Kaamelott : Premier Volet

Kaamelott : Premier Volet est un film de 2021. Un petit résumé écrit au début. Mieux vaut avoir vu la série, on va suivre en alternance beaucoup de personnages que l’on nous présente peu et que l’on fait un peu défiler les uns après les autres (mais cela reste visible pour celui qui découvre la franchise). Différents retours en arrière dans l’enfance romaine d’Arthur. Paysages naturels bien mis en avant. Une fin plutôt rapide, avec ellipses, qui laisse entrevoir une suite. Personnage énigmatique comme scène post-générique. Beaucoup d’humour centré sur les textes des personnages.

MESSAGES

Chevalier

On nous montre une partie de l’histoire des chevaliers de la Table ronde, avec Arthur, Lancelot, Perceval … On ne retrouve pas des personnages combattifs et agissants, ils ont vécu leur quête, ont échoué et doivent faire face à des difficultés. On peut s’interroger sur la capacité d’agir sur le monde ou si le monde agit sur nous (les chevaliers ici sont souvent en réaction à certains événements plutôt qu’agissants) (on espère qu’un deuxième film nous proposera des personnages plus capables de bouger des montagnes). Historique. Nous découvrons ici l’histoire mythique de l’île de Bretagne (l’Angleterre). Il ne faut pas s’attendre à un récit historique, même si les décors semblent réalistes. Romain. Des passages de l’enfance d’Arthur se font du côté de l’empire romain.

Résistance

Lorsque l’on vit sous le joug d’un tyran, il ne faut penser qu’on peut faire quelque chose (chacun avec ses moyens). Courage. Ce n’est pas facile de faire face à l’ennemi quand il est tout puissant (on a ici un exemple de résistants réalistes qui ont chacun à leur manière trouvé le moyen de ne pas se mettre en danger) (les résistants sont ici plutôt des trouillards, mais ils n’ont pas changé de camp). Armée. C’est important d’avoir des hommes et des armes pour combattre le tyran. Chez les Romains, on entraine les enfants à la guerre. Coopération. C’est en étant un groupe, plusieurs, sous l’impulsion d’un leader, qu’on peut gagner. Leader.

Combattre

Il ne faut pas se laisser faire, il faut agir et combattre. Force du faible. Beaucoup de personnes qui n’ont pas de grandes capacités peuvent arriver à renverser un tyran (et finalement surtout, même le héros n’est qu’un faible humain). Arme. Avoir une belle épée qui brille peut impressionner le peuple. Excalibur est le symbole de celui qui a le droit de diriger.

Totalitarisme

On critique un pouvoir despotique, avec un souverain qui pense plus à ses conflits qu’à son peuple et qui dilapide l’argent pour retrouver son ennemi.

Trahison

On critique ceux qui choisissent la voie de la facilité et fonctionnent avec le nouveau pouvoir despotique. Loyauté. Des personnes continuent dans le sens d’Arthur. Certains de ces chevaliers lui sont restés loyaux.

Importance de la jeunesse

Il y a clairement une relève, les vieux chevaliers c’est bien, mais les nouveaux semblent avoir des ressources.

Amour

Intérêt pour l’autre sexe. On voit comme Arthur a une vie sentimentale compliquée, c’est un homme qui tombe amoureux et qui peut ensuite souffrir. On voit des jeunes qui veulent se marier, avec une demande en mariage plutôt risible (ce qu’ils feront à la fin du film). Guenièvre aime Arthur, elle garde avec elle la couronne de leur mariage qui devrait normalement faire en sorte de le garder sain et sauf (l’amour, c’est tenir à l’autre et le protéger). L’amour c’est aussi parfois beaucoup d’énergies et d’attentes pour rien (incroyable revirement de Kolaig qui abandonne celle qu’il a mis tant de temps à rejoindre). Chagrin d’amour. Le premier amour d’Arthur, Shedda, va se faire battre et tuer.

Vengeance

Jeune garçon, Arthur a tué la femme qui s’en prenait à son amoureuse. Importance de la vie. Il ne tue pas son ennemi Lancelot à la fin du film. Tuer quelqu’un n’est pas un acte anodin (même si on joue un peu avec ça au début du film).

Dépression

Quand on se sent mal, quand on peine à comprendre comment agir dans la vie, on peut vouloir disparaître. Suicide. Ici Arthur qui a déjà fait une tentative de suicide (on voit les cicatrices à ses poignets, cela s’est passé dans la série) va vouloir mettre fin encore une fois à ses jours. Se faire aider. Ce sont les autres qui peuvent faire changer d’avis une personne qui veut se suicider, en agissant à sa place, en lui montrant qu’il compte pour eux (surtout quand les autres sont des jeunes et qu’ils se mettent en danger pour aider). Motivation. Ce n’est pas toujours facile d’agir, il peut y avoir des moments où on ne veut rien faire. Nous découvrons ici un héros qui est un humain avant tout et qui a ses moments de doutes. Et c’est sans parler de Lancelot que l’on sent vide d’énergie. Découragement. Un film qui ose nous montrer que tout n’est pas facile, même si on est un héros.

