L’Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet est un film de 2013, de Jean-Pierre Jeunet. Chronologie parfois complexe, avec différents flash-back. Chapitres qui rythment le film (maison, voyage, …). Rêve éveillé.
MESSAGES
Deuil
Souffrance lors de la mort d’un enfant, sentiment de culpabilité de celui qui était avec, besoin de l’amour des parents. Importance de la parole. Il faut pouvoir s’exprimer, parler de sa souffrance. On voit le silence pesant dans une famille à la mort d’un enfant et la nécessité du grand frère de prendre la parole et de parler de sa difficulté. Mort.
Famille
C’est chez lui que l’enfant peut se réaliser, il doit pouvoir vivre à la maison, entouré de ceux qui l’aiment. Tension dans le couple. On perçoit la vision de l’enfant sur ses parents qui vivent différentes crises, il s’interroge sur l’amour qu’ils peuvent se porter. On ressent les tensions entre les parents. Parents protecteurs. L’enfant se questionne sur l’amour de ses parents, il a besoin de revalorisation et ce n’est pas facile à obtenir quand les parents sont en souffrance. On nous montre un père cow-boy qui n’hésite pas à frapper un présentateur qui agresse son enfant, une mère présente pour dire à son enfant qu’elle tient à lui et qui ne le laisse pas aux mains de ceux qui veulent l’utiliser. Ressembler à ses parents. On voit dans une fratrie, un garçon casse-cou qui ressemble au père et un autre intellectuel qui ressemble à la mère. On voit des potentiels des parents dans les enfants, le jeune héros a un quotient intellectuel qu’il a obtenu de sa mère (certainement asperger). Des parents qui ont des faiblesses. Ils ne vont pas pouvoir toujours assurer, de vrais humains qui ne font pas toujours comme il faudrait.
Intelligence – Enfant à haut potentiel
Difficile d’être intégré dans le monde, même l’école est compliquée pour cet enfant. On nous montre la difficulté d’être dans l’émotion pour les personnes qui sont très intelligentes. Challenge scientifique. Oser repousser les frontières, tenter de résoudre des problèmes, ici le mouvement perpétuel. – Si l’intelligence est mise en avant dans ce film, c’est finalement l’intelligence du coeur qui est fondamentale.
Estime de soi
Se sentir bon à rien, nécessité d’avoir la reconnaissance du père.
Autonomie
Un enfant va quitter ses parents et faire un voyage. Gestion de son environnement, l’enfant va avoir accès aux choses.
Objets transitionnels
Spivet va emporter une grande valise, avec ce qu’il considère important, il va durant son voyage faire des choix, et abandonner des objets. Grandir et ne plus avoir besoin de la sécurité de l’objet, faire face à la réalité des besoins concrets.
Malaise des mensonges
On voit comme c’est compliqué quand on ment de s’en sortir, on se fait entrainer et c’est difficile de dire la vérité.
Entraide
Le petit garçon va se faire aider par des adultes durant son voyage, un camionneur qui le prend en stop, un sans-domicile fixe qui lui donne à manger.
Autorité critiquée. Police moquée
On nous montre un policier qui ne court pas assez vite, qui ne maitrise pas ses mots. École maltraitante. Avec un enseignant qui fait mal son travail et dénigre le jeune garçon.
Critique de l’utilisation de l’autre
Critique du business fait sur le dos d’un enfant qui pourrait devenir une poule aux oeufs d’or, même dans le domaine scientifique on ressent les enjeux et les besoins de se faire de l’argent, la reconnaissance. Critique du Show télévisé. Présentateur qui recherche l’émotion, qui utilise l’enfant. Critique du paraître, du faux semblant.
Vision de l’Amérique
On voit les grands espaces, le mythe du cow-boy, le contraste entre les grandes villes et une petite ferme.
Contraste entre conte et réalité
Un homme raconte le conte « Pourquoi les sapins gardent leurs aiguilles en hiver », Spivet est tellement dans la réalité qu’il lui renvoie que son histoire n’est pas possible.
SCÈNES DIFFICILES
Mise en danger
Crainte de se faire mordre par un serpent, le héros se croit perdu. Spivet se fait poursuivre par des contrôleurs, risque de rater son train et perdre sa valise. On va craindre qu’il se fasse attraper. Il se fait poursuivre par un policier, saute et risque de tomber à l’eau, on craint qu’il tombe. Après une grande chute, le petit garçon a des côtes cassées, il n’a pas l’air de bien aller, on le voit continuer son voyage, tout en souffrant.
Malaise
Père qui ne s’intéresse par à un de ses deux garçons. Chèvre prise dans les barbelés, on voit du sang sur sa peau. Souffrance de l’enfant qui parle de la mort de son frère, le sang, la solitude, on le voit ensuite triste et seul. Spivet en fugue craint de se faire attraper par les vigiles, la police, il doit se cacher. Pathétique enfant qui fait du tape-cul seul après la mort de son frère, on le verra ensuite discuter avec lui. Ne pas comprendre pourquoi le père du héros le laisse fuguer. Déception de la mère qui entend que son fils ne veut pas faire une activité avec elle. L’enfant se retrouve seul au repas. Il se sent responsable de la mort de son frère, demande pardon pour ce qu’il a fait.
VOCABULAIRE
Classique. Rare vulgarité (connerie).