Le voyage de Chihiro est un film d’animation de 2001, d’une grande qualité graphique. On suit principalement la jeune Chihiro, le film est très riche et comporte beaucoup de différentes atmosphères, différents moments fantastiques.

MESSAGES

Voyage initiatique

Une fille qui a toujours été dans le giron de ses parents, nonchalante, va se transformer et retrouver sa joie de vivre. Quête identitaire. Importance de savoir qui l’on est, de se souvenir de son nom, de ne pas disparaître au profit d’une communauté. Se reconnecter aux vraies valeurs. Accéder à l’altruisme, la bonté, la simplicité, le courage.

S’affirmer

Confiance en soi. La jeune fille va prendre de l’assurance à travers ses épreuves.

Ouverture sur l’autre

Pour une fois, c’est un humain qui doit être accepté dans un monde de Yokai, critique d’un racisme. Chihiro va finalement être apprécié par tous. Tolérance.

Déménagement

Devoir affronter un nouveau monde, s’intégrer à un nouveau système (et vu ce que va devoir affronter la petite fille, son nouveau quartier lui paraitra facile d’accès).

Aider l’autre

Importance de se battre pour ceux que l’on aime. Se battre pour aider ses parents ou celui dont on est tombée amoureuse. Don de soi. Donner des choses qui sont importantes. Gratification. Lorsqu’on est gentille, on peut avoir des contreparties.

Animisme

Nous ne sommes pas ici dans l’idée d’un Dieu unique, toute chose a sa magie personnelle. On nous montre les forces vitales qui animent les éléments de la nature. Même les rivières peuvent avoir leur âme. Religion.

Le voyage de Chihiro

Le voyage de Chihiro

Importance du travail

On voit comme il peut être bien huilé, il doit y avoir la nécessité que tout le monde y mette du sien, que l’on finisse ce que l’on a commencé. Intégration par le travail collectif. Il permet de s’insérer dans un système, d’être reconnu et protégé du rejet. Critique du monde du travail. On nous montre bien que c’est difficile avec les patrons, des cadres avides d’argent et qui exploitent la main-d’oeuvre. On risque de perdre son identité à travailler dans un système qui ne nous correspond pas. Pour trouver du travail, il faut être pistonné.

Cupidité

Critique de ceux qui ne pensent qu’au profit ou à l’argent. Argent.

Critique de la surconsommation

Parents qui se transforment en cochons à force de manger, ils se servent sans rien demander juste parce qu’ils ont une carte de crédit. Le Sans-Visage croit pouvoir tout acheter, il donne de son or pour avoir l’attention des serviteurs, mais il ne peut pas acheter l’amour.

Amour parental

Importance des parents, ils ne doivent pas penser qu’à eux, un enfant a besoin de sa famille. Autonomie. C’est quand même en se retrouvant seul et confronté à ses propres capacités que l’on progresse dans l’existence (Chihiro et le bébé de Yubâba vont découvrir cela).

L’enfant-roi

La sorcière Yubâba veut gagner toujours plus pour satisfaire son enfant, qui devient ainsi un des moteurs de l’économie (problème très actuel). Parent qui cède face aux caprices, qui ne sait pas poser son autorité avec l’enfant. Surprotection. Risque de surprotection, le bébé aura peur des maladies à l’extérieur, il n’ose plus sortir.

Bienséance

Le respect est important. Les parents en se croyant tout permis se retrouvent transformés en cochons. Politesse. On rappelle beaucoup à Chihiro qu’il faut être polie.

Un film qui n’est pas manichéen

Il n’y a pas de méchants ou de gentils, on peut montrer de l’agressivité en fonction d’un événement qui nous pose problème. On nous montre les différents personnages dans différents états et dans un environnement qui fait ce qu’ils sont. Il faut se méfier des apparences.

Écologie

Un faux esprit putride se révèle être l’esprit d’une grande rivière qui était polluée par des déchets humains. Importance de la nature, et même les rivières ont leur conscience. On nous montre de beaux paysages, on aurait envie de trouver cette nature encore présente.

