c’est mieux (même deux c’est mieux). On peut se lier à une autre personne, même si d’un prime abord on préfère gérer les choses seul. Courage. Oser affronter les choses.
Vengeance
On voit clairement que la motivation de certains, c’est de se venger, en lui faisant subir plus que ce que l’on a subi.
Appât du gain
Le film tourne autour de la recherche d’un butin. Les hommes sont intéressés par l’or. Il y a des chasseurs de prime qui attrapent des hommes pour la récompense (et arnaquant la loi, deux compères œuvrent ensemble pour se livrer et ensuite se libérer). Cupidité.
Arme
Le pistolet est revalorisé, c’est une arme dangereuse qui peut être performante et qu’il faut bichonner.
Historique
Guerre de Sécession. On nous plonge dans ce conflit, avec ici la guerre qui se perd pour les sudistes. Débauche de moyens militaires, avec canons, explosifs, soldats. On ne nous présente pas les motivations des deux camps, on ne voit que ce que les hommes vivent.
Mort
On nous montre beaucoup de blessés, de morts, on veut bien mettre en évidence que cette guerre a tué beaucoup de soldats.
Le Bon, la Brute et le Truand
Religion
On nous montre de la charité chrétienne, ce sont dans les monastères que les soldats sont soignés sans distinctions (un des moines va donner sa chambre à Bondin pour qu’il puisse être soigné).
Alcool
Boire est un plaisir, mais c’est aussi un moyen de ne plus souffrir ou de pouvoir dépasser un moment difficile.
Monde adulte
On entend surtout des choses. Prostitution. On renvoie à Blondin que sa mère est une putain, qu’il a plein de pères. On parle d’incitation à la prostitution. On parle d’un viol d’une jeune fille de race blanche.
Le Bon, la Brute et le Truand
SCÈNES DIFFICILES
Mises en danger
Des hommes se regardent et semblent se vouloir des noises, ils s’approchent, c’est bien tendu, puis ils entrent tous ensemble dans une maison en tirant, un homme (Tuco) saute à travers la fenêtre, les trois assaillants ont été tués, il y en a un qui parvient à tirer une dernière balle avant de s’écrouler. Un homme arrive dans une maison, la femme est inquiète et fait sortir son enfant, le mari reste seul avec, on voit les regards tendus, allusions sur la famille qui laisse sous-entendre que l’homme a intérêt à collaborer, le père lui propose de l’argent pour qu’il ne le tue pas, mais l’homme refuse et le tue. Le grand de la famille apparaît avec un fusil et se fait descendre aussi par Sentenza. La brute arrive vers son mandataire et va le descendre en mettant un coussin sur sa tête et en tirant dessus. Trois hommes veulent la prime pour Tuco, ils se font descendre par Blondin qui veut la prime pour lui. Tuco va être pendu, il a la corde au cou. Tuco pose son arme sur la joue de l’hôtelier pour savoir dans quelle chambre se trouve Blondin, ils sont quatre à vouloir lui faire la peau, ils montent vers sa chambre quand il est en train de nettoyer son arme, il va la remonter tranquillement, on craint qu’il soit désarmé quand les bandits arriveront dans sa chambre. Il descend les trois hommes facilement, mais Tuco est derrière lui et le menace de son révolver, et lui demande de poser la corde où il va devoir se pendre. Blondin a la corde au cou, et Tuco va tirer sur les pieds du tabouret qui le maintient en vie, quand soudainement un obus vient défoncer la paroi et le sol de la maison, tout s’effondre. Sentenza les a retrouvés et les braque avec son arme, mais pour obtenir le nom de la tombe, Blondin leur propose un duel, on va bien sentir les moments de tensions, avant les coups de feu qui blesseront Sentenza (Blondin finira par l’achever). Blondin oblige Tuco à mettre une corde autour du cou, il lui laisse l’argent, mais on réalise que l’homme n’en a plus pour beaucoup de temps à survivre en équilibre sur la croix, son visage vient de plus en plus rouge.
