Les grandes Grandes Vacances est une série de 2015. La narratrice a une voix âgée, et c’est la petite fille du dessin animé, on l’entend au début et à la fin de l’épisode. Rythme plutôt tranquille. Les dessins reprennent les traits propres au dessinateur de bande dessinée Émile Bravo. Ellipse.

MESSAGES

2e Guerre mondiale

L’animé nous fait découvrir le quotidien d’enfants qui ont traversé cette période chez leurs grands-parents, dans la campagne française. La Guerre de 39-45 est déclarée, crainte que le père parte au front. La radio parle des espions qui risquent de venir dans le pays. Moins de nourriture dans le magasin. Le grand-père s’inquiète et se prépare (masque à gaz, sac de sable). Juin 1940, la France est battue, début d’un exode, avec des gens s’en vont, quand ils le peuvent. La France occupée avec des réquisitions. Résistance, aider un pilote anglais, actes de sabotage, distribution de tract. Collaborateur. On met en évidence, au village, un homme qui donne des informations aux Allemands. École et chants patriotiques autour du Maréchal Pétain. La relève. Pierre doit aller travailler en Allemagne, il va préférer prendre le Maquis. Les Juifs. Enfants qui doivent porter une étoile juive sur son habit (antisémitisme). Attente du débarquement. Opération overland, avec les Français qui espèrent la fin de la guerre.

Campagne en 1939

Vie à la ferme, enfants qui sont utilisés pour surveiller les animaux. On voit une existence bien différente qu’aujourd’hui, avec des enfants qui s’amusent dehors, qui sont beaucoup dans le lien.

Vouloir devenir grand

Les enfants grandissent vite en temps de guerre, on voit de jeunes garçons vouloir être actifs, vouloir rejoindre l’Angleterre, ils veulent braver les risques. On voit tous les enfants faire des choses à leurs niveaux pour se montrer utiles à la résistance.

Amitié

Faire partie d’un groupe d’enfant. S’amuser ensemble. Fonctionner avec de petits secrets. Intégrer les autres. Permettre à différentes personnes de faire partie du groupe. Jeu. S’amuser, construire une cabane. Jouer au foot. Handicap. Accepter un jeune garçon qui semble avoir un handicap mental.

Famille

On voit que c’est important d’être avec son père et sa mère, mais que les grands-parents peuvent aussi les remplacer. Affection, attention à l’autre. Fratrie. Prendre soin l’un de l’autre. Un grand-frère prend le rôle des parents le temps qu’ils reviennent. Protection. Les personnages s’aident, on voit la solidarité chez les personnes gentilles. La famille est soudée, les enfants doivent être protégés. Sacrifice. On voit comme une grand-mère peut moins manger pour que les enfants soient nourris à leur faim.

Nationalisme

Avec un occupant étranger, les personnes ont tendance à dénigrer l’Allemagne. On revalorise le lien à la patrie, les enfants sont fiers de chanter la Marseillaise, ils veulent se battre pour leur pays. Pour eux c’est important de célébrer la victoire française de la Première Guerre mondiale.

Courage

Oser se mettre en danger pour résoudre les problèmes. Se renforcer. L’adversité rend plus fort. Le frère après une fugue où il doit lutter contre un sanglier de nuit, va grandir, se montrer plus courageux. On l’a vu vaincre sa peur et faire fuir l’adversaire.

La mort

En temps de guerre, il y a forcément des personnes tuées ou en mise en danger. L’animé traite cela justement, sans avoir besoin de montrer et de créer des malaises, mais les choses sont dites. On peut être triste de la mort de certaines personnes, mais il faut se réjouir d’être entouré par les personnes que l’on aime.

Chacun à sa place

Les enfants ont bien ici une place d’enfant, on réalise que les parents ne leur donnent pas toutes les informations. Prendre des risques. Enfants qui prennent des risques, motivés par leur père (qui saura ne pas les mêler aux affaires des grands quand cela devient trop dangereux). Face à l’urgence, le père accepte l’aide des plus grands enfants. Préserver les enfants. On voit bien que ce ne sont pas eux qui maîtrisent ce qui passe, ils ne comprennent pas tout, ne sont pas forcément au courant de ce qui se passe, ils restent de vrais enfants.

