Lone Ranger : Naissance d'un héros

Lone Ranger : Naissance d’un héros

À partir de 14 ans

Lone Ranger : Naissance d’un héros est un film de 2013, dans un style western. C’est ici un des deux héros, devenu vieux, qui raconte l’histoire. Quelques allez-retour entre deux époques (1933 – 1869), on joue avec la linéarité pour créer le suspense. Un rythme qui peut être parfois très rapide. Flash-back.

MESSAGES

Histoire

Découverte de l’Amérique du temps des Cowboys et des Indiens, avec les quêtes de pouvoir autour du chemin de fer, l’exploitation du territoire indien, des travailleurs chinois.

Sens de la justice

Loi. Avec l’idée de ne pas générer de la violence quand on veut représenter cette justice. De se donner corps et âme pour faire respecter la loi. Bandit. Se mettre hors la loi pour finalement traquer ceux qui ne seront jamais inquiétés par la justice, car trop puissant ou malins (les bandits ne ressemblent pas toujours à des bandits).

Respect de la vie

Donner de l’importance à l’autre. Mort. On voit des personnes abattre d’autres personnes, scène très dure (limite malsaine le moment de cannibalisme) avec de la souffrance associée. La vie peut s’effacer facilement. Génocide des Indiens.

Trahison

Un des équipiers du shérif trahit tous ses camarades (ils finissent tous abattus). On risque sa vie si une personne décide de nous trahir (surtout chez les cow-boys).

Vengeance

Lutter contre un être malfaisant ou un puissant qui veut exploiter.

Faire partie d’un clan

Avec des héros qui sont hors tribus, qui choisissent leur voie. Un exemple de solitaires qui s’assument. Autonomie.

Lone Ranger : Naissance d'un héros

Lone Ranger : Naissance d’un héros

Monde des Indiens

On nous montre les derniers moments de tribus indiennes décimées par les blancs. Le début du film nous laisse entrevoir des Indiens pétris de représentation d’esprit, surtout à travers l’excentrique Tonto, on nous fait comprendre à la fin que sa tribu est plus terre à terre que lui. Surnaturel. On découvre un peu des représentations des Indiens, avec le monde des esprits (la magie existe, avec un cheval esprit, des effets de rêve, survivre à de nombreux danger et surtout revenir de la mort).

Racisme

On voit clairement que certaines personnes n’ont pas de respects pour les Indiens (interdit d’établissement public) (ils sont un Ancien Monde qui va disparaître). Tolérance. Le héros va avoir un ami indien.

Fratrie

Difficulté pour le plus jeune de vivre à l’ombre de son frère, importance d’être reconnu. Transmission. Transmission des affaires du père.

Train

Des éléments de l’intrigue tournent autour d’une compagnie de chemin de fer. On voit de vieux trains à vapeur.

Vieillesse

On retrouve un des héros vieillis, avec du temps qui a passé. Temporalité. On voit que les choses changent avec le temps (mais que les enfants peuvent garder la même motivation aux actes héroïques).

Méfiance

On doit se méfier des apparences. Le mal dans toutes les classes de la société. Les méchants sont ici un bandit pouilleux, mais aussi un homme d’affaires qui semble bien sous tout rapport.

Amour

Une histoire de héros, donc l’amour passe un peu au second plan. Chagrin d’amour. Complexe triangle amoureux, le héros est amoureux de sa belle-soeur, et même si son frère meurt en lui demandant de s’occuper d’elle, il la laissera à la fin pour continuer sa quête de justice. Au moins, elle n’aura pas été conquise par un des méchants du film qui avait des vues sur elle

Soucis financiers

L’argent est important. On critique de l’utilisation de l’argent pour s’approprier une femme et son enfant (ce que peut faire un riche quand il a des vues sur une demoiselle avec des besoins d’argent). Cupidité. Ne pas hésiter entre des vies d’Indiens et du minerai d’argent. On peut tuer pour de l’argent.

Demoiselle en détresse

La femme est ici une pauvre mère qui risque de se faire exploiter, une épouse délaissée ou une prostituée unijambiste. L’image de la femme en prend un coup.

Religion

On se moque des personnes croyantes qui chantent dans le train et de Dieu qui est invoqué pour des moments de tuerie.

