Josep est un film d’animation de 2020. On nous projette en 1939, sans vraiment expliquer la situation, et c’est en expliquant tout cela à un adolescent que l’on va mieux nous faire comprendre ce qui sera raconté. Les images ont une apparence dessinée, plutôt statiques avec parfois des images dessinées au crayon par un des personnages du récit. Un récit qui n’est pas linéaire, après un début plutôt poignant, on change la temporalité, et on fait un saut en avant, puis on retournera plusieurs fois en arrière, puis tout à la fin un dernier saut en avant.

MESSAGES

Histoire

1939. Les Espagnols qui ont quitté leur pays pour entrer en France sont tous envoyés dans ces camps. Critique de la France qui a laissé faire la dictature franquiste et qui a parqué dans des camps de concentration ceux qui voulaient échapper au fascisme. Des camps de réfugiés que l’on voit durer et s’organiser. Puis petit moment au Mexique, avec Frida Kahlo. Deuxième Guerre mondiale. Il y a les collabos et la résistance (quelques mots sur le bon choix à faire, ne pas toujours obéir aux ordres).

Politique

Pas forcément facile à saisir si on n’a pas certaines bases, parce qu’ici on nous montre surtout les effets que les politiques ont eus sur des personnes. Mais en arrière-fond, il y a le franquisme avec Franco, on nous parle du communisme et de Léon Trotski, des Sénégalais.

Combattant

Il y a des personnes qui prennent les armes pour des causes, et on se questionne ici sur ce que deviennent ces gens ensuite, avec une certaine critique de ceux qui assassinent. On nous montre pour une fois les personnes qui ne prennent pas les armes, ceux qui vont faire partie de l’histoire de guerres, mais sans être ceux qui tirent sur l’ennemi.

Guerre

On nous montre surtout ce qui se passe derrière les combats. Des civils qui fuient les confrontations en Espagne lorsque Franco fait son dictateur. On voit la place des tireurs sénégalais, qui font ici les gardiens ds camps de réfugiés puis qui vont monter sur le font quand l’Allemagne attaque.

Réfugiés

Le film nous montre les réfugiés espagnols dans des camps en France. Racisme. On critique les commentaires dédaigneux envers les Espagnols ou les tireurs sénégalais. Aider les autres. Un exemple de personnes qui aident ceux qui ont des problèmes. Risquer les problèmes pour soutenir de bonnes causes.

Josep

Josep

Vieillesse

On nous montre un vieillard, alité, mourant, mais qui a eu une vie remplie d’aventures.  Transmission. Importance de l’histoire, avec le vieillard qui raconte son histoire à son petit fils. On voit que la mémoire peut être parfois un peu défaillante, mais que la transmission est importante.

Artistique

Dessin. Un homme vit l’horreur des camps réfugiés, il s’évade grâce au dessin, c’est un artiste qui fréquentera Frida Kahlo, Josep Bartoli. On verra à la fin du film une exposition sur son oeuvre qui a été montée au Political Art Museum à New York. Musique. On voit les réfugiés faire des réunions où ils vont danser, chanter. Littérature. Avec le livre de Josep, que l’on voit être pressé.

Soin

On voit que le dessin, la peinture, cela peut être un moyen d’exorciser ce que l’on a vécu, un moyen de se reconstruire. Un moyen de crier la souffrance au monde, de faire apparaître les choses à l’autre bout du monde.

Amour

Les relations peuvent apparaître même dans des camps. Un homme est à la recherche de son amoureuse et attend de pouvoir la retrouver. Sexualité. On voit que les réfugiés ont besoin de sexe parfois. Un homme qui veut rejoindre son amoureuse ne veut pas participer aux jeux sexuels, il renvoie que « Baiser avec sa queue, c’est un peu comme peindre sans âme ». Avec Frida Kahlo, on nous montre une forme de liberté sexuelle.

Liberté

Des hommes n’acceptent pas d’être enfermés, ils quittent l’Espagne franquiste. Ils se retrouvent enfermés dans des camps, avec des gardiens qui peuvent être agressifs.

Religion

Quelques questionnements sur l’existence de Dieu.

Josep

Josep

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

Les gendarmes français veulent voler ce qu’ont reçu des Espagnols en échange d’une journée de travail, il y en a un qui ne veut pas, il est menacé, on braque une arme sur son sexe, il finit assommé, puis attaché, ils se font frapper violemment (il y en a un qui va mourir de ses blessures).