Culture japonaise

avec une expression de ce que pouvait être le Japon autrefois, avec certains bâtiments, les bains. Yokai. Avec toute une panoplie de monstres, on nous présente en fait les mythes et croyances, les entités qui ne sont pas visibles et qui nous entourent. Surnaturel.

Nostalgie

Danger de la société moderne pour la tradition. On voit qu’aujourd’hui il n’y a plus cette magie des valeurs ancestrales, des anciennes déités. Importance de se souvenir des choses.

Le voyage de chihiro

Le voyage de chihiro

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

Devoir descendre un escalier vertigineux, Chihiro fait bien attention, puis sursaut quand une marche se casse et que la demoiselle est projetée en avant. Se faire happer, les portes se ferment derrière elle, étranges têtes coupées, faire face à une femme qui va se montrer fâchée, ses mains se glissent sous le cou de la petite fille. Des oiseaux en papier poursuivent Haku (qui est en dragon volant), il semble avoir des difficultés, il se réfugie dans la chambre de Chihiro, il a des blessures, crache du sang et éclabousse la chambre en partant (le sang est bien présent). Le Sans-Visage qui avale un serviteur grenouille. La sorcière menaçante, effrayante quand elle apprend la disparition de son bébé. Le Sans-Visage devient de plus en plus gros, on se demande ce qu’il va se passer. Chihiro doit passer par un tuyau qui s’effondre sous son poids, c’est vertigineux, comme la montée à une longue échelle. Bô, le bébé de la sorcière, menace de casser le bras de la petite fille. Une femme qui semble être Yubâba transforme le bébé et la corneille en petits animaux (c’est en fait sa soeur jumelle), elle menace de mort Haku. Le jeune garçon, toujours sous la forme de dragon, continue de cracher du sang, il tombe dans un puits profond avec la jeune fille et les deux transformés. Le Sans-Visage devenu énorme bave devant elle, on le voit entourer le visage de Chihiro de sa main, on verra ensuite sa grosse langue sortir, il vomit du noir en poursuivant la jeune fille, grosses dents en avant, c’est plutôt impressionnant la course dans les escaliers. Colère impressionnante de Yubâba quand elle apprend la disparition de son enfant (yeux exorbités, feu qui sort de la bouche, cheveux virevoltants).

Malaise

Chihiro n’est pas à l’aise de suivre ses parents, elle resterait bien en arrière, mais ne veut pas se retrouver seule, elle doit avancer dans un sombre tunnel avec un vent étrange, ils débouchent sur une étrange salle d’attente vide. Se retrouver dans un monde sans personne, mais cela change quand la nuit tombe, il y a des ombres noires qui apparaissent, Chihiro commence à avoir peur, elle fuit, cherche ses parents, elle crie, se retrouve coincée par de l’eau. La transformation des parents en cochons (on voit en plus le père-cochon recevoir des coups violents au visage parce qu’il se goinfre, on le voit bavant, c’est pathétique). Elle voit des esprits de toute sorte, angoisse, elle va se prostrer dans un coin. Elle devient de plus en plus transparente, risque de disparaître. On voit une femme-oiseau dans le ciel, crainte d’être découverte. Devoir passer inaperçu, beaucoup de moments où on craint que l’humaine soit découverte. On la voit descendre un escalier, on ne sait pas ce qu’elle va découvrir. Arriver dans des endroits étranges, rencontrer un homme avec plusieurs bras, partager un ascenseur avec un gros Yokai. Ne pas arriver à dormir, avoir peur. Étrange Yokai au masque blanc qui s’intéresse à elle. On retrouve les parents vraiment transformés en cochons, ils ne se souviennent pas de leur vie d’humain. Chihiro s’inquiète à différents moments de ce que deviennent ses parents. Gros monstre de bouse (Dieu putride) qui arrive, on oblige Chihiro à s’occuper de lui quand tout le monde en a peur, trouve qu’il sent mauvais. On craint qu’elle oublie l’eau du bain. Elle glisse dans l’eau devenue dégoutante, risque de se noyer. Un rêve où Chihiro se fait agresser par des cochons, elle voulait aider ses parents, mais ne parvient pas à les identifier. Un papier (oiseau volant inerte) s’est collé derrière la petite fille, on craint que cela génère des problèmes, elle ne s’en est pas aperçue. Petite voix plaintive du Sans-Visage, on ne sait pas ce qu’il veut, mais il s’intéresse à Chihiro. Chihiro est cachée sous des coussins, Yubâba fouille, on craint qu’elle soit découverte. Le bébé, qui est aussi sous les coussins, menace la petite fille de pleurer et d’alerter ainsi sa mère. Les Kashira sont devenus Bô, et la mère ne va pas réaliser qu’elle a perdu son enfant. Le train dépose les héros au milieu de nulle part. Chihiro doit vivre une dernière épreuve, elle n’a pas le droit à l’erreur, elle doit retrouver ses parents parmi des cochons qui se ressemblent tous.