Lone Ranger : Naissance d'un héros

Lone Ranger : Naissance d’un héros

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

Le film est une succession de risques. Combat sur un train en marche. Risque de se faire écraser lorsque la locomotive quitte les rails. Foule en colère qui veut lyncher l’Indien. La jeune héroïne et son enfant sont prisonnier du méchant, on craint pour leur vie, ils risquent de se faire abattre, la mère sera droguée, crainte qu’elle ne devienne l’objet sexuel d’un riche méchant notable. Être enterré jusqu’au coup, risquer de se faire écraser par un régiment de cavalerie, se retrouver recouvert de scorpions. Enfant qui reçoit une baffe, qui risque de se faire battre. Beaucoup de mort. Tir à bout portant. La plus poignante étant celle du frère du héros, que l’on voit agoniser dans ses bras, cracher du sang, puis, sans voir les détails, mais on comprend bien ce qui se passe, le méchant lui ouvre le thorax et lui mange le coeur, scène vraiment poignante et à la limite du traumatisme (on le voit bien s’essuyer la main pleine de sang et la bouche). Toute l’équipe qui suit le Texas Rangers se fait descendre, les uns après les autres, trahit par un de leur camarade. Cheminot étranglé par une chaîne. Fausses morts du héros. Serviteur noir scalpé. Traumatise d’un petit Indien qui en sauvant deux blancs va être responsable de l’anéantissement de sa tribu. Scène de guerre où les Indiens se font abattre les uns après les autres, où le vieux chef est tué. Et sans compter tous les méchants…

Malaise

Moments où on ne sait pas ce qui va arriver, où on craint quelque chose (le prisonnier qui risque de tirer sur les gardes malgré l’indien qui tente de prévenir du danger. Dans le canyon, juste avant que tout le monde se fasse descendre. Dans la maison familiale, juste avant qu’elle ne soit assaillie, il n’y a plus de bruit, c’est beaucoup trop calme et ça en devient angoissant, la famille se barricade puis se fait assaillir. Crainte de rentrer dans un tunnel). Le héros qui devait être mort se retrouve en haut d’un monticule, c’est vertigineux. Un capitaine de cavalerie qui a décimé une tribu indienne préfère se ranger du côté des méchants plutôt que d’accepter avoir le sang d’innocent sur les mains. Un enfant est influencé par un des bandits, on craint qu’il tire sur son héros d’oncle qu’il ne connaît pas (le petit va recevoir une grosse baffe du bandit).

Visuel effrayant

Scène où Buch enlève un clou uniquement avec son doigt qui en devient tout ensanglanté. Moment de délire où le héros voit des choses dans un visuel étrange. Un petit lapin qui montre soudainement des dents agressives en poussant un cri, on les découvre sauvages et carnivores. Un environnement Far West qui se veut réaliste, on pourrait presque sentir la mauvaise odeur des personnages (le faciès de certains, mine patibulaire, mal rasé, et surtout Buch qui est défiguré par une cicatrice vers la bouche. Fête foraine d’époque, avec ses « monstres »).

Santé

On peut voir des hommes (ou un cheval) boire de l’alcool.

Sexualité

Maison avec femmes de mauvaise vie. Un des méchants s’habille en femme, semble plutôt malsain.

Banalisation de la violence

Un film qui montre beaucoup de moments violents, mais avec un humour qui le dédramatise (un peu). On rit du malheur des héros. On peut rire lorsque des personnes se font tirer dessus.

Moquerie

Un gag est posé aux dépens d’une petite fille dont la poupée est soudainement envoyée à l’extérieur du train et qui se met à pleurer. Il a pas mal de gags où l’indien est montré comme décalé (finalement, il se fait souvent avoir). On se moque un peu des religieux qui chantent. On rit du héros qui ne comprend pas qu’un de ses comparses a été voir les prostituées.

VOCABULAIRE

Classique. Bande-son impressionnante.

Après Pirates des Caraïbes, Disney tente de s’amuser avec un nouveau genre. Ce film est entre un film pour enfant et un film pour adulte, il est dont pas vraiment ni adapté ni aux uns ni aux autres (mais les préadolescents risquent d’adorer). Avec un humour au deuxième degré, il reste intéressant pour les amateurs du genre (et de Johnny Depp).

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