Malaise
Tuco crache sur Blondin quand il le livre au shérif. Un vieux soldat sans jambe donne des informations pour recevoir de l’argent et commander du whisky. On craint que Blondin rate la corde qui maintient Tuco. Blondin laisse Tuco dans le désert en lui disant qu’il va devoir marcher 100km pour s’en sortir. Des hommes jettent une femme hors de leur carriole (elle a dû vivre des choses difficiles, certainement une prostituée). Elle croit entendre la voix de son ami, mais c’est Sentenza qui veut des informations et qui va la gifler plusieurs fois avant qu’elle ne parle. Tuco entre dans un magasin d’armes et met une telle pression au vendeur qu’il lui laisse une arme avec en plus toute sa caisse (on ne sait pas jusqu’au bout s’il aura la vie sauve, il sera moqué avec la pancarte qu’il va devoir mettre dans sa bouche). Tuco parle a un poulet mort, il commence à le déplumer, le jette dans une marmite d’eau. Sentenza arrive dans un endroit en ruine, il y découvre des soldats blessés ou morts. Il donne une bouteille d’alcool pour motiver un des soldats à parler. Tuco veut se venger de Blondin, il suit les restes de son cigare à la trace. Blondin a un nouveau partenaire auquel il doit couper la corde, mais Tuco arrive à ce moment et lui dit de ne pas tirer, l’homme finit pendu. Blondin est amené dans le désert, il veut boire, mais Tuco tire sur sa gourde puis son chapeau, il lui dit qu’il va devoir tenir 150km, il reste à côté de lui avec son cheval et son ombrelle, on voit petit à petit que Blondin prend le soleil, son visage vient de plus en plus brulé, des cloques. Tuco se lave les pieds dans une bassine, Blondin aimerait boire dedans, mais Tuco la renverse en rigolant. Tuco allait tuer Blondin quand il voit une diligence arriver sans personne qui la guide, il va arrêter les chevaux et en l’ouvrant il découvre qu’elle est remplie de soldats morts, il commence à leur faire leur poche, un homme n’est pas vraiment mort et supplie pour avoir de l’eau. Tuco ferait croire à Blondin qu’il est condamné et qu’il doit lui révéler le nom de la tombe où se trouve l’argent. Tuco retrouve son frère qui est moine et qui lui apprend que sa mère est morte depuis longtemps et qu’il vient d’aller à l’enterrement de leur père qui demandait à le voir juste avant de décéder. Les deux frères se frappent. Tuco est pathétique quand il tente de faire croire à Blondin que son frère l’apprécie bien. Beaucoup de soldats morts au sol. Les sudistes que les héros croyaient accueillir étaient des nordistes, ils se font capturer. Dans le camp de prisonniers, il y a Sentenza qui s’intéresse à Tuco qui se fait passer pour celui qui a l’or (il se fait frapper fort au ventre par un des subalternes). Le chef du camp est très malade, il aimerait qu’on traite bien les prisonniers, mais Sentenza laisse bien sous-entendre qu’il va bientôt mourir de la gangrène. Tuco se fait inviter à manger un bon repas par Sentenza, il craint être empoisonné, puis les prisonniers commencent à jouer de la musique, ce qui va couvrir les bruits de la torture que va subir Tuco (une boite qui se referme sur ses doigts, gros coup violent dans l’épaule, beaucoup de coups, sang sur le visage, il se fait étrangler, se fait frapper violemment au ventre, il crache du sang). Les musiciens savent que l’homme se fait démolir, un violoniste pleure. Tuco se fait presser fortement sur les yeux, il crie et dit qu’il va tout avouer, mais que pour le nom c’est Blondin qui le connait. Blondin est appelé dans la pièce, il voit le sang sur le sol. Tuco est emmené aller se faire pendre. On voit un sudiste attaché sur le devant d’un train. Blondin tire sur un homme qui se cachait dans la forêt, il fait partie de la bande de Sentenza, il en reste six autres. Tuco tente de récupérer le gun de celui qui l’emmène à la potence, mais il est découvert. Il fait semblant de devoir uriner et en profite pour sauter en bas du train, attaché à son maton, ils arrivent violemment au sol, Tuco frappe plusieurs fois l’homme avec une pierre au visage. L’homme est mort, mais Tuco n’arrive pas à enlever ses chaînes, il va poser l’homme sur les rails et attendre que le train passe, le métal se brise et l’homme se fait trainer par le train sur une grande longueur. On voit un prisonnier porter un cercueil, et il va être abattu et mis dans le cercueil. Tuco prend un bain dans une maison délabrée, un inconnu manchot vient le tuer, mais Tuco qui avait son arme dans le bain le descend. Blondin s’allie à Tuco pour descendre les hommes de Sentenza. Les deux compères se font capturer par des nordistes et ils disent vouloir s’engager, le commandant boit beaucoup d’alcool pour se donner du courage ou oublier qu’il envoie ses soldats à la mort. On nous montre les deux armées s’affronter de loin, on voit bien le carnage ensuite avec plein de morts au sol. Les obus tombent proche des héros, on peut craindre qu’ils ne se survivent pas. Ils décident de faire sauter le pont, ils ont le risque d’y rester. Le commandant est ensanglanté, il ne reste vivant que pour voir le pont exploser. Blondin découvre un jeune soldat en train d’agoniser, il lui donne à boire, fumer, lui met une veste pour le réchauffer, mais le jeune meurt.Tuco vole un cheval pour arriver au cimetière plus rapidement, Blondin lui tire dessus avec un canon. Arrivé au cimetière, il est gigantesque, Tuco commence à chercher la tombe dans une certaine frénésie. On fait creuser Tuco.
Santé
Fumée. Le Bon est sans cesse en train de fumer du cigare (et il est cool). Alcool. On voit beaucoup de personnes apprécier l’alcool.
Moquerie
On va se moquer de certains personnages (que cela soit le vendeur d’armes qui craint être tué et qui se retrouve avec sa pancarte dans la poche ou Tuco qui se fait exploiter à différents moments).
VOCABULAIRE
Peut être vulgaire (salopard, charogne, fils de chien galeux, salop, fils de chienne, sale gueule, crever, un sale fumier, ). La musique d’Ennio Morricone est bien présente.