Tristesse

On quitte le monde magique avec Chihiro. Elle doit aussi laisser en arrière celui que l’on pensait pouvoir devenir son amoureux, mais qui est en fait une rivière.

Visuels effrayants

L’apparition des esprits la nuit venue, des formes noires fantomatiques. Un monde rempli de monstres en tout genre que Chihiro les craint dans un premier temps (avec leurs grosses dents, têtes sans corps) puis même si elle n’a plus vraiment peur, ils resteront impressionnants. Le gros monstre putride, un dragon ensanglanté avec une bouche qui a beaucoup de grosses dents (et même si c’est un ami, voir Chihiro y passer son bras est inquiétant). Le Sans-Visage et ses transformations. La sorcière Yubâba, qui fait grand-mère, mais qui peut faire peur quand elle se fâche.

Histoire complexe

On nous propose un monde compliqué à saisir. On va comprendre plusieurs choses dans les dernières minutes du film.

Santé

Des personnes fument.

VOCABULAIRE

Classique. La musique crée souvent des atmosphères étranges.

Les plus jeunes risquent d’être souvent inquiets, mais c’est une pure merveille pour celui qui ose entrer dans ce monde onirique. Une fin un peu abrupte, on commençait juste à apprécier les personnages que tout se termine, et pour Chihiro aussi, car elle perd ce monde dans un retour inexorable à la réalité. On le pose dès 10 ans, car il est très riche, mais ce n’est pas spécialement pensé pour les enfants et mieux vaut être accompagné jusqu’à au moins 12 ans.

Le Studio Ghibli a été fondé par Hayao Miyazaki et Isao Takahata en 1985, après avoir créé Nausicaä de la Vallée du Vent. Le Château dans le ciel, de Miyazaki. Mon voisin Totoro, de Miyazaki. Le Tombeau des lucioles, de Takahata. Kiki la petite sorcière, de Miyazaki. Souvenirs goutte à goutte, de Takahata. Porco Rosso, de Miyazaki. Je peux entendre l’océan, de Mochizuki. Pompoko, de Takahata. Si tu tends l’oreille, de Kondo. Princesse Mononoke, de Miyazaki. Mes voisins les Yamada, de Takahata. Le voyage de Chihiro, de Miyazaki. Le Royaume des chats, de Morita. Le Château ambulant, de Miyazaki. Les contes de Terremer, de Goro Miyazaki. Ponyo sur la falaise, de Miyazaki. Arrietty le petit monde des chapardeurs, de Yonebayashi. La Colline aux coquelicots, de Miyazaki. Le vent se lève, de Miyazaki. Le Conte de la princesse Kaguya, de Takahta. Souvenirs de Marnie, de Wonebayashi. La tortue rouge, de Dudok de Wit. Aya et la sorcière, de Goro Miyazaki. Le garçon et le Héron, de Miyazaki.

Ce que disent les autres. Ici une grande présentation du film, dans le toujours excellent site buta-connection. Et ici sur Gaijin Japan. Le site Filmages le conseille pour les 12 ans.

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