La petite fabrique du monde est un film de 2013 composé de six courts-métrages d’animation. LA CRÉATION (2010) est une succession de scènes qui utilisent du collage de structures en tissus. UNE BOUTEILLE À LA MER (2012) utilise la technique du stop motion pour faire bouger du sable ou de la neige, sous forme de personnage. Beaucoup de jeux d’ellipses. CHINTI (2010), une animation dessinée qui donne l’impression d’être constituée de plein de morceaux de détritus (en fait différents types de feuilles de thé). FEU FOLLET (2009), photographie en stop motion qui joue avec la lumière du soleil qui prend vie. Making of (explication de la création des effets du court-métrage dans le générique de fin de l’histoire. GRAND FRÈRE (2010), on nous montre la main qui dessine les personnages. On voit le papier qui est utilisé et la numérotation de pages qui indiquent qu’elles se succèdent pour créer le mouvement. DODU, LE GARÇON DE PAPIER (2010) film en stop motion, avec des personnages ou décors en carton ondulé gouaché.
MESSAGES
LA CRÉATION
Religion. On nous montre l’apparition de la vie plutôt dans une version biblique (des astres, des poissons, des oiseaux, un serpent et un homme et une femme, et des enfants).
UNE BOUTEILLE À LA MER
Tolérance. Découverte du monde de l’autre. Différence. Échange. Le partage permet d’améliorer son quotidien. Il est nécessaire à la construction de soi. La mort. Une fin étrange qui voit disparaître les deux protagonistes qui ont voulu partir à la rencontre de l’autre et qui finissent fondus dans le grand tout.
CHINTI
Quête identitaire. Vouloir sortir de son quotidien, ne pas rester à travailler toute sa vie à produire des choses inintéressantes. Vouloir accéder à quelque chose de plus important, mais toujours devoir rester à son niveau. Importance de la religion. Des choses religieuses peuvent parler même à ceux qui ne peuvent pas les saisir. Le Taj Mahal est important et beau. Création. On nous montre que la production est motivée par quelque chose qui nous touche, que l’on veut retrouver. Être créatif. Oser représenter les choses, générer soi-même quelque chose. Ténacité. Montrer de la persévérance, oser passer sa vie à reproduire quelque chose, et y parvenir. Ne pas se faire influencer par l’adversité et les autres, continuer son but.
FEU FOLLET
Jeu. La lumière semble prendre plaisir de s’amuser avec les choses. Vie et mort. Construction d’une personne, puis sa disparition.
GRAND FRÈRE
Jeu. Plaisir de partager un moment de jeu avec l’autre. Respect. Il faut faire attention de ne pas faire n’importe quoi, de se moquer de l’autre. C’est important d’intégrer l’autre, de bien s’entendre. Il faut se méfier des apparences. Il faut faire attention à ce que pourrait être l’autre. Technique d’animation. On voit la main du créateur durant l’animation
DODU, LE GARÇON DE PAPIER
Imagination. Un enfant va s’amuser avec un simple carton, à partir de la il peut s’inventer un monde plus intéressant que sa ville ou sa chambre. Somnambule. Cela peut être dangereux de faire des choses à moitié endormi.
SCÈNES DIFFICILES
Maltraitance
GRAND FRÈRE. Deux enfants joue avec un personnage qui n’est pas encore totalement dessiné, ils ne font pas attention à lui, l’utilisent. Le personnage complet devient un homme fort qui déchire la robe de la fille, on la voit triste.
Tristesse
UNE BOUTEILLE À LA MER. Les deux personnages qui ont créé des contacts finissent par vouloir se rejoindre, n’y parviennent pas et se fondent dans l’eau. CHINTI. Une cigarette brule la précieuse image de la petite fourmi. Elle tente de sculpter ensuite son rêve. Elle échoue à reproduire ce qu’elle a en tête, chaque fois à cause d’un insecte qui lui détruit son oeuvre. Un animal va même finir par manger son beau timbre. Pathétique vie, à reproduire ce qu’elle a juste derrière elle.
Mise en danger
DODU LE GARÇON DE PAPIER. Le garçon déchire en dormant son bateau de papier, il coule, on peut s’inquiéter pour lui.
Étrangeté
DODU, LE GARÇON DE PAPIER. Un monde un peu onirique, on ne sait pas à quoi s’attendre, on a l’impression d’un rêve, le film n’a pas de fin.
VOCABULAIRE
Il n’y a jamais de paroles, ou utilisée comme fond. Parfois la musique est bien présente.