Tolérance

Si on continue à se moquer des Burgondes au début du film, on va ensuite se faire une autre idée de ces barbares en les entendant faire de la musique (et en les voyant capable d’attaquer, il leur fallait juste une coordination musicale). Racisme. Nous avons nos représentations de choses et nos modèles qui font que lorsque l’étranger tente de parler notre langue et y arrive pas bien ou lorsqu’il utilise nos outils, on se moque de lui. On voit comme on peut les traiter de cons, d’inférieurs.

Famille

C’est intéressant de voir que la plupart de ces personnages ont des préoccupations familiales (on peut être un personnage de film et rester père, mari ou amant frustré).

Argent

On voit comme les personnages peuvent être intéressés par l’argent. Et comme l’argent peut être nécessaire à un gouvernement. Impôt, péager qui demande de l’argent pour passer sur des terres.

Consommation

On critique ceux qui font du commerce avec les lieux emblématiques (comme le rocher où est planté Excalibur où se vendent des figurines et autres breloques). Critique d’une forme de tourisme.

Religion

Une époque où les Dieux étaient multiples et où les agissements des hommes pouvaient provoquer des réactions visibles (comme quand Lancelot divise la terre sacrée de Logres et que tout s’obscurcit). Magie. On voit Excalibur, une épée qui réagit à la magie des Dieux, on nous montre un moment de Divination (hydromancie) (avec un message qui se révèle exacte). Au rocher d’Excalibur, il y a plein de différents prophètes plutôt risibles.

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

Un bateau se fait attaquer par des pirates, son capitaine est criblé de flèche d’un coup pour faire comprendre à l’équipage qu’il a intérêt à collaborer. Arthur s’est débarrassé de ceux qui venaient le rechercher, mais il se fait subitement assommer par-derrière, on comprend qu’il a été retrouvé par Alzagar. Les Saxons se retrouvent face aux chevaliers de Bohort, Arthur se fait poignarder, il tombe au sol, il est emprisonné avec Bohort. Un homme tente d’étrangler Arthur avec une corde (il veut le tuer pour pouvoir avoir Guenièvre). Arthur enfant découvre Shedda blessée, ensanglantée sous un meuble, sa maitresse apparait et le jeune homme doit se cacher dans un puits pour lui échapper. Les galeries s’effondrent, l’équipe de Karadoc et Perceval doit fuir avant d’être écrasée. Kaamelott commence à être détruit, des murs tombent et des jets de catapultes détruisent d’autres murs. Combat entre Arthur et Lancelot, le héros a finalement le dessus et est prêt à donner un coup fatal à son ancien ami. Kaamelott est en train de se détruire, Arthur décide de rester mourir avec son château, il se met sur la table et attend la mort.

