Princesse Mononoké est un film d’animation de 1997, de grande qualité. Nous allons principalement suivre le prince Ashitaka, mais il va croiser des personnages qui prendront autant d’importance que lui. Il peut y avoir des flash-back. Scénario complexe.

MESSAGES

Écologie

La nature est belle, on nous montre sa splendeur, sa cruauté. Les humains se l’approprient et l’exploitent. Elle a tenté de se battre, elle a perdu.

Anti Manichéisme

Les personnages peuvent lutter les uns contre les autres, mais on réalise bien que le bien et le mal n’existent pas, on lutte pour sa survie, son propre système. La nature et leurs dieux sont dans une autre réalité que les humains.

Importance d’aider l’autre

Le prince sauve des vies. Dame Eboshi sauve les femmes des bordels et s’occupe des lépreux. Il faudrait être plus attentif aux autres cultures.

Ouverture sur l’autre

À travers le regard d’un héros qui sort d’un village reculé, nous entrons dans un monde qu’il va falloir comprendre. Recherche d’une société où tous peuvent avoir sa place (mais on va réaliser que tous les clans ne pensent qu’à eux-mêmes et vont se faire la guerre). Seul Ashitaka est neutre et tente de calmer les agressifs. Coutume. On découvre différents mondes. Appartenance. Importance de préserver son clan, sa famille.

Danger de l’agressivité

Le prince tente de propager un message de paix, il est neutre. La haine n’apporte que la haine.

Princesse Mononoké

Princesse Mononoké

Guerre

Critique du conflit armé, des êtres vivants qui s’entretuent. Arme à feu. On commence à inventer des armes qui font de grosses blessures, arquebuses ou sortes de bombes, c’est bien violent.

Féminisme

Une femme qui a de l’argent met son énergie à donner du pouvoir à ses employées pour qu’elles se sentent fortes. Revalorisation de la femme et sa capacité à protéger ceux qu’elle aime.

Maladie

On nous parle de la lèpre. Les personnes malades ont besoin de se sentir utiles, elles ne veulent pas être exclues.

Modernité

Début d’une industrie chez les humains, c’est le début d’une exploitation de la nature à grande échelle. Industrialisation.

La fin d’une ère magique

Avec la disparition du grand-esprit de la forêt, le Dieu-Cerf. Les mystères d’une nature magique, avec des animaux seigneurs, puissants, doués de parole. Présence du cycle entre le jour et la nuit. Nostalgie. On peut avoir une certaine nostalgie de ce que l’on a perdu en tuant ces Dieux. Religion. Une autre façon de voir notre relation au divin.

Amour

On voit des relations de couple. Importance que la femme soit forte pour oser se positionner face aux hommes. Amour impossible. Le couple Mononoke et Ashitaka ne peut pas exister, trop différents, ils se séparent (du moins pour le moment).

Animaux

Ils avaient autrefois une plus grande conscience qu’aujourd’hui, ils étaient dirigés par des êtres proches des divinités et proches de la nature. Nous devrions être capables d’avoir des liens avec eux.

Quête initiatique

Un jeune héros va apprendre à maîtriser sa colère, la gestion de ce qu’il a besoin de faire. Une jeune héroïne n’est pas encore prête à quitter sa famille louve d’adoption pour entrer dans le monde des humains.

Princesse Mononoké

Princesse Mononoké

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

Différentes batailles. On peut voir des bras arrachés (plutôt impressionnant) ou têtes coupées, des flèches siffler. Ashitaka se fait tirer dessus, il est transpercé de part en part, on voit le sang couler. Des scènes de poursuite. Ashitaka est proche de la mort, blessé mortellement, il tombe sur le sol, un loup prend sa tête dans sa gueule, on craint pour sa vie. La tête de Moro arrache un bras de Dame Eboshi. Différentes morts. Chez les sangliers, Nago va mourir ensanglanté et va pourrir en accéléré. La tribu des sangliers, décimés par des explosions. Leur vieux sage, Okotto ensanglanté transformé en démon par des humains qui utilisent la dépouille de ses animaux pour le tromper et lui envoyer du poison avec des sarbacanes. Beaucoup d’humains, que ce soient des soldats ou des hommes de la forge. Beaucoup de moment où on peut craindre que San ou Ashitaka ne meure.

