L’Étrange Pouvoir de Norman (Paranorman) est un film d’animation de 2012 en stop-motion bien animé, avec des figurines qui sont bien détaillées, avec une couleur de peau très humaine. Un rythme qui peut être rapide.

MESSAGES

Résolution de conflits

Utilisation de la parole en ne faisant pas en sorte de juste éviter le problème, mais en l’abordant de front, en faisant retrouver la paix à l’esprit. Importance d’écouter l’autre, de reconnaître ce qu’il a vécu.

Tolérance

Enfant mis à l’écart, rejeté. Harcèlement. Critique de ceux qui se moquent des autres, les petits voyous qui usent de leur force pour brimer l’autre. Norman est rejeté par ses camarades de classe qui le trouvent étrange et pour Neil c’est parce qu’il est obèse. Ils vont se soutenir et découvrir l’amitié. Importance de tenir sa parole. Ouverture sur l’autre. Incompréhension. Peur de l’inconnu, peur de ce que l’on ne comprend pas et critique du rejet que cela engendre. Respect de l’autre.

La mort

On montre que les décès font partie de la vie, les gens (ou animaux) que l’on côtoie disparaissent. Mais en montrant qu’il existe aussi des fantômes, qui restent sur terre parce qu’ils sont morts violemment ou parce qu’ils ont encore des choses à régler. Vie après la mort. On laisse sous-entendre qu’il y a un paradis, où on retrouve les gens que l’on a aimés quand on n’est plus un fantôme.

Soutien parental

Importance d’être unis, de pouvoir compter sur l’autre, critique de la famille qui n’accompagne pas l’enfant dans ses difficultés. Éducation. Critique du parent dépassé par son enfant et qui peut dire de méchantes choses parce qu’il en a marre des soucis que cela lui procure. Dispute des parents devant les enfants. Critique des enfants qui se chamaillent en voiture sur les sièges arrière. Les adolescents c’est soit stupide, soit agressif. Fratrie. On nous montre une grande soeur ado dénigrante, qui va finir par apprécier son frère. Revalorisation. Importance d’être félicité. Travail monopolisant. Critique du père pas vraiment présent pour son fils. Les adultes ne sont pas là quand on a besoin d’eux.

Vengeance

Souffrance qui peut créer un méchant. Quand le mal que l’on a subi devient un besoin de vengeance, et faire en sorte que les autres souffrent autant que l’on a souffert. Réaliser que l’on devient le méchant que l’on a subi, que l’on fait pareil que celui que l’on a détesté.

Critique de notre propre agressivité

Critique de la peur de l’autre. L’humain peut devenir agressif et ressembler à celui que l’on attaque. Les humains ressemblent aux Zombies qu’ils pourchassent. La sorcière a été petite, comme Norman.

Il ne faut pas se fier aux apparences

Certains jugements peuvent être faux.

Intérêt à l’autre sexe

On montre comme une ado peut être impressionnée par un jeune bien musclé, elle tente de sortir avec lui, mais celui-ci est plus intéressé par sa voiture.

Beaucoup de stéréotypes

Le petit copain gros sympa, le grand balèze qui n’a rien dans son cerveau, la jeune intello à lunettes et avec appareil dentaire, l’adolescente blonde scotchée à son téléphone qui cause de mecs en se faisant les doigts de pieds. Enseignante agressive.

Frisson

Un film pensé pour se faire de petites peurs.

L'Étrange Pouvoir de Norman

L’Étrange Pouvoir de Norman

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

Norman est pris à parti par la sorcière, reçoit des décharges, des pics de bois surgissent devant lui, il doit les éviter, il se fait projeter contre des arbres, terrain qui se fissure, risque de tomber dans la vie, tout cela dans un décor apocalyptique, puis dans une forme de néant. Maison en feu, avec les enfants à l’intérieur. Agressivité de la foule, qui va attaquer les zombies, puis va vouloir s’en prendre aux enfants. Moment où le monde réel semble se consumer et où Norman se retrouve dans l’esprit de la sorcière. Se retrouve au tribunal, poursuivi par ses bourreaux dans la forêt. La sorcière, représentée dans le sombre ciel dans une apparence fantomatique-tête de mort, contraste de lumière avec la bouche et les yeux qui ressortent. Elle va agresser la foule en éjectant une statue, lançant de la foudre. On la découvre ensuite en personnage toute en électricité, dans une allure un peu folle et agressive.

Visuel effrayant

Zombies. Personnages monstrueux blafards en haillons, à la peau qui tombe, dont on voit des morceaux d’os, avec des membres qui peuvent se détacher, grosses dents et grognements. Beaucoup de moments qui vont faire peur, les morts qui sortent de la terre, se cacher dans une maison, porte cassée par main de mort-vivant, être inquiet d’être découvert. Une poursuite avec un Zombie sur le toit de la voiture. Se retrouver encerclé, voir leurs ombres qui poursuivent. Environnement effrayant. Forêts sombres, avec parfois effets d’arbres qui bougent (et même une fois un visage monstrueux ressort de l’écorce).

Tristesse

Quand Norman se sent rejeté par les autres enfants ou quand Alvin s’en prend à lui. Quand son père n’est pas soutenant, qu’il dit que les enfants sont des soucis et qu’il n’a pas choisi cela.

Agressivité

La première scène est un film que regarde Norman, style vieillot série B, avec Zombie et femme qui marche dans un cerveau juste avant de se faire agresser par un Zombie. Utilisation d’arme de la part de la policière pour intimider, et de la part d’un citoyen pour tirer dans le dos d’un Zombie. Scène avec une personne morte que Norman brutalise pour récupérer un livre qu’elle tient fermement. Sursaut quand un rat descend un escalier quand on ne s’y attend pas, ou quand des mites sortent par dizaines d’un nounours. Étrange moment dans les WC où les murs se rapprochent, l’eau déborde, les catelles bougent, effet de papier WC qui se transforme en main de zombie, juste avant l’arrivée d’un esprit. Crainte quand Norman est observé par un clochard, bruit étrange.

VOCABULAIRE

Parfois ado. Musique parfois tendue.

Un film qui annonce bien l’ambiance avec les Zombies mis en évidence sur ses affiches, c’est un mini film d’horreur pour ceux qui veulent avoir de petites frayeurs. Les messages sont intelligents, même si le film comporte beaucoup de stéréotypes. Un film qui nous montre un jeune garçon bien à l’aise avec tous ses jouets ou affiches Zombies, mais c’est bien parce qu’il côtoie les morts depuis toujours. Nos enfants n’ont pas ce pouvoir et peuvent attendre leur 12 ans avant d’être confrontés à cela. Ne proposons pas tout de suite la mode zombie aux plus jeunes, sinon ils voudront vite regarder The Walking Dead.

Les film du studio Laïka : Coraline, Les Boxtrolls, L’étrange pouvoir de Norman, Kubo et l’armure magique, Monsieur Link.

Partager cette page :

 

Vous pouvez nous soutenir sur Tipeee !