La Grande Course autour du monde est un film de 1965. Générique qui donne l’idée de diapositives qui peuvent avoir des soucis techniques (les enfants ne savent plus ce que sont des diapositives). Des trucages bien visibles lorsqu’il y a des effets de films projetés derrière les personnages. Un rythme cartoonesque pourtant adapté aux enfants actuels.
MESSAGES
Féminisme
On nous montre une femme qui lutte contre la domination de l’homme à une époque où les inégalités étaient bien ancrées. Importance de l’émancipation, ne pas se laisser faire. Suffragette. Le droit de vote fait partie des revendications. Femme forte. On la voit forte et débrouillarde. Dur combat. On ne doit pas espérer que la femme puisse accéder même à l’égalité ici, c’est quand-même un film de 1965, tout cela est un peu moqueur malheureusement.
Utilisation de la séduction
Pour parvenir à ses fins, la femme utilise ses atouts, c’est-à-dire la séduction, ses jolies jambes. Le film tente de critiquer la position inférieure de la femme, mais parfois elle est quand même renvoyée à la réalité, la femme n’est pas aussi forte que l’homme, et pour gagner il ne suffit pas de coucher. Jalousie. Danger de fréquenter les copines des autres. Femme goulue. On les voit succomber au sex appeal du héros (qui se fait souvent embrasser sur la bouche). Utilisation du corps de la femme. En petite tenue nageant dans un lac. Utilisant sa robe pour descendre d’une fenêtre et se retrouver en sous-vêtement.
Compétition
Un film centré sur l’idée que les gens veulent se montrer plus performants que les autres. Le besoin de surpasser l’autre, de montrer sa force, surtout chez les hommes, est plutôt mis en valeur. Battre des records. On voit des personnes motivées à réaliser les choses les plus difficiles à faire. Nationalisme. Le héros veut montrer que les Américains ont des constructeurs automobiles plus performants que leurs concurrents. Revalorisation du bon joueur. Celui qui a la classe, c’est celui qui ne cherche pas à gagner à tout prix et qui se montre charmant. Passion.
Détermination, persévérance
Avoir de la suite dans les idées, aller jusqu’au bout de ses envies.
Courage
Aider les autres. Héroïsme. On nous montre l’exemple à suivre. Homme parfait. Le Grand Leslie a toutes les qualités du monde. On va attendre durant le film le moment où ce personnage va se casser les dents (ce gentleman va jusqu’à accepter de se montrer conciliant en forçant un baiser à la jeune héroïne du film, s’il va recevoir la gifle méritée, il finira quand même par conquérir le coeur de la belle).
Critique de la triche
Un vilain utilise différents moyens pour gagner (sabotage, ). Tel est pris, qui croyait prendre, les mauvais tours se retournent souvent contre le méchant. Critique des voleurs. Les méchants se permettent de construire une voiture en volant des éléments chez les concurrents, en faisant de l’espionnage industriel.
Critique de la personne agressive
Le méchant est celui qui crie, qui fait des crises.
Complot politique
Il peut y avoir des personnes qui souhaitent prendre le pouvoir.
Homosexualité
On se moque d’une Altesse Royale, joué comme une grande folle.
SCÈNES DIFFICILES
Mises en danger
Le Grand Leslie est attaché à une montgolfière, le professeur Fate envoie un missile qui la crève, on le voit ensuite tenter une autre infamie (diriger une bombe contre son bateau). Le professeur saute de la fenêtre, il se retrouve suspendu à un mat. Risque de tomber de haut pour l’employé d’un directeur de journal (on finit d’ailleurs par l’entendre tomber, on ne sait pas s’il a survécu).
Texas Jack, un personnage agressif, il se montre menaçant, il s’en suit une bagarre à coup de poing. Les méchants font exploser l’essence. Risque de foncer contre un train. Ours polaire qui s’approche des voitures, il va se retrouver derrière les conducteurs. Se retrouver coincé sur un morceau de glace qui fond de plus en plus, les héros craignent de finir coulés. Grosse tempête, grosses vagues, tomber dans l’eau. Hezekiah se fait assommer, puis il est enfermé avec Magie Dubois par Max qui préfère s’enfuir que de les aider. Une lame rougeoyante est en face de l’héroïne, mais c’est Hezekiah qui est attaché et menacé de torture.
Banalisation de la violence
Les personnages vont subir des explosions, des chutes, différents malheurs qui font rires (même les sabotages sont montrés plutôt comiques).
Malaise
Personne ne s’arrête pour aider la demoiselle qui a un ennui mécanique. On a de la peine à saisir ce que veulent les habitants d’une ville en envoyant de faux Indiens attaquer les premiers arrivants…. comme ils ne veulent pas s’arrêter, ils sont menacés de se faire pendre. Arriver en Russie avec personne qui parle, ambiance tendue, on ne comprend pas ce qui se passe. Les personnages sont arrêtés, on ne sait pas pourquoi. On sent qu’il y a quelque chose qui se trame dans ce royaume, on ne sait pas quoi, le prince est emmené à l’extérieur en pleine nuit, on sent une menace. Être arrêté pour espionnage. Le Grand Leslie doit se rendre au château sans que les autres le voient, c’est tendu, on craint qu’il soit découvert. Le héros perd la course pour pouvoir gagner le coeur de la belle. Le méchant tire au canon et le film se termine sur l’image de la tour Eiffel qui tombe.
Santé
On peut fumer pour se sentir important. Le prince qui reçoit les héros abuse de l’alcool, on le voit en état d’ébriété. Fumer la pipe fait classe.
VOCABULAIRE
Classique. Quelques petits mots vulgaires (abruti puant, idiot, imbécile).