Blue et Compagnie (IF) est un film de 2024 avec des incrustations de personnages en images de synthèse dans un monde réel. Le début, sorti d’images granuleuses de caméscope, est plutôt rapide et peu explicite pour les plus jeunes qui auront de la peine à saisir que la mère est morte d’un cancer et à faire le lien avec l’appartement de la grand-mère qu’elle retrouve. Il y aura ensuite des personnages « amis imaginaires » qui ne peuvent être vus et deux intrigues en même temps qui complexifient le récit.
MESSAGES
Famille monoparentale
Relation au père. Après la mort de la maman, un père va élever seul sa fille, on nous montre surtout le lien fort qu’il peut avoir avec elle. On voit qu’elle tient à lui, elle lui apporte des fleurs tous les jours à l’hôpital.
Enfance
Bea est une jeune fille de 12 ans qui ne veut plus être considérée comme une enfant. Elle va apprendre à accepter avoir encore avoir besoin de l’autre et oser dire à son père qu’elle est encore une enfant qui a besoin de lui. Les expériences difficiles peuvent bloquer les émotions et faire penser aux enfants qu’ils doivent grandir trop vite. Critique de grandir trop vite (il faut garder son âme d’enfant, un peu comme le père qui continue à s’amuser).
Deuil
Une maman est décédée du cancer, c’est montré très vite dans l’introduction tout en ellipse du film. Maladie. La vie n’est pas toujours drôle. Après le cancer de la mère, le père se retrouve aussi avec un souci de santé et est hospitalisé pour un problème de cœur dans le même hôpital où était la mère. Il sécurise sa fille en lui disant qu’il a lui une maladie où son cœur peut être réparé et qu’elle ne doit pas s’en faire. Protéger les enfants. On voit comme le papa de Bea a envie de faire en sorte qu’elle ne soit pas trop affectée par sa maladie, il tourne beaucoup les choses en rigolade. Il tente de faire en sorte de ne pas inquiéter sa fille. Soin. Importance de parler de ses ressentis. Après une situation difficile, on peut souffrir et ne pas parler de ce que l’on ressent. Bea va garder les choses au fond d’elle, restant triste et ne voulant plus rien ressentir. Perte. On voit comme Bea va être sensible et ne supporte pas l’idée de la perte, elle n’a pas envie d’être abandonnée.
Imagination
Avoir la capacité de nous échapper de la réalité pour faire face aux difficultés de la vie. On nous montre une petite fille qui a bénéficié de parents qui ont beaucoup joué avec elle et qui étaient créatifs. On la retrouve à 12 ans, qui renvoie que ce n’est plus une enfant et qui dit ne plus vouloir s’intéresser aux dessins et à ce monde créatif, mais elle va faire la rencontre d’amis imaginaires qui ont besoin de retrouver des petits. On voit que Bea a toujours la capacité d’imaginer des choses, elle va changer l’endroit où habitent les imaginaires pour que cela soit plus agréable. Amis imaginaires. Lorsque l’on est petit, c’est un plaisir d’avoir un ami imaginaire. Même lorsque l’on devient plus grand, on peut avoir besoin de son ami imaginaire (on peut le retrouver avec un rappel d’odeur, d’endroit…).
Hôpital
On voit que c’est un endroit qu’il faut apprivoiser. C’est aussi difficile de s’y rendre lorsque l’on a vécu un moment difficile à l’intérieur (Bea a dû aller dire au revoir à sa mère qui allait mourir du cancer). Maladie. La maladie peut être quelque chose de difficile à appréhender pour un enfant. Avoir la capacité de nous échapper de la réalité pour faire face aux difficultés de la vie en inventant un ami imaginaire (c’est un moyen de se soigner psychologiquement).
Jeu
Plaisir de l’amusement avec son enfant, même quand il dépasse les 12 ans.
Aider les autres
On nous montre des personnages intentionnés qui veulent aider les enfants et les amis imaginaires. En aidant les autres, on s’aide forcément soi-même.
Danse
On apprend que la grand-mère est une ancienne danseuse (son amie imaginaire, Blossom, est aussi une danseuse). On voit que c’est un problème de vieillir pour les danseurs, ils ne dansent plus.
Clown
On réalise à la fin du film que l’ami imaginaire de Bea était un clown (ici montré comme sympathique).
Mémoire
En grandissant, on peut oublier des choses de son enfance (mais cela peut revenir).
SCÈNES DIFFICILES
Mises en danger
Il n’y en a pas.