Malaise

Les premières images nous montre de nuit un loup grognant avec une poupée dans la gueule, on lui tire dessus, des hommes en piteux état marchent dans la neige, on voit qu’ils ont froid, musique étrange, ils arrivent vers une borne qui indique la France, avec des hommes qui ont été tués, on voit bien le sang. Un des hommes a une jambe en moins, on voit qu’il souffre, il critique les Français qui ont laissé avancer le franquiste et se fait pousser par un gros homme qui lui renvoie qu’il est la honte du pays. L’homme est au sol et rit un peu fou. Le gros homme cherche des noises aux autres et envoie ses hommes contre. Serge devenu vieux se lève pour aller chercher un dessin d’un homme qui semble mort. On voit des hommes mis dans des camps, il y a de barbelés, un homme dessine au sol et des militaires viennent pisser sur son dessin en se moquant et en disant qu’on peut même lui pisser dessus, que ce n’est rien qu’un Espagnol de merde. Des hommes nus qui se lavent dans la mer. Des collègues d’un gendarme se mettent derrière lui et font comme s’ils allaient l’égorger, en lui renvoyant que ceux qu’ils surveillent sont des rouges et qu’il a intérêt a bien choisir son camp. Serge qui voulait être gentil avec un Espagnol, va lui pisser dessus pour ne pas se faire mal voir de ses collègues. Pendant que les réfugiés souffrent (pas d’eau potable, pas de docteur, la galle, le scorbut, le typhus, la famine) les surveillants mangent du pâté. On voit des hommes tuer un de leurs chevaux pour se nourrir. On voit les policiers jeter le pain dans la boue en espérant que les gens se battent pour des morceaux. Jeunes Espagnols derrière les barbelés qui regardent une petite fille jouer au cerf volant. Josep a dû quitter sa fiancée enceinte, il espère pouvoir la retrouver, mais pour l’instant il est coincé dans son camp. Des femmes proposent à Josep de venir les rejoindre dans leur couche. Les Français séparent les hommes et les femmes. Un religieux accompagné d’un homme de Franco vient dans les camps, en faisant l’apologie de cette dictature, ces deux personnages font croire aux réfugiés qu’ils peuvent repartir en Espagne. Une petite fille cherche son chien, une image nous montre ses ossements, il a été mangé. Les ouvriers espagnols qui avaient reçu du pain et du vain doivent donner leurs cadeaux aux gendarmes français. Serge récupère le livre et le briquet qu’avait volé l’agressif à l’espagnol, mais il est découvert, poussé au sol et l’homme lui pose sa chaussure sur le visage en lui disant qu’il l’écrase comme une merde. Josep est mal en point, soigné par l’infirmière, mais son ami est toujours attaché, même mort. Tout cela contraste bien avec les Français qui font la fête. Le dessin qui se trouvait dans la chambre du gendarme devenu vieux était un portrait de l’homme qui a été tué. Serge perd le dessin qui lui permettait de rechercher la femme de Josep. Les Sénégalais partent et quand Serge rentre dans sa caserne, il retrouve ceux qui étaient racistes punis (il y en a un a été pendu, l’autre, Léon est traumatisé dans un coin). Serge renvoie qu’il devait parfois prêter main-forte à la Guestapo, il se demande jusqu’à quand il doit obéir a un ordre. Le gendarme retrouve le dessinateur, qui lui apprend que la femme qu’il avait vue folle n’était pas son épouse (elle n’est jamais arrivée en France, son train a été bombardé avant). Serge tue son collègue Léon et demande à Josep de lui tirer dans l’épaule, tout cela pour lui permettre de s’enfuir. On nous parle de la mort de Trotski en nous montrant les traces de balles sur le mur et on entend qu’il a été achevé à coup de piolet dans la tête.

Tristesse

Les jeunes veulent dépasser le mur, de l’autre côté il n’y a que des successions de murs, la jeune fille regrette son bord de plage et sa maison, elle se laisse tomber en arrière et ne va pas fuir avec le garçon.

Visuel effrayant

Les premières images nous montre de nuit un loup grognant avec une poupée dans la gueule, on lui tire dessus. Cadavres de personnes ensanglantées au sol. Certains dessins ont des expressions effrayantes, des yeux exorbités. Homme nu obèse qui a été pendu dans des douches.

Maltraitance

Josep entend une femme se faire violer, il y a les gardiens français devant, ils ne font rien, Josep se sent impuissant, il ne peut rien faire. Le gendarme retrouve la femme recherchée par Josep, elle est à moitié défigurée dans un hôpital, elle est devenue folle quand l’homme la retrouve il fuit.

Santé

Cigarette. Des hommes fument ensemble, on voit qu’ils prennent du plaisir. Alcool. On voit des personnes boire de l’alcool.

VOCABULAIRE

Il n’y a pas de traduction quand les personnages parlent espagnol. Parfois un peu vulgaire (putain, pisser dessus, pas que cela à foutre, salopes). Une personne raciste utilise le mot nègre, sale métèque, saloperie d’espagnol de merde.

On traite du sujet des réfugiés espagnols qui ont fui le franquisme et qui sont dans des camps en France. On ne tait rien des maltraitances vécues, certains passages sont très durs. Un bon moyen de comprendre cette période, mais avec accompagnement pédagogique (un animé plus pensé pour les adultes que les enfants).

Ce que disent les autres : ici un article sur Josep Bartoli, l’artiste.

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