Malaise

Le pirate semble bien informé sur le trésor qui se trouve sur le bateau, l’équipage ne veut rien dire, mais il le trouve (puis plus tard va le balancer à l’eau quand il aura trouvé Venec dont la tête est mise à prix bien plus chère). On comprend que Arthur a été vendu comme esclave très loin, l’homme doit traverser un désert pour retrouver l’endroit. Le chasseur de primes Alzagar est près du bût, on craint qu’il retrouve Arthur, mais on comprend que c’est l’ancien roi qui lui lance un scorpion dessus, il se fait piquer et meurt. Léodagan n’est pas motivé à attendre Arthur. On voit Arthur trimbalé dans une cage, mutique. Arthur ne veut pas redevenir roi, il ne veut pas aider le peuple qui souffre d’être sous le joug du tyran Lancelot. Le duc accepte de payer très cher Arthur à Alzagar (sa femme ne semble pas très contente). Lancelot menace sa femme (Mevanwi) d’une épée proche du visage lorsqu’elle parle de Guenièvre. On réalise que l’ancienne reine est prisonnière de Lancelot dans une tour depuis des années (Lancelot est jaloux, il prétend qu’elle reçoit des messages d’un autre par gâteau). Perceval et Karadoc crient sur leurs hommes lorsqu’ils se demandent pourquoi ils doivent creuser des galeries (ils ont l’idée saugrenue de dire que c’est plus classe). Merlin qui tente de faire passer son idée de cartographier les galeries se fait remballer sèchement. Le duc continue d’essayer de convaincre Arthur qu’il doit revenir roi, il explique que Lancelot tue même des enfants. On voit des enfants s’entrainer à la guerre, il y en a un qui est clairement moins bon et qui n’en peut plus (Arthur va l’aider). Les Saxons réclament la taxe à des paysans, il y en a un qui donne l’urne funéraire de sa femme qui est morte à cause de Lancelot, les Saxons les menacent de leurs épées, puis ils se chamaillent entre eux parce que le paysan s’est remarié avec une fille plus jeune et rapidement sans vraiment faire le deuil. Arthur et ses amis regardent une fille, l’un des camarades lui renvoie qu’on voit sa bite. Kaamelott se fait attaquer par les Burgondes. Arthur a demandé au Duc de l’emmener loin, mais il a l’impression qu’il ne l’amène pas là où il veut, et à son réveil il est seul. Bohort est un peu pathétique en tentant de refaire une table ronde et d’y inviter un peu n’importe qui. Des jeunes sont venus voir Perceval et Karadoc, mais ceux-ci ne sont pas intéressés, ce sont les filles de Karadoc qui le motive à les recevoir (en fait un des garçons est venu demander la main d’une des filles). Léodagan va à la rencontre des Burgondes qui assiègent son château, ses amis sont inquiets, car ils pourraient quand même être un peu dangereux. On retrouve Arthur dans une cage, il est emprisonné avec les pieds marqués au fer rouge. On craint que le trou pour faire sortir les prisonniers soit découvert. On entend que l’on conseille à Lancelot de tuer Arthur, car il est plus apprécié que lui. La mère de filles de Karadoc vient les délivrer des geôles, mais elles ne veulent pas, et Perceval est plutôt agressif verbalement avec elle. Elle dit qu’Arthur n’en a plus pour longtemps à vivre, il pisse le sang et a de la fièvre. Les héros doivent se dépêcher de s’enfuir, ils font passer Arthur par le trou, mais par la tête, ce qui fait qu’ils n’y arrivent pas, on sent la pression (et la bêtise). Kolaig veut réaliser sa quête et monter la tour pour atteindre Guenièvre, plutôt que passer par la porte, c’est difficile à monter, et finalement il laisse tomber, se dit pas vraiment intéressé par Guenièvre et il tombe et meurt. Devant le rocher où est planté Excalibur, il y a plein de soldats et de breloques. La dame du lac a été bannie et saute sur Arthur parce qu’elle lui en veut. C’est un coup dans les parties d’un soldat qui fait gagner l’équipe d’Arthur (mais on ne comprend pas pourquoi). Arthur parvient à retirer l’épée, mais elle perd sa luminosité. Arthur enfant voit que l’épaule de sa copine a été marquée (il comprend qu’elle est battue). Guenièvre veut repartir chercher quelque chose dans son ancienne prison, Arthur tente de la dissuader, mais elle ne veut pas. Guenièvre est mal à l’aise de partir seule dans la tour pendant qu’Arthur monte la garde (en fait il va montrer par l’extérieur et se mettre en danger de tomber, pour lui montrer qu’il tient à elle). Karadoc ne veut pas tout faire effondrer parce qu’il ne comprend pas le plan, il risque de tout faire échouer. Lancelot regarde l’attaque sans réagir, il est traité de détraqué, de reptile. Les traitres veulent fuir par un passage secret, mais se retrouvent face à Arthur, qui les laisse partir en leur disant bien que s’il devait les revoir, il les pendrait. Le ciel s’assombrit étrangement, effet d’éclair sur Excalibur. Retour dans le passé où Arthur retrouve Shedda, on la voit bien blessée (on pourrait même penser qu’elle est morte), le jeune garçon en colère s’empare d’une lance et va transpercer Furadja qui baigne au sol dans son sang, on le voit plus tard pleurer. Arthur laisse la vie à Lancelot qui le traite de faible et incapable (et qui part en riant). Horsa, en territoire Saxon, veut faire partie de la table ronde et participer à la quête du Graal. Lancelot voit sous forme de fumée un personnage gigantesque à côté de la tour. La scène post-générique nous montre Méléagant rampant sur le sol.

Moquerie

De nombreux personnages sont montrés comme stupides (un homme nage comme un chien, le roi burgonde et son peuple sont montrés comme stupides dans un premier temps, Bohort est toujours aussi sensible, Perceval et Karadoc décalés, de jeunes aventuriers résistants sont risibles dans leurs tentatives de résistance, risible Kolaig qui tient à une quête qu’il laisse tomber juste avant de mourir stupidement, jeu incompréhensible de Perceval).

VOCABULAIRE

L’humour s’utilise à travers le langage, le glissement de mots vers d’autres significations. On utilise beaucoup les mots vulgaires (ta gueule, connerie, pute, con, je m’en tape, on voit ta bite, connasse, rien à foutre, ferme ta gueule, merde, connards, débile, bande de glands, abrutis…). Pas toujours facile de comprendre ce que disent les Saxons, avec leur accent anglais.