Documentaire de 2015. Après une présentation du problème écologique, le film est décomposé en cinq parties, introduites par différents questionnements (l’alimentation, l’énergie, l’économie, la démocratie, l’éducation). On alterne des entretiens et des présentations de ce qui est réalisé dans divers lieux de la planète.

MESSAGES

Problème écologique.

Nous avons commencé une nouvelle extinction de masse, les écosystèmes doivent réguler des changements très rapides, les conditions de vie stable ne sont plus réunies, nous courrons à la catastrophe. On nous présente une étude effrayante. Risque de disparition des ressources, migrations, il ne reste plus beaucoup de temps pour réagir. Des images qui vont montrer un contraste entre la belle nature et des productions humaines (industries, ville polluée, misère). Des solutions écologiques. La force et l’intérêt du film ne sont pas de rester à un constat de problème, mais de montrer des solutions. Beaucoup d’images seront des productions d’humains qui sont plus proches de la nature. On nous montre des mouvements de transition, d’autres façons d’agir. Activisme.

Responsabilisation

Ici, plus de débats, l’espèce humaine est montrée comme clairement responsable de la destruction de son environnement. Nous avons une nécessité d’agir et c’est ce que montre le film. Nous ne devons pas rester les bras croisés, nous devons penser au futur, aux enfants. Mobilisation positive. Des humains ont déjà commencé à fonctionner autrement, et dans une pensée positive. On change la façon de s’impliquer, on reprend le contrôle. Revalorisation des personnes. Le film nous présente des gens, on voit leur nom, ils nous parlent, ce sont des gens positifs et motivés, que l’on peut prendre comme modèle.

Création, innovation

L’humain est capable de grandes choses, il s’adapte et invente, il est performant quand il s’active dans des petites structures où il peut se sentir concerné par ce qu’il fait. Créer des mouvements, rendre attentif, c’est aussi l’action de ce film.

Penser dans la globalité

Le film ne se restreint pas à un chemin, pour réussir à véritablement changer les choses, il y a plusieurs axes à travailler. On nous ouvre les yeux, on nous permet de saisir dans quel monde on vit.

Motivation, réussite

On nous propose des solutions. On peut le faire. Un film dynamique et souriant qui veut nous faire avancer. Il faut se bouger maintenant, ce n’est pas trop tard. Musique souvent dynamique qui favorise le mouvement.

AGRICULTURE

Nous sommes dans une société ou tout le monde tente de réduire le cout de la nourriture (pour qu’on puisse consommer ailleurs). La production de masse est dangereuse. On constate que les actions humaines s’activent bien autour de la nourriture dans les endroits où les problèmes sont déjà présents. Jardin en ville. On nous montre qu’à Détroit, dans une ville qui s’est dépeuplée et où on ne trouvait plus de produits frais, les habitants ont été inventifs. La nourriture doit pousser là où les gens vivent, on évite les transports, on gère sois même ses légumes, des fermes en périphérie où des personnes peuvent venir travailler. Le travail de la terre est calme et paisible (même s’il est dur, on vit à un autre rythme). Incroyables Comestibles. Un mouvement né en Angleterre, avec l’idée de partage de nourriture en ville, on y plante légume et arbres fruitiers, et tout le monde peut se servir, idée de partage, de communication. Permaculture. Exemple en Normandie d’une petite ferme productrice sans pétrole, où on associe les cultures en permettant un gain de place et de la protection mutuelle. Importance du sol. Nos mains peuvent prendre soin de la terre, on invente de nouveaux outils qui sèment mieux que les tracteurs. La monoculture n’existe pas dans la nature, c’est une forme d’aberration. Alimentation. Notre corps n’est pas pensé pour se nourrir de céréale, notre organisme s’est créé en absorbant des légumes, des fruits. Avec l’agriculture, l’industrialisation, nous proposons quelque chose qui n’est pas adapté à notre constitution.

ÉNERGIE

Les plus grandes entreprises du monde sont des compagnies pétrolières. Les énergies fossiles, comme le pétrole ou le charbon ont créé une nouvelle façon de vivre, une nouvelle planète, et cela perturbe l’écosystème, le cycle de l’eau. Énergie verte. On nous montre comme c’est possible de proposer du solaire ou de l’éolienne. Ce sont des productions humaines, cela ne peut pas être géré par de grosses multi nationales et c’est plus économique, car on ne peut pas faire payer le soleil ou le vent. On nous montre l’exemple de Copenhague, une ville qui réduit sa consommation d’énergie fossile, ils espèrent qu’en 2050 le Danemark va pouvoir se libérer des contraintes du fossile. À la Réunion, le solaire protège l’agriculture, on y pense des toitures qui fournissent de l’énergie. Géothermie. Un moyen d’obtenir de l’énergie, pour l’Islande, c’est bientôt l’autonomie. Économie d’énergie. On doit aussi apprendre à moins consommer d’énergie, la publicité dans le métro, l’utilisation d’une voiture par personne, on ne peut pas continuer à consommer toujours plus. Urbanisme écologique. On doit penser les villes pour y vivre, pas pour les voitures, on nous montre qu’à Copenhague, un tiers des déplacements se font en vélo, on veut favoriser les transports en commun. Zéro déchet. À San Francisco on recycle au maximum, ce n’est plus des ordures, ce sont des ressources. Exemple du composte qui aide même l’agriculture.

