Monstres Academy (Monster University) est un film de 2013 dans une image de synthèse de très bonne qualité. L’introduction nous montre Bob enfant, un générique ellipse, puis à l’université. Beaucoup de personnages.

MESSAGES

Persévérance

Ténacité, pouvoir obtenir ce que l’on veut. Prouver sa valeur, ne pas avoir les prédispositions pour y arriver, mais se donner les moyens, bien travailler. Ne pas se reposer sur ses lauriers quand on a des potentiels de base. L’épilogue nous montre en ellipse que même si on a raté l’école on peut parvenir au sommet en montrant petit à petit les échelons d’une entreprise.

Quête identitaire

Découverte de soi. Importance des héros qui nous motivent à progresser. S’affirmer. Prendre conscience de nos potentiels et difficultés, acquérir maturité, confiance en soi. Se confronter à la réalité de la vie, savoir réagir aux difficultés. Trouver sa voie. Avoir un rêve qui nous guide durant notre existence. Réaliser son rêve.

Amitié

Deux personnes qui n’avaient pas grand-chose en commun et qui ne s’appréciaient pas vraiment se lient d’amitié parce qu’ils ont le même but, puis parce qu’ils s’apprécient, puis parce qu’ils réalisent qu’ils sont complémentaires. Importance d’oser dire que l’on a fait une erreur. Pouvoir faire partie d’une bande de personnes attentionnées et sympathiques.

Besoin d’être bien considéré

Un film qui va quand même montrer qu’il existe des positions plus intéressantes que d’autres et que rester au bas de l’échelle ce n’est pas bon. Il faut monter, il faut se donner les moyens de réussir. Si l’on est mal dans sa peau, en mettant de l’énergie on a le pouvoir de faire partie de l’élite (ou de fonder une famille). Vouloir faire partie de l’élite, faire partie de la bonne fraternité. Prouver que l’on est bon. Vouloir être une terreur. Faire ses preuves et parvenir à être accepté. Heureusement tout cela est un peu contrasté avec l’idée que n’importe quelle personne peut avoir accès à cela (il ne faut pas se fier aux apparences) et qu’on n’a pas besoin d’être un gagnant pour réussir. Estime de soi.

Besoin d’attention

Difficulté d’être accepté quand on est petit. On voit un jeune élève qui a de la peine à se faire remarquer, qui n’a personne qui veut venir avec lui. Jeune adulte on voit que s’il s’intéresse aux autres et est sympathique, personne ne s’intéresse à lui.

Compétition

Vouloir gagner. Importance de l’entrainement. La réflexion est importante, tout n’est pas dans l’action. Tricherie. Remporter une victoire, mais pas à n’importe quel prix, critique de la triche, on n’a pas besoin d’être les premiers pour réussir dans la vie. Coopération. Importance du travail d’équipe, rester ensemble pour se soutenir, apprendre à ne pas se la jouer solo. Savoir utiliser les potentiels propres à chacun.

Fréquentation

Bonté, méchanceté. On nous montre la différence entre des personnes sympathiques et les autres. Avec un groupe d’amis gentils opposés à ceux qui ont l’admiration de leurs pairs, les gros bras, qui n’hésitent pas à rabaisser les autres (Léon va faire partie de ce groupe et devenir ce qu’il est dans le film n°1). Danger de risquer vouloir faire partie de ceux qui sont remarqués. Attention à la frustration, on peut être gentil et tricher pour enfin pouvoir obtenir ce que l’on veut, ou soutenir un camarade.

Revalorisation de l’élite

On nous montre une enseignante qui revalorise les forts. La valeur d’un monstre s’apprécie à travers son potentiel. Elle ne veut travailler que sur les meilleurs, et exclure ceux qui ne sont pas performants. Un film qui tente de promouvoir la réussite durant presque toute la projection, on met en avant les gagnants. Narcissique.

