Piano Forest est un film d’animation japonais de 2007. On suit Shuhei et Kai en alternance. Il y a un flash-back.

MESSAGES

Musique

Revalorisation du piano, découverte de compositeurs.

Le thème du dépassement de soi

Deux manières d’aborder le piano, en s’amusant (en autodidacte, avec un don) ou en travaillant (avec un professeur et de la sueur). Se donner à fond dans ce que l’on fait.

Respect de l’adversaire

Naissance d’une rivalité entre deux camarades, vite désamorcée, parce qu’il faut accepter l’autre.

Ouverture sur l’autre

Deux mondes, que l’argent sépare, peuvent se retrouver en une activité commune, la musique c’est pour tout le monde (même les filles). Tolérance.

Critique de l’imposition des familles

On perçoit dans la famille de l’enfant assidu au piano, un besoin de pousser l’enfant au maximum. Une critique de la mère qui veut que son enfant soit le meilleur. De la famille de musicien qui impose le fait que l’enfant sera musicien aussi.

Revalorisation du professeur

Il existe des personnes qui peuvent transmettre un savoir et c’est à respecter, surtout si le savoir est grand.

École

Intégration après un déménagement, pas toujours évident. Harcèlement.

Pauvreté

On nous montre clairement ce que c’est d’être pauvre. Soucis financiers. Devoir travailler en étant jeune pour gagner de l’argent.

Avoir son style personnel

Critique subtile du Japon qui produit des concours formatés pour des personnes qui produisent de la musique parfaite, mais pas pour les personnes qui vivent la musique, qui ont leur propre style. Créativité.

Contemplation

Un monde avec des moments de poésie, le rythme est parfois lent.

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

L’agressivité de camarades de classe envers un nouveau, et un tabassage par un grand balèze. Shuhei se fait prendre à partie en pleine nuit dans le quartier mal famé où habite son ami, il est menacé d’être racketté.

Misère sociale

La condition d’un des deux héros qui doit travailler dans un restaurant, qui se fait prendre à partie par un client aviné, qui a une mère qui doit être dans le milieu de la prostitution.

VOCABULAIRE

Classique.

Un film que les plus jeunes peuvent voir, mais qui risque de se montrer long pour eux. On ne recherche pas ici l’action, les moments de poésie, la musique rythme ce long métrage. La notion de forêt et les rares moments un peu oniriques du piano enchanté au clair de lune contrastent avec le reste du film beaucoup plus cartésien. Il y a certainement une critique de notre société qui a besoin de pousser les enfants à faire de la compétition, mais provenant du Japon, la critique est subtile, on ne verse pas dans le manichéisme, et le besoin de montrer ce que l’on vaut, ce que l’on peut reste bien ancré.

Une bonne dose d’humour à la fin, avec le personnage de la jeune fille qui n’utilise pas la forêt pour se ressourcer, mais les toilettes, ce qui casse bien le sérieux du film.

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