Malaise

Les premiers contacts avec Mononoke nous montrent une fille sauvage, proche des loups. Dès le départ du film, le héros est maudit, son bras est entaché, il a été prédit qu’il devait mourir, son mal s’étend petit à petit. Il finit par ne plus maîtriser son bras qui semble avoir une agressivité propre. On espère plusieurs fois qu’il réussisse à inverser le processus, mais en vain. La monture d’Ashitaka, Yakuru, reçoit une flèche, on craint pour sa vie. On comprend qu’il y a des humains qui souhaitent faire disparaître les Dieux, ils sont en plus très bien documentés sur comment il faut faire.

Visuel effrayant

Les esprits de la forêt vont effrayer les plus jeunes, un dieu en colère qui prend la forme d’une sorte de monstre aux tentacules grouillantes. Les loups peuvent se montrer agressifs, ils ont de grosses dents, scène avec la louve qui a une blessure et Mononoke qui aspire le sang pour le recracher. Des êtres aux yeux rouges, les orangs-outans dans une scène de nuit. Les sangliers quand ils deviennent maléfiques.

Tristesse

Mort du Dieu-Cerf, on a de la peine à réaliser que c’est réel, après une première balle qui le traverse (on voit à travers ses yeux comme il ressent la douleur), on espère que dame Eboshi ne va pas parvenir à l’achever, mais elle finira par lui arracher la tête de son corps, le Dieu tente de retrouver sa terre sous la forme d’un ectoplasme, mais lorsque les héros vont parvenir à lui la rendre, le soleil va le faire disparaître. Scène apocalyptique où la forêt va mourir, avec des kodamas qui tombent par milliers.

VOCABULAIRE

Classique.

Un film adapté pour les enfants dès 12 ans. Un beau film, empli d’une spiritualité que l’on n’a pas l’habitude de voir, à voir absolument. Certainement le film de Miyasaki à déconseiller aux plus petits, vu le nombre d’images et de situations affreuses. Le scénario est plutôt complexe, il faut bien comprendre les motivations des différentes forces en présence, saisir les manipulations, et découvrir qu’ils ont tous le problème de ne pas réussir à s’entendre.

Le Studio Ghibli a été fondé par Hayao Miyazaki et Isao Takahata en 1985, après avoir créé Nausicaä de la Vallée du Vent. Le Château dans le ciel, de Miyazaki. Mon voisin Totoro, de Miyazaki. Le Tombeau des lucioles, de Takahata. Kiki la petite sorcière, de Miyazaki. Souvenirs goutte à goutte, de Takahata. Porco Rosso, de Miyazaki. Je peux entendre l’océan, de Mochizuki. Pompoko, de Takahata. Si tu tends l’oreille, de Kondo. Princesse Mononoke, de Miyazaki. Mes voisins les Yamada, de Takahata. Le voyage de Chihiro, de Miyazaki. Le Royaume des chats, de Morita. Le Château ambulant, de Miyazaki. Les contes de Terremer, de Goro Miyazaki. Ponyo sur la falaise, de Miyazaki. Arrietty le petit monde des chapardeurs, de Yonebayashi. La Colline aux coquelicots, de Miyazaki. Le vent se lève, de Miyazaki. Le Conte de la princesse Kaguya, de Takahta. Souvenirs de Marnie, de Wonebayashi. La tortue rouge, de Dudok de Wit. Aya et la sorcière, de Goro Miyazaki. Le garçon et le Héron, de Miyazaki.

Ce que disent les autres. Ici une analyse du film par le site Buta-connection. Et ici une page consacrée à ce film qui renvoie à beaucoup de liens pédagogiques.

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