La Sirène

La Sirène est un film d’animation de 2023. On a une impression de 2D quand on regarde le film, mais les personnages sont en synthèse. Une palette de couleur qui part du bleu pétrole et qui va au rouge vif, dans un choix de couleur limité (parce que l’on est en état de siège). Un certain minimalisme dans le style pour que l’on accroche à l’histoire. L’introduction du film nous montre le héros enfant, mais le reste nous le fera découvrir adolescent. Il y a toute une galerie de personnages différents. Le rythme est plutôt lent.

MESSAGES

Historique

On nous présente Abadan, une ville du sur de l’Iran lorsqu’en 1980 Saddam Hussein lance une offensive contre sa raffinerie (guerre Iran-Irak). Ici, le siège sur Wikipedia. Si on découvre surtout cette ville sous les bombes, on comprend qu’avant la révolution l’Iran était plus libre, avec des femmes qui pouvaient se promener dans la rue sans voile (les gens pouvaient boire de l’alcool, un photographe grec pouvait gagner sa vie, une chanteuse pouvait être une star), il y avait beaucoup de nationalités différentes. L’Iran était bien plus cosmopolite avant. Le film se veut réaliste, le personnage de Elaheh a vraiment existé, comme les deux prêtres ou le cinéma que l’on voit en décors.

Guerre

On peut voir les ravages d’une guerre sur une population civile. Si la guerre est liée à des histoires de pétrole ou d’accès à la mer, selon un personnage c’est de la faute à Dieu qui en créant le bien et le mal a fait en sorte que l’homme souffre. Armée. Le fils ainé d’une famille s’est enrôlé dans l’armée, son frère va vouloir le retrouver (il retrouvera surtout sa tombe). On nous montre que les militaires conscients ne veulent pas de jeunes sur le front (d’autres les acceptent sans problème).

Combattre

Si les habitants d’Abadan agissent, c’est surtout pour survivre. Tous les hommes valides vont être enrôlés rapidement, et on voit comme ils sont rapidement décédés dans des combats qu’ils ne maitrisent pas. Un jeune comme Omid aimerait s’enrôler, on voit bien la pression pour servir sa patrie, et on voit aussi surtout que c’est horrible les combats. On voit aussi que leur ennemi leur ressemble, ils ont la même culture et se connaissent (les hommes d’Abadan et les forces irakiennes regardent les deux Goldorak et apprécient la même chanteuse). Paix. En montrant la guerre, on montre que les conflits doivent surtout mener à la paix et que les civils ne doivent pas être pris pour cible. Résistance. En décidant de ne pas quitter la ville, les civils résistent.

Voyage initiatique

Adolescence. Une année qui va changer la vie d’un jeune garçon de 14 ans. Une expérience qui va le changer et va le mener dans le monde des adultes plus vite que prévu.

S’affirmer

Omid est un jeune de 14 ans, il n’est pas pris au sérieux, mais il va pouvoir montrer ses preuves, que cela soit avec son coq de combat ou son nouveau travail de livraison. C’est finalement en ayant de la suite dans les idées et en mettant en place le sauvetage de ceux qu’il connaît qu’il va trouver sa voie. Transmission. Lorsque l’on grandit, on peut recevoir des choses qui appartenaient aux parents, ici Omid va recevoir une moto. Mentor. Intéressant de voir que Grendizer (Goldorak), était regardé à cette époque et qu’il pouvait représenter un bon exemple, une certaine capacité à agir et lutter contre l’adversité. Virilité. Une image de l’homme fort qui doit défendre le pays, qui ne peut pas rester chez soi.

Intérêt pour l’autre sexe

Un monde où les femmes sont cachées des yeux des hommes. Ici un concours de circonstances va permettre à Omid de rencontrer une jeune fille.

Religion

On nous parle peu de la religion musulmane, on entend quelques références à leur Dieu et on peut découvrir certaines de leurs coutumes. On va aussi nous montrer l’église arménienne, des moines qui ont envie de sauver l’image de la Sainte Vierge. Folklore. Au début du film, on nous montre un rituel, avec un voile de la danse et un sacrifice de poulet qui touche la bague ornée d’une pierre rouge.

