L’Âge de glace 2

L’Âge de glace 2 est un film en image de synthèse de 2006. Personnage récurrent durant l’histoire, l’écureuil apparaît à différents moments. (forme d’intermède muet, burlesque).
Film linéaire, les animaux ne font d’ailleurs que d’avancer en ligne droite et de rencontrer des embuches et des gags (en dehors d’un flash-back qui reprend l’histoire de la mammouth).

MESSAGES

Amitié

Trio de personnages masculins, qui forme une équipe, qui pourra se soutenir, se compléter. À la fin, ils se considèreront comme une famille. Équipe.

Progression personnelle

Évoluer (devenir plus forts, courageux, apprendre à ne pas avoir peur de l’eau, moins altruiste).

Écologie

La fonte glacière est une référence plutôt actuelle autour de nos craintes écologiques de réchauffement climatique. Mais les animaux ne font que subir la chose, n’ont aucune action sur leur environnement et sont plutôt bien résignés à la fuite en avant. Peut-être un message « subtil » quand on voit une forme d’arche de Noé qui doit finalement sauver tout le monde, on peut imaginer que le salut est plutôt à rechercher du côté de la religion.

Former un couple

La question du groupe de mec et de la rencontre avec une femme qui peut éloigner du groupe.

Rôle de la femme

L’unique personnage féminin est complètement fofolle, véhiculant plutôt l’image de la femme stupide. Elle évoluera et pourra enfin sortir de sa bêtise en acceptant de devenir femme de mammouth et mère au foyer pour repeupler la race, plutôt limite donc pour ce qui est de l’image de la femme.

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

L’inondation menace, on sent bien au début de l’histoire la crainte des animaux, puis leur angoisse à la fin quand le barrage s’effondre; la traversée d’un pont qui risque de tuer tout le monde, musique d’ambiance assurée; la région des geysers où Manny complètement sonné a risqué sa peau de mammouth.

Tensions

Il y a des scènes pensées pour faire peur (par exemple avec la musique des dents de la mer), souvent en lien avec les deux méchants de l’histoire, bêtes préhistoriques à grandes dents qui tout le long de l’histoire guettent ou attaquent la petite troupe d’amis. La bagarre finale est effrayante, avec de fausses morts et de grandes mises en danger des personnages principaux. Cela se joue principalement dans l’eau et joue avec l’angoisse de la noyade.

Étrangeté

La dame mammouth est plutôt déconcertante, sa folie ressemble à de la bêtise (« fofolle et dérangée, mais gentille »). Et c’est elle qui fait office de maman à la fin.

Maltraitances

Derrière une prétendue solidarité de groupe, on trouvera beaucoup d’échanges limites vulgaires, de situations conflictuelles, voire cruelles (Sid en fait généralement les frais). Les personnages sont souvent dans le mépris les uns des autres. Deux opossums moqueurs, de vraies petites teignes lâches et nuisibles, qui ne pensent qu’à jouer de sales tours (ils sont en plus censés avoir un rôle de frère pour la mammouth) (une scène où il y en a un qui fait semblant d’être mort).

Banalisation de la violence

Sid est un personnage souffre-douleur. On se moque de son physique, il se fait martyriser par une bande de gosses, on se moque de la moitié des paroles qui sortent de sa bouche et il risque de finir sacrifié au volcan. Maltraitance. Scrat l’écureuil offre une série de gags toujours très appréciés. L’humour de ces séquences est principalement lié à la souffrance de cette petite bête qui ne parvient pas à se procurer ce qu’elle recherche. Elle apparaît comme complètement névrosée, et doit lutter dans un environnement hostile, et tout ça pour une bête envie de gland. Encore un personnage de ce film qui est apprécié parce qu’il nous fait nous sentir supérieurs à lui, même si dans notre grande mansuétude on peut parfois verser une petite larme d’empathie (on est presque triste avec lui de sa résurrection).

Moquerie

On se moque des personnes qui ne sont pas dans la norme. Un mammouth est un mammouth, il ne doit pas se prendre pour autre chose. Et un bon mammouth doit faire partie d’un groupe, avoir sa tribu, c’est mal vu d’être seul et en prime, il vaut mieux être fort et beau plutôt qu’un paresseux faible et rondouillard (lui il a juste le droit d’être le rigolo de l’histoire).

VOCABULAIRE

Paragraphe