Bilal : La naissance d'une légende

Bilal : La naissance d’une légende

À partir de 11 ans

Bilal : La naissance d’une légende est un film en images de synthèse de 2015. Les images sont fluides, les couleurs sont impressionnantes. Le début du film commence par une introduction écrite. On va progresser tout au long avec des ellipses, de l’enfance à la vieillesse de Bilal. Il peut se passer deux choses en même temps. Flash back, effets de rêves (étranges images de Bilal, faites en sable, qui sort sa monture du désert), cauchemar où Bilal revit la mort de sa mère.

MESSAGES

Liberté

Critique de l’esclavage. On nous montre comment fonctionne le marchand d’esclaves. Se rebeller. Bilal ne se laisse pas faire, il ne se prosterne pas devant ses maitres. Un message religieux permet de faire comprendre aux hommes qu’il ne faut pas exploiter. Égalité. On critique l’idée que certaines personnes sont nées pour commander et d’autres pour servir. L’humanité tout entière forme un même peuple.

Cupidité

Critique de ceux qui sont emprisonnés par l’argent, comme le maître de Bilal qui est commerçant. L’argent achète tout et les puissants se permettent de faire ce qu’ils veulent. Certains vont jusqu’à dire que le seul dieu que suivent les gens, c’est l’argent. Pauvreté. On nous montre des personnes esclaves ou pauvres.

Religion

On critique l’idée d’idole, avec un vil vendeur qui fait du charme pour vendre ses breloques. On nous montre comme un mauvais pouvoir peut utiliser les idoles pour asservir le peuple, avec l’idée d’offrande aux dieux. Les dieux des idoles sont motivés par des besoins cupides, des peurs liées à l’injustice, le besoin de miracle. Musulman. Bilal va rencontrer un des compagnons de Mahomet, Abou Bakr As-Siddiq. Bilal est dans un lieu sacré, on voit ici la Mecque. Le Prophète disperse un message de liberté. Importance du pardon. Miracle. Bilal dit qu’il n’y a qu’un Dieu et le ciel se couvre soudainement. Combat. On voit bien que ceux qui combattent avec les idoles et l’argent sont les méchants, tandis que ceux qui ont le dieu unique avec eux sont les gentils (et qu’avec la foi, même s’ils sont moins nombreux, ils vont gagner). « Il y aura des victoires qui nous uniront, mais l’ennemi ne déposera jamais les armes ». Un combat final, avec une bataille où de nombreuses personnes meurent, mais comme ce sont des méchants on est content. Heureusement que l’on nous montre aussi qu’il y aura des tragédies. Appel à la prière. À la fin du film, Bilal prend la posture de ceux qui font l’appel à la prière, ce sera le premier muezzin à la faire.

Se rebeller

Il ne faut pas se laisser faire quand on est sous le joug d’un oppresseur. Nos idées ne peuvent pas être anéanties, cela passe déjà par la parole. Guerre. La fin du film nous montre une bataille, stratégie militaire, avec beaucoup de morts.

Bilal : La naissance d'une légende

Bilal : La naissance d’une légende

Bonté

Les grands hommes sont ceux qui écoutent leur cœur et choisissent eux-mêmes leur destin. Pardon. Bilal va pardonner à celui qu’il croit être le meurtrier de sa sœur. Pour devenir un grand homme, il faut se délivrer de ses propres chaines. Il ne faut pas être esclave des superstitions, de la haine.

Persévérance

Bilal ne laisse pas tomber, on voit cela avec l’envie de monter à cheval, puis dans son entrainement. Mais là où il est certainement le plus persévérant, c’est dans sa capacité à ne pas renier ce qu’il a en lui.

Historique

L’année 632 apr. J.-C.. On nous montre bien ce qui était cette époque, avec un grand souci du détail.

Famille

Fratrie. Importance de bien s’entendre. Sens du sacrifice. Protection de la mère, prête a se sacrifier pour ses enfants qui sont donc orphelin au début du film. Pour ses convictions, on peut aussi être prêt à donner sa vie.

Traumatisme

Un jeune garçon a vu le meurtre de sa mère, il en fait encore des cauchemars.

Chant

Bilal a une voix extraordinaire. Plus personne ne parle quand il chante. Il va devenir le premier muezzin de l’histoire.