Ouverture sur l’autre

Un animé qui tente de montrer qu’il ne faut pas rejeter les personnes pour rien. Même en temps de guerre, il peut y avoir de gentils Allemands (on en voit un qui sauvera un des enfants, qui aimera une maman). Rejet des autres. On critique ceux qui n’aiment pas la différence. Rejet de l’étranger. On voit un commerçant qui ne souhaite pas servir un enfant avec un accent allemand. On entend plusieurs fois le mot « Boche ». Superstition. Il ne faut pas croire aux histoires de sorcières, c’est juste fait pour rejeter celle qui est un peu différente.

Antisémitisme

Différentes restrictions autour des Juifs, un magasin qui ne les sert qu’une heure en journée. On nous montre que les enfants ne font pas la différence entre eux.

Danger de la colère et de la vengeance

On nous explique que la libération a aussi fait des victimes, on voit que le collaborateur n’a pas eu de procès et qu’il se fait descendre. On voit aussi que des soldats allemands risquent de se faire descendre. Critique de la violence. Il ne faut pas se battre. On voit qu’il y a des enfants plus agressifs que d’autres. On voit chez les soldats qu’il y en a de plus méchants que d’autres. Il faut être du côté de la gentillesse.

Justice

Même en temps de guerre, on n’a pas le droit de faire des malversations. Vol. On ne doit pas prendre le bien d’autrui. Profiteur. On peut voir un Allemand qui profite des réquisitions pour s’en mettre plein les poches. Critique du trafic, des personnes qui peuvent arnaquer.

École

Lieu où peut se jouer le combat de la connaissance et de la vérité. Camaraderie. Il peut y avoir différents camarades, des gentils ou des agressifs. Élève doué, Jean est un bon exemple de camarade. Savoir. Importance de savoir lire.

Les Grandes Grandes Vacances

Les Grandes Grandes Vacances

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

Un avion français est poursuivi par un allemand, on voit des tirs, puis un avion se crasher. La guerre se rapproche, on voit un village en feu (on nous parle des temps difficiles qui vont venir). Avion qui fonce en direction de la route, il tire, Colette veut rattraper son cochon, les balles l’ont frôlée. On voit que des soldats veulent faire sauter un pont avant que les Allemands arrivent, ils empêchent la famille d’avancer, mais un avion apparaît, panique de la foule qui fait séparer la famille. Le grand-père parvient à sauver le petit cochon de justesse, la charrette remplie de matériel est démolie, le cheval est mort. Le grand-père quitte les enfants pour tenter de retrouver sa femme qui est de l’autre côté. La petite fille a faim, a soif, le postier lui permet de boire les dernières gouttes de son eau. La mère d’un camarade de classe est blessée, on la voit avec un bras en écharpe. On craint qu’Antoine le petit handicapé se fasse renverser. Le grand-père s’est fait emmener à la kommandantur, les enfants entendent pleurer la grand-mère la nuit. Enfant dans la forêt en pleine nuit, on voit des tirs, explosions. Une fouille en classe risque de mal se terminer pour Colette qui a un papier pour la résistance dans son sac, on a peur pour elle. L’enseignant se fait capturer, on craint pour sa vie, il va être sauvé par la résistance. Bombardement, on parle des gens de la ville d’à côté. La fin de la guerre n’arrive pas tout de suite, les Allemands résistent, on nous montre des tirs, des explosions. La libération se rapproche, ce qui fait que les bombardements aussi, beaucoup de feu, explosions. On comprend que les Allemands prennent des villageois, on les voit être emmené dans des camions, on craint pour leur vie. Le grand-père et la grand-mère veulent faire barrage aux Allemands, ce qui permet aux enfants de s’enfuir. Otto, le gentil soldat allemand va informer son amoureuse, un méchant soldat se rend chez elle, on entend un coup de feu, on ne sait pas qui a tiré. Nombreux otages alignés contre le mur, il y a des parents d’enfant, le curé, le facteur, on craint pour leur vie. Le collabo trouve le repère des enfants, c’est là-bas qu’on amène des résistants blessés, il va dévoiler la cachette aux Allemands, on les voit arriver de nuit, on peut croire que Colette s’y trouve avec son professeur blessé, les soldats jettent une grenade, elle fait de la fumée, puis ils tirent à la mitraillette dans la maison. Les héros sont cachés, les Allemands vont fouiller les bois, le professeur blessé va se sacrifier, il demande aux enfants de partir, Colette lui pleure dans les bras. Attaque pour sauver les otages, on voit des échanges de feu. Les enfants risquent d’être découverts, Paul, le grand frère les attire à lui, ils se font quand même remarquer et tirer dessus, on peut croire que Jean a été blessé. Les résistants entrent dans une maison pour sauver les otages. Les enfants pleurent la mort de leur professeur. On entend des bruits d’armes dans la forêt, les enfants passent devant, on craint pour leur vie, mais ce sont les alliés. Le père a été sauver les enfants au repère, comme il a été découvert par les Allemands, il risque d’y être tué. Otto, le gentil allemand risque de se faire tuer.