ÉCONOMIE

On ne devrait pas penser un système économique avec une croissance sans fin. L’humain veut accumuler pour gagner de l’argent, on veut faire gagner les actionnaires. Il faut changer cette façon de voir. Consommer local. Quand l’argent est dépensé ailleurs, cela ne favorise pas les commerces de proximité, mais des multinationales qui n’investissent pas sur place. On nous montre l’exemple de villes qui ont émis leurs propres monnaies. En Suisse, des entreprises ont créé le Wir, une monnaie parallèle qui permet de ne pas dépendre de banques qui s’enrichissent sur le dos des autres. Entreprise éthique et écologique. On nous montre en France un exemple d’industrie de demain, qui fait attention à la matière première, à l’énergie utilisée, et à beaucoup de petits détails qui permettent d’être plus propres écologiquement. L’agent est investi plus dans l’usine que dans les actionnaires, cela crée un bon rendement et une bonne qualité de travail. Explication de la production de la richesse. Un économiste tente de faire comprendre comment les banques produisent de l’argent. Danger de la dette. Monopole monétaire, pensé pour concentrer les ressources au sommet (ce sont les riches qui s’enrichissent).

DÉMOCRATIE

Les gens ne parviennent pas à réaliser qu’ils peuvent agir au niveau politique, on se sent dépossédé de ce pouvoir. Révolte. On nous dit qu’il ne faudrait qu’obéir aux lois supérieures (la nécessité de protéger la terre et les humains). Ne pas accepter un gouvernement corrompu, en Irlande, la Révolution des Casseroles a tenté de renverser un parti conservateur lié aux banques, en repensant la constitution. La politique crée des hommes de pouvoir, ça peut les rendre aveugles. Réseau BALLE. Des entrepreneurs se mettent en réseau pour penser local. Faire corps au chacun pour soi. Changer de système. Nous sommes face à un épuisement démocratique, avec des élus qui se font prendre dans des systèmes, on nous propose plutôt le tirage au sort (ces personnes prennent au sérieux leur devoir, même s’ils peuvent avoir peu de compétences à la base). Démocratie participative. En Inde, on nous montre comment le peuple peut avoir accès aux décisions municipales et se sentir concerné, aider à mettre en place les choses. Cela permet de s’ouvrir aux autres, de mieux les accepter.

ÉDUCATION

Pour apprendre à apprendre, il faut s’adapter aux élèves, et leur fournir des programmes multiples. Mais l’idée n’est pas que de travailler sur soi, on y travaille la tolérance, il faut fonctionner ensemble. Épanouissement. Un exemple d’école où ce n’est pas le savoir qui est mis en avant, mais la personne. On propose plusieurs pédagogies aux enfants, ils avancent à leur vitesse. Cela se passe en Finlande, un modèle en termes d’éducation où les résultats finaux sont excellents. Peu de bureaucraties, on fait confiance. Il y a beaucoup d’enseignants. Bonne relation. On voit le respect de l’enseignant, mais pas celui qui est posé par la discipline et la peur, plus par le plaisir. Il n’y a pas de notes ou de sanctions. Les enseignants mangent avec les élèves. Confiance en soi. L’idée est de vivre en harmonie avec les autres, on peut apprendre d’eux, coopérer, négocier.

Partage

On pense à l’autre dans ces projets, l’idée n’est pas uniquement le profit. On va aussi recréer des liens avec les personnes qui nous entourent. Qualité de vie. Il y a aussi la conviction que l’on peut tous mieux vivre, et que ce n’est pas l’écran plasma qui offre cela. Estime de soi. Importance de se sentir filer de ce que l’on fait.

Bonté

Il y a une forme de monde parfait, où tout semble gentil et bon. Même dans des situations compliquées, nous pouvons agir dans le bien, en respectant l’autre (il y a quand même certains petits apports qui nous font comprendre que ce n’est pas toujours facile, que cela soit pour retourner la terre sans tracteurs ou pour obtenir une nouvelle constitution).

Être important

Ce sont les Humains qui peuvent changer le monde. On peut y arriver. Ils sont cités (Anthony Barnosky, Elizabeth Hadly, Bandana Shiva, Charles et Perrine Hervé-Gruyer, Thierry Salomon, Olivier de Schutter, Robert Reed, Jan Gehl, Rob Hopkins, Emmanuel Dron, Bernard Lietaer, David Van Reybrouck, Elango Rangaswamy, Kari Louhivuori). Vous pouvez en faire partie.

SCÈNES DIFFICILES

Visuel effrayant.

Dans la partie alimentation, nous voyons comment sont traités les poules que nous allons manger, on nous les présente avec peu d’espace, puis prêtes à être prise en charge par des machines, elles vont être plumées et découpées (les images ne sont pas horribles, mais cela reste de la mort d’animaux). Dans une courte scène, nous voyons en pleine ville, une personne qui est certainement un SDF, il fait pitié.

Malaise

Selon la sensibilité de chacun, on pourra ressentir un certain malaise devant quelques plans de la terre souillée par des industries pétrolières, ou lorsque l’on réalise comme l’agriculture industrielle détruit les sols.

VOCABULAIRE

Classique. Des personnes s’expriment dans leur langue originale, il y a des sous-titres, il faut maîtriser la lecture.

Un film que l’on souhaiterait montrer a tout le monde et il n’y a pas de véritables scènes difficiles qui font que le petit dernier de la famille n’a pas à être mis devant ce documentaire. En dehors de la complexité du film, il n’y a pas de contre-indication pour qu’un enfant le regarde. Les thèmes sont importants, mais le film est long, si vous voulez le faire découvrir, il peut être intéressant de le proposer en cinq fois, il sera plus digeste. À noter qu’il y a quand même de nombreux sous-titres, c’est donc adapté à des enfants qui savent bien lire. Le contenu reste difficile même pour des adolescents, à dix ans, on peut commencer à comprendre ce qui est proposé, mais le film est plutôt pensé pour des grands. Pour l’adulte qui se sent concerné par l’avenir de cette planète, c’est un film à voir et à faire voir.

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