Kié la petite peste

Kié la petite peste

À partir de 10 ans

Kié la petite peste est un film de 1981, monté comme s’il était fait avec plusieurs petits épisodes, on sent les sketchs du manga que le réalisateur a posés à la suite. Le générique est en japonais, il présente les personnages qui apparaîtront dans l’animé.

MESSAGES

Femme dominée

C’est peut-être dû à notre différence de culture avec le Japon, mais la maman est franchement insipide et dominée, la femme soumise par excellence, son acte de rébellion, quitter le domicile familial d’un gros rustre qui n’en fait pas une sera de courte durée, pas facile la vie d’une femme seule au Japon.

Divorce

Vie d’une jeune fille au moment où ses parents se séparent, autonomie d’un enfant. Mise en évidence des difficultés de vivre avec un papa plutôt rustre et centré sur lui.

Pauvreté

Devoir aider la famille et travailler quand on devrait pouvoir être dans son rôle d’enfant.

Enfant problématique

Une « petite peste » ne produit pas ce type de comportement pour rien. Intéressant d’avoir accès à la vie d’une enfant présentée comme problématique.

Critique de l’alcool

Avec des personnes qui deviennent agressives sous l’emprise de l’alcool.

Critique du jeu d’argent

Cela fait dépenser l’agent inutilement.

La force est importante

Le père se bat contre des sortes de Yakusas grâce à ses poings, un vrai chat est un chat avec des couilles et des griffes, Kié tape son père quand il exagère. La force règle les problèmes.

S’ouvrir aux autres

Les méchants peuvent changer et devenir des amis.

École

Il faudrait bien étudier à l’école. Importance de l’enseignant. Les instituteurs peuvent avoir un rôle constructeur quand ils sont éducateurs (c’est l’ancien professeur du père qui le remet avec la mère (faut dire que c’est lui qui avait arrangé le mariage entre ses parents) (autre époque).

Rien ne change

Le générique de fin montre les personnages et on voit que rien ne va changer dans ce monde.

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

Le combat de chats, où Kotetsu reçoit des coups sans se défendre et que l’on peut penser mort à la fin (c’est d’ailleurs le seul moment où Kié montre de l’affection, dit « Je t’aime ».

Tristesse

La situation de Kié, malgré l’humour est plutôt triste, elle doit travailler à la place de son père au restaurant, les autres enfants se moquent d’elle parce qu’elle n’a pas le temps de faire ses leçons. Antonio est un chat aimé par son maître, qui va mourir et finira empaillé.

Banalisation de la violence

De nombreux coups de poing et autres coups, même si c’est sous la forme d’humour. Le Saké coule à flots autour d’elle, des personnages saouls deviennent agressifs.

Maltraitance

Le père ne pense qu’à ses propres intérêts et ce peut être sa fille qui trinque (pour un pari, il est capable de faire passer pour un garçon, il fait honte à sa fille à l’école et s’en prend à son professeur, Kié doit voir sa mère en secret pour ne pas le blesser, il organise un combat contre le chat de Kié).

VOCABULAIRE

Classique, de nombreuses choses sont écrites en japonais, et cela nous fait perdre des informations. En VO les Japonais se rendent compte que les personnages viennent de l’ouest du pays, ce sont un peu les « paysans » vulgaires d’Osaka, une subtilité impossible à rendre quand c’est traduit. Kié appelle son père Tetsu plutôt que papa, au Japon, c’est plutôt méprisant.

Un monde dur, transformé en moments d’humour, ce n’est pas pour les plus jeunes. C’est assez intéressant de voir qu’une petite fille qui vit dans des conditions de vie compliquées, difficiles et qui développe des capacités de défense contre son environnement, qui devient un garçon manqué risque d’être considérée comme une petite peste.

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