Mort

On voit des morts, la plupart sont montrés comme des cadavres inconnus. Quand une personne perd un membre de sa famille, on voit comme la mort doit être accompagnée d’une cérémonie (on voit un peu comme cela se passe en Iran).

Force du faible

C’est ici un jeune qui va sauver beaucoup de ses connaissances en osant agir. Coopération. Le seul moyen de s’en sortir, c’est d’utiliser les capacités de chacun, parce que seul on ne peut pas faire grand-chose.

Foyer

Importance de son lieu de vie. Au début du film, on voit la mère d’Omid partir avec ses deux plus jeunes enfants, mais le grand-père veut rester et Omid le suit. Même si Adaban est assiégé, beaucoup de personnes décident de faire face à l’assaillant, jusqu’au moment où la ville risque de tomber et qu’il faut trouver un moyen de s’en sortir et finalement quand même partir.

Animaux domestiques

Les animaux sont présents, avec des personnes qui veulent prendre soin d’eux. Que cela soit un coq de combat dont s’occupe Omid, une grande quantité de chat que souhaite nourrir un homme, ou la chèvre du grand-père.

Famille

Le lien entre les membres d’une famille est important. Fratrie. On voit comme Omid tente de retrouver son grand frère qu’il a vu partir au début du film pour le front. Autonomie. Encore jeune, Omid va voir partir sa mère et se retrouve à gérer sa maison. Famille monoparentale. Dans un pays en guerre, on peut souvent voir des mères seules s’occuper de leurs enfants (même si dans ses cultures le réseau semble plus important).

Résolution de problème

Omid doit réussir à donner ce que veulent différentes personnes pour qu’ils l’aident en contrepartie. Il va petit à petit atteindre son projet grâce à cela (il va devoir trouver de l’alcool, persuader une femme de sortir de sa retraite, faire en sorte de sauver une Sainte Vierge…). Persévérance. Il y a des objectifs qu’il est bon de suivre. Coopération. C’est en utilisant les potentiels de chacun que l’on peut y arriver.

Jeu

Les jeunes ont différents jeux. On les voit jouer au foot au début du film, on voit aussi qu’il y a des combats de coqs. La télévision est aussi présente, avec le dessin animé Goldorak qui est bien apprécié.

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

Des jeunes jouent au foot, Omid est gardien, mais il laisse passer la balle parce qu’il voit des missiles arriver sur la raffinerie qui va exploser. On voit des gens morts au sol, on voit le sang. Omid risque de se faire écraser. Les bombes vont tomber, Omid est accueilli avec sa moto qui ne fonctionne plus dans le véhicule de Farshid, une connaissance de son grand frère, ils évitent les explosions, mais finalement le véhicule va faire un tonneau, et quand il reprend connaissance le garçon est entouré de sang, c’est le conducteur qui a sa jambe blessée, une femme va utiliser son voile pour faire un garrot qui sauvera Farshid. Omid va de nouveau voir l’armée, il finit par se retrouver avec une arme à la main, il est envoyé au front dans un camion, il y a des explosions, il se retrouve dans le bord de mer, avec de nombreux échanges de tir, il est dans un coin et ose pas agir, un vieillard va le sécuriser, quelques minutes plus tard il meurt d’une balle, ensuite une bombe explose et tout le monde est mort autour d’Omid et à côté de lui un homme a ses viscères qui ressortent. L’ennemi arrive sur la plage, ils viennent chercher un des leurs blessés, Omid a une arme, mais n’ose pas tirer, il va finir par jouer d’un tambour. Explosion près des jeunes gens, Omid se met devant Pari pour la protéger (ils allaient s’embrasser quand la mère appelle sa fille). L’artillerie canarde encore plus, on voit des gens décider de partir. L’armée irakienne repère le bateau, et même s’il est rempli de civils, ils reçoivent l’ordre de tirer, leur général qui a reconnu Elaheh sur le lenj est obligé d’ordonner le tir même s’il laisse passer un peu de temps, les tirs explosent autour de l’embarcation, il y a des grosses vagues, ont craint l’explosion.