Force

La violence n’est pas le seul moyen de résoudre un conflit. Mais c’est important de savoir manier l’épée. Ceux qui sont guerriers, qui ont les armes, ont le pouvoir. Bilal jouait au guerrier quand il était enfant. On voit bien que c’est un monde où pour être respecté, il faut pouvoir être fort. Maitrise de soi. Celui qui sait maitriser sa colère est un homme fort.

Bilal : La naissance d'une légende

Bilal : La naissance d’une légende

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

Une des premières séries de séquence nous montre dans une couleur rougeoyante, des hommes en chevaux et armure attaquer des villageois, les mettre en cage, on voit bien les armes sous le cou, la brutalité de l’attaque. Ces guerriers arrivent vers la maison d’une famille, la mère protège ses enfants en les enfermant à l’intérieur, le garçon voit la mort de sa mère à travers un trou dans la porte, mais ne peut rien faire. Agressivité d’une bande de garçons soldats qui imposent à la sœur de Bilal de s’arrêter, ils sont menaçants. Ils s’emparent d’elle et l’un deux la vise avec sa flèche, on craint un accident, Bilal intervient et se défait de tous ses adversaires vaillamment. On voit un marché aux esclaves. Violence du maitre de Bilal qui le tient au cou, lui dit qu’il n’a pas plus d’importance d’une pomme, il est envoyé se faire fouetter. Umayyah donne une gifle à son fils, car il s’est fait battre. Les soldats fouettent ceux qui osent prendre de l’eau, c’est plutôt violent, Bilal est pris à parti, mais un homme vient à son secours en étant aussi violent, il projette le soldat contre un mur, les sabots du cheval risquent de l’écraser. Bilal est frappé violemment, même sur les pieds. Monstre cornu qui fonce sur Bilal dans une tempête de sable rouge (une sorte de cauchemar). Umayyah tente de soudoyer Bilal, qui refuse, il est trainé sur la place publique, on craint pour sa vie, le prêtre se trouve face à lui, il le fait clouer au sol. Des soldats amènent un énorme rocher qu’ils mettent en dessus de lui, il se fait écraser, on le voit souffrir. Le fils de Umayyah presse dessus pour le faire gémir. Cauchemar où Bilal revit la mort de sa mère, c’est sombre et rougeoyant. Les soldats tuent des personnes, il y a le feu, on apprend qu’il n’y a presque plus personne de vivant, Bilal est capturé et va se faire couper la tête, on craint que sa sœur ait été tuée, il va y passer aussi, mais il est sauvé in extrémis.

Malaise

On voit bien sûr le visage du fils de Umayyah, qu’il en veut beaucoup à Bilal, et que ce garçon est méchant. Un petit mendiant ne reçoit rien comme aumône, il dit ne rien avoir à manger, il va vouloir se servir d’une pièce dans le bol à offrande des idoles, on craint pour sa vie, car le prête masqué se lève menaçant. Des gens se moquent de Bilal qui a une larme à l’oeil quand il chante. Bilal ose parler de la vérité devant son maître, il est emmené par les gardes, on ne sait pas ce qu’ils vont lui faire (il est attaché et frappé, puis sans eau et sans nourriture). La soeur de Bila a été offerte au fils de Umayyah, elle n’est pas à vendre. Umayyah ordonne à ses soldats d’aller tuer toutes les personnes qui font partie de la nouvelle mouvance religieuse. Le fils d’Umayyah envoie un message à Bilal, avec une tresse de cheveu de sa sœur. Bilal est vieux, il va tuer le fils d’Umayyah par-derrière.

Moquerie

On n’hésite pas à affubler les personnages méchants d’embonpoint (on peut remarquer que les gentils sont beaux et que les méchants sont laids).

VOCABULAIRE

Classique.

Intéressante fresque historique située aux sources de l’Islam. Si le film ne montre pas les corps transpercés ou le sang gicler, la violence est bien présente. Le héros perd des membres de sa famille, les maîtres utilisent le fouet et autres supplices, et une bataille finale fait des centaines de morts. Le film veut promouvoir l’idée de la liberté et de l’égalité, mais ce n’est pas pour les plus jeunes, mieux vaut attendre 11 ans avant de le voir, et encore, avec un accompagnement.

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