Malaise
Bea arrive chez sa grand-mère qui lui montre ce qu’elle a gardé pour elle de l’époque où elle avait été chez elle, mais la fille qui a maintenant 12 ans lui renvoie que ce n’est plus une enfant. Bea découvre une chambre d’hôpital, on ne comprend pas vraiment ce qu’elle fait là, puis on voit son père et on saisit qu’il va être hospitalisé pour un problème de coeur. Bea entend un bruit, c’est un peu tendu, on a l’impression qu’il y a quelque chose dans l’armoire, la jeune fille utilise les escaliers et on voit qu’il y a quelque chose qui l’observe et qui va même la suivre dehors dans l’obscurité, elle découvre ce qui semble être une petite fille qui fuit, elle va la suive et écouter à une porte où elle entend des voix, elle va regarder par la serrure et voir soudainement un œil qui la regarde et qui dit de partir. Il y a en plus une vieille dame peu sympathique qui arrive dans le corridor, elle fait un peu peur, Bea redescend chez sa grand-mère. Bea rencontre un petit garçon alité à l’hôpital, il dit s’être cassé plein d’os et s’embête dans son lit. Bea va suivre un homme qui semble entrer par effraction dans une chambre d’enfant, là il tente d’avancer discrètement et va avoir accès à une grosse masse qui sort de l’armoire, un étrange doudou géant qui semble avoir fait peur à l’enfant. L’être s’appelle Blue et va éternuer, Cal tente de l’empêcher pour ne pas réveiller l’enfant. Bea voit sortir la grosse main de Blue et tombe dans les pommes. On comprend qu’en grandissant les enfants ne voient plus les amis imaginaires et qu’il y a le risque que ceux-ci disparaissent (quand il en parle, Blue est bien stressé, on voit que ça le touche). Bea ne voit pas le petit garçon dans sa chambre, elle met une fleur dans le vase où il n’y avait rien. Bea découvre Blue a l’hôpital, il fuit, elle tente de le retrouver et va pousser le chariot à linge où il se cache pour lui parler discrètement (elle n’a pas envie que quelqu’un la traite de folle si on la voit parler avec personne) (le petit garçon la voit). Cal n’est pas à l’aise d’emmener Bea à un endroit, on découvre que c’est un vieux parc d’attractions vide, mais il y a une porte secrète qui mène à un sous-sol secret où se trouve comme un vieil hôtel plein de chambres où sont des personnages imaginaires. Dans une des pièces, il y a un cercle de parole où des amis imaginaires parlent de leurs difficultés, il y en a un qui pleure. Un étrange ami imaginaire s’accroche à Cal, il a l’apparence d’un imperméable de détective et veut absolument savoir qui est Bea. Il y a un moment assez magique et étrange où Cal avance et risque de se faire percer par des lances, bruler par une flamme et se retrouve au milieu de l’océan qui est dans un tableau (Cal finit par étrangement sortir du tableau et est envoyé sur une scène). Bea a l’idée de trouver un ami imaginaire pour le petit garçon de l’hôpital, mais tous ceux qu’elle tente de lui présenter restent invisibles à ses yeux. Bea se trouve à la fête foraine avec le vieil ami imaginaire nounours (on n’est pas sur de savoir si cette fête foraine est réelle ou pas). Blossom n’est plus vue par la grand-mère, ils ne savent pas comment faire pour l’aider. On retrouve l’homme qui était l’ami de Blue, mais il ne le voit pas, il est dans une salle de bain et Blue éternue et fait sauter un lavabo et mouille l’homme qui est déjà en train de stresser pour une réunion qu’il doit rejoindre. Une femme voit Bea être dans le couloir bizarrement (elle est serrée contre Blue qui est invisible pour la femme). La grand-mère est très inquiète et a recherché Bea pour lui dire qu’il y a un problème avec le père, Bea angoisse et a besoin d’aller voir Cal qui va la sécuriser (elle craint devoir aller dire au revoir à son père comme elle l’avait fait avec sa mère), elle a peur, pleure dans les bras de l’homme. Ce n’est pas clair l’état du père à l’hôpital, Bea le retrouve inerte sur le lit, l’infirmière dit qu’il se repose. Après le réveil du papa, elle ne revoit pas les amis imaginaires dans l’hôpital, elle retourne chez Cal, mais le voisin ne répond pas quand elle frappe à la porte, la vieille dame du palier lui ouvre la porte et Bea réalise que la pièce est inoccupée depuis longtemps. Bea réalise que son ami imaginaire était Calvin le clown, elle retourne chez le voisin qui était en fait son ami imaginaire, mais ne voit toujours personne.
Tristesse
On voit Bea pleurer lorsqu’elle craint la mort de son père. On la voit lui parler à l’hôpital lorsqu’il est inconscient, le suppliant de ne pas partir, en lui renvoyant qu’elle est encore une petite.
VOCABULAIRE
Classique.
Un film autour des amis imaginaires, ils existent pour soutenir les enfants qui en ont besoin. Il y a des scènes de nuit où on pourrait tout à fait s’imaginer que cela glisse dans le film d’horreur, mais ce n’est pas le cas et cela reste adapté aux jeunes enfants, dès 6 ans parce que l’histoire de la crainte de la mort du parent reste quelque chose de difficile à vivre (et que l’histoire est finalement complexe pour un enfant, même un adulte peut trouver de l’intérêt).
Ce que disent les autres : ici une présentation du film.