Malaise

Sacrifice d’un poulet durant une danse rituelle, le sang va gicler sur un jeune garçon qui regardait la cérémonie. Des gens sont effrayés, on les voit partir avec leurs véhicules. On voit des hommes armés, des soldats, qui tirent en l’air, leur chef leur demande d’arrêter, ils ne pourront pas atteindre les avions. Omid voit son frère et tente de le rejoindre, il s’est enrôlé dans l’armée. La mère d’Omid pleure en pensant à son fils qui est à la guerre, elle veut maintenant quitter la ville, mais le grand-père veut rester et Omid aussi, elle finit par partir avec les deux plus jeunes. Des hommes se moquent d’Omid et de son coq qu’ils disent être peureux. Omid veut voir son frère à l’armée, il se fait rejeter par le garde et quand il finit par avoir accès au général, celui-ci dit qu’il a promis à son frère qu’il n’allait pas l’enrôler. Il n’y a plus assez de jeunes pour faire une partie de foot. La moto qu’il a reçue a un pneu crevé. Le grand-père ne veut pas aller dans un abri quand la sirène retentit. La ligne de téléphone est coupée. Pari est rappelée à la maison par sa mère (on voit que Omid est sous son charme). Un chien boit le sang de l’accident, on voit qu’il a une jambe en moins. Un rêve d’Omid où il est sur un bateau entouré de silhouettes, il cherche son frère qu’il tente de rejoindre, il utilise une longue échelle, il finit par arriver là où il l’avait vu, mais il n’y a que sa veste au sol. Omid est couvert de sang, il rentre du front, arrive dans son camp où personne ne s’intéresse à lui, le général le repère et va le ramener en ville, il ne veut pas de jeunes au front. Il semble pleuvoir du mazout. Farshid, l’homme sauvé par Omid est à l’hôpital, mais avec une jambe en moins, il n’est pas content de ne pas avoir pu être un martyr et d’avoir des vierges (on sent qu’il plaisante un peu). Pari dit ne pas connaître son père, Omid dit que le sien est mort. Omid livre un homme qui nourrit des chats (il se prétend l’ingénieur de la raffinerie en flamme) (on en voit un qui n’a plus que deux pattes). Omid amène son coq pour un combat, personne ne veut parier sur lui, on voit que les hommes se moquent de lui, mais c’est son coq qui gagne, Omid part avant l’explosion d’une bombe. Omid doit croire lui-même qu’il va réussir à contenter ceux qui vont devoir l’aider. Le conducteur de bateau n’a pas envie d’aider Omid et de conduire le bateau, mais suite à des explosions, il va protéger le garçon. Le bateau que voulait utiliser Omid a subi des dégâts, il est à moitié détruit, le jeune gar4on est découragé et jette son pendentif qui était sensé lui porter chance. L’homme à l’hôpital lui fait croire qu’il va être amené à Téhéran en hélicoptère, certainement parce qu’il sait qu’il n’a plus vraiment d’espoir de s’en sortir. Omid passe devant le glacier, son magasin a été atteint par une bombe. Quand il va prendre la livraison de glace, on comprend qu’elle est stockée au même endroit que les cadavres de la ville. On voit un enterrement, tout le monde pleure, on voit en fait qu’il y a plein d’enterrements. Une infirmière demande à Omid de l’aider à porter un cadavre, le jeune homme n’est pas à l’aise, il y a du sang, il lui montre la photo de son frère et elle l’amène à un endroit où est sa tombe, Omid est triste. Omid entend un secret militaire, les chefs de l’armée savent que la ville est condamnée et qu’elle va être prise, Omid promet de ne rien dire. Mais il n’hésite pas à confier cela à plusieurs personnes. Le temps presse et Omid envoie le message qu’il faut partir au plus vite, on voit comme tout le monde est averti, mais Pari n’est pas encore arrivée dans le bateau et il va falloir partir. On voit que l’homme au chat a décidé de rester, avec le chat à deux pattes.

Visuel effrayant

Il y a des morts, que cela soit le poulet dont le sang gicle Omid au début du film, puis des humains qui meurent au front, avec un cadavre dont les viscères se répandent.

Moquerie

On se moque des momies qui ont peur de Buzzy qui a un masque de beauté sur la tête.

VOCABULAIRE

Classique.