Importance de chacun

Au début du film, on se moque des métiers subalternes, comme les fabricants de bonbonnes, ici il n’y a que l’élite qui intéresse les deux héros, ils vont pourtant devoir fonctionner avec ceux qui sont mal considérés et comprendre que chacun mérite d’être un vainqueur (on restera pourtant jusqu’à la fin avec l’idée de métier de bas étage). Il n’y a pas de terreur type, il faut mettre à profit ce qui nous différencie des autres. Force du faible.

Monde du campus universitaire

Avec ses fraternités, ses luttes entre écoles, les clans d’élève, la lutte pour réussir les examens, les fêtes, rituel de passage. Cela est bien différent d’une école pour un enfant européen (pas certain qu’il saisisse). Importance de l’école. Lieu d’apprentissage où il faut travailler. Il peut s’y vivre des dénigrements.

Monstres Academy

Monstres Academy

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

Passer les épreuves des jeux de la peur (éviter les oursins, y compris ceux que la foule jette sur les participants, on voit que cela défigure les personnages). Bob tente de faire ses preuves dans le monde des humains, mais échoue, se fait découvrir et doit fuir, son ami doit lui porter secours, des hommes avec des chiens les poursuivent dans la nuit, effet de lampe torche et surtout musique stressante. Leur porte de sortie a été désactivée par l’enseignante revancharde, les héros sont coincés dans le monde des humains.

Bêtise

Bob enfant qui fait une bêtise, se rend dans une chambre d’humain où on peut craindre qu’il se mette en danger. Oser entrer dans l’usine par effraction, risquer d’être découvert (puis être découvert et poursuivi).

Visuel effrayant

Quelques personnages monstre peuvent faire peur, l’apparence de la doyenne Dean Hardscrabble, l’impressionnante bibliothécaire géante à tentacule qui tente d’attraper l’équipe des héros, une des équipes sont de filles qui peuvent prendre une allure agressive soudainement (yeux rouge, dents de vampire), l’allure monstrueuse de Sullivan quand il veut faire peur. Scène de nuit, avec le début des jeux de la peur, ombres. Mise en scène dans l’obscurité pour créer des tensions, bruits étranges.

Tristesse

Bob et Sullivan se font exclure du programme des monstres injustement. Les résultats tombent et l’équipe des héros est éliminée parce qu’ils n’ont pas soutenu leurs coéquipiers. On invite l’équipe de Bob et Sullivan dans une fête, pour s’en moquer et les tourner en ridicule devant tout le campus. Moment de découragement où les gentils semblent abandonner. Avouer que l’on a triché, et se faire renvoyer, avec des paroles dures qui culpabilisent. À quelques minutes de la fin, les héros pensent leur rêve perdu, ils abandonnent, on les voit tristes.

Malaise

Durant les 30 premières minutes, on nous montre comme l’élite est appréciée, et comme ceux qui n’en font pas partie sont considérés comme nuls. On réalise que Bob n’a pas une allure assez méchante et qu’il peut rater l’épreuve, une enseignante met le doute à Sully. Ressentir le rejet, avec des paroles comme « tu n’as jamais eu ta place ici ». Bob souffre de ne pas avoir eu la confiance de son coéquipier qui a triché pour qu’il gagne. Souffrance des héros qui osent dire que ce n’est pas facile pour eux, qu’ils ont peur. On n’a pas encore la conscience du 1er film où on réalise que c’est pas bien de faire crier les enfants, les monstres sont encore dans l’idée de travailler pour leur faire peur et obtenir leurs hurlements.

VOCABULAIRE

Classique.

Préquelle de Monstres et Cie. On retrouve les éléments propres au premier films (les portes, Léon, l’énergie en faisant crier les enfants), mais cela est juste posé ici comme référence, on ne s’y attarde pas vraiment, on va découvrir le monde d’un campus universitaire américain et surtout se plonger dans la genèse du lien entre Bob et Sully. Les thématiques sont subtiles, il y a le risque que l’enfant ne saisisse pas vraiment que l’on critique ceux qui se croient les meilleurs (parce que les héros aspirent à cela durant tout le film). En matière de valeur, on prône ici la réussite sociale, en nous montrant le haut du panier, pour le 90 % des autres c’est pas forcément sympathique.

Party Central est un court-métrage qui reprend ces personnages.

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