Taram et le chaudron magique

Taram et le chaudron magique

À partir de 10 ans

Taram et le chaudron magique est un film de 1985. Une introduction avec une voix off plutôt lugubre, raconte qu’il y a un risque de danger. D’ailleurs les premières paroles de Dalben sont aussi pleines de crainte. La suite donnera raison à ces augures. Si le début du film est plutôt printanier, la suite sera lugubre, les scènes d’action de succèdent, stimulées par une bande-son dynamique.

MESSAGES

Voyage initiatique

Besoin de ne plus être un petit garçon ou un valet de ferme. Rêve de devenir un grand chevalier. Courage. Il vivra les épreuves de courage et les dangers qui vont avec. Danger. Le monde est rempli de danger.

Responsabilité

Quand on nous confie une tâche importante, il faut l’assumer (et ne pas faillir). Et si l’on faute, il faut réparer sa bêtise. Réparation.

Force

L’épée magique découverte par Taram qui va lui permettre de devenir le guerrier qu’il rêve d’être, de s’échapper du château, de sauver la demoiselle. S’affirmer.

Amitié

Le héros va finalement découvrir que la vie et l’amitié sont plus importantes que la gloire et la force. Foyer. Finalement on est bien chez soi, il ne faut pas avoir des rêves de grandeur, mais plutôt remplir son environnement de personnes appréciées ou aimées.

Timidité

Début de la relation amoureuse, avec un garçon qui a encore de la peine à exprimer ce qu’il ressent (le seul baiser du film n’est pas volontaire). Sexualisation des personnages. L’amour adulte est différent : quand une sorcière tombe amoureuse, on voit surtout sa forte poitrine.

Sens du sacrifice

Valorisation du courage, du sacrifice. Et c’est d’ailleurs en contrepartie de cela que l’on peut gagner l’amitié.

Combattre

Importance de lutter contre le mal. Prendre les armes et agir.

Mort

On nous montre ce qu’est la mort, la perte d’un être cher (mais on le ressuscite parce qu’on est chez Disney) (le cochon s’était quand même suicidé pour sauver le monde, pour un Disney, ça reste plutôt dur).

Stéréotype de genre

Tentative de de proposer une héroïne féminine pas trop potache, elle reste pourtant stéréotypée, elle aime les mignonnes petites choses (Gurgy, les elfes). Ce n’est pas elle qui manie l’épée, elle est principalement en rose. On ne sait pas vraiment ce qu’elle fait là. Au moins elle motive un peu Taram à avancer.

Taram et le chaudron magique

Taram et le chaudron magique

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

Tirelire le cochon qui après une course effrénée, se fait attraper par des dragons. Il risque de se faire trancher le cou. Taram doit passer par des ronces, se fait attaquer par des sbires du Seigneur. Il se retrouve triste dans une prison. Le danger est à chaque recoin. Un chien à grosses dents nous fait sursauter, des rats dans les couloirs, combat à l’épée, jet de lance et de hache, toute l’équipe qui se fait engloutir dans un tourbillon, la fuite du château qui se détruit, et la grille qui ne veut pas laisser passer le bateau.

Malaise

Lieux inquiétants, le château du Seigneur des Ténèbres, obscur, sale, sombre, peuplé de personnages agressifs et de squelettes. Les marais de Morva sont brumeux, habités par trois effrayantes sorcières qui transforment les gens en grenouilles

Visuels effrayants

Le Seigneur des Ténèbres est présent dès le début du film. Il n’est d’abord qu’une crainte pour les personnages. Puis on le découvre dans son château, à coup de musique angoissante (c’est noir, lugubre, avec une voix caverneuse), il est squelettique. Des guerriers squelettiques reviennent à la vie, scènes effrayantes avec sang qui suinte du chaudron, vapeur fantomatique, squelettes qui surgissent et bougent pour devenir une armée. La mort du Seigneur des Ténèbres, détruit par le chaudron dans d’atroces souffrances, sa peau désintégrée.

Mort

La seule façon de détruire le mal, c’est de se suicider en se jetant dans le chaudron, ce que fait le pathétique petit Gurgy en empêchant Taram de le faire et en réalisant qui lui n’a aucun ami.

VOCABULAIRE

Classique, sans musique (on ne comptera pas le générique de Douchka, séquelle de l’époque Dorothée).

Assez violent pour un Disney, d’ailleurs à sa sortie, il a écopé d’une certification PG (parentale guidance) par la commission de censure américaine (l’enfant doit être accompagné par un adulte). Une première pour un Disney. Les images des affiches originales, à côté de celle du DVD, rendent mieux compte de la violence présente dans cet animé. Le ménestrel Ritournel, on peut vraiment se demander ce qu’il vient faire dans cette histoire. C’est un peu l’adulte accompagnateur, mais accompagnateur de rien du tout. On sent que le scénario a été compliqué à condenser (c’est tiré d’une série de romans Heroic fantasy bien plus complexe (Les Chroniques de Prydain). Difficile de trouver son public, vu le style pas certain qu’un plus de 11 ans ait envie de le voir.

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