Horreur de la guerre

Les enfants retrouvent un bébé dans un champ de blé, le facteur va découvrir un peu plus loin que la mère est morte (on ne nous montre que ses jambes au sol). Colette découvre un soldat mort adossé à un arbre, elle pense qu’il dort. Antoine, un jeune garçon qui va jouer sur la plage et qui saute sur une mine (on voit juste la fumée au loin sur la plage). Les Allemandes détruisent le pigeonnier du grand-père, ils tuent les oiseaux à coup de crosse.

Malaise

Maladie de la mère, on la voit tousser, avec le père qui s’inquiète (on apprend ensuite qu’elle doit aller se soigner dans un sanatorium en Suisse). Deux garnements vont déféquer dans la cabane d’Ernest. Apparition d’une fille un peu sauvage, on ne sait pas ce qu’elle veut. Colette a emmené un cochon dans sa chambre, on craint que sa bêtise soit découverte. Un garçon veut détruire la cabane d’Ernest, il risque de recevoir un coup de poing. Être moqué par des enfants à l’école, avec des « Parisiens tête de chien ». On voit le grand-père hurler pour faire fuir les pigeons pour que les Allemands ne les prennent pas. On entend qu’il peut y avoir des pillards, qu’il y a des biens de valeur enterrés, on voit la famille quitter la maison tandis que la petite fille Muguette reste. Les routes sont remplies de personnes qui sont toutes parties de chez eux, ils ne savent pas forcément où ils vont. Les Allemands réquisitionnent la maison de la femme du maire qui accueillait les enfants, ils vont devoir partir chez la Jeanne (dont les enfants ne sont pas du tout sympathiques). Soldat allemand qui prend une pomme chez Jeanne et qui lui montre que c’est lui qui commande, car c’est lui le vainqueur, on craint que le grand fils, Pierre, se mette en colère et génère un problème. Ernest décide de coucher dehors, la nuit venue il réalise qu’il y a beaucoup de bruit, il n’est pas à l’aise, un gros sanglier aux yeux rouges lui fonce dessus. Représailles de l’occupant qui vient démolir la radio du village, parce qu’Ernest s’est permis de modifier un panneau de signalisation. Colette qui est malade, et son frère n’est pas présent. Ernest se confronte de nouveau au sanglier de nuit, on le voit avoir bien peur. On apprend que le père est prisonnier, dans le Stalag 3B. On voit que la grand-mère est fatiguée. Vil commerçant qui fait du profit avec la faim des gens, il achète bon marché à la campagne, revend plus cher à la ville. Grand-père qui vend sa précieuse montre pour garnir un paquet pour le père qui est en prison. La grand-mère tombe dans les pommes. Les enfants entrent dans un camion, le vilain Allemand le met en route, on craint qu’ils soient découverts. Crainte que l’enseignant découvre que les enfants cachent un Anglais. Les Allemands menacent la population d’être fusillés s’ils devaient aider le pilote. Le facteur doit lui aussi aller travailler en Allemagne, il ne veut pas, il a peur. Crainte de se faire suivre dans son repère secret. Les Allemands sont stressés, les alliers risquent d’agir, les enfants doivent se faire tout petit.

Tristesse

Pleurs quand les parents partent (que ce soit l’enfant ou la maman, elles ont toutes des larmes), on voit la petite fille courir après la voiture en pleurant. Le bâton, cadeau du père d’Ernest est brisé par Marcelin, il pleure. On réalise que le cochon va être tué par le méchant allemand. Un des membres du groupe des enfants se fait attraper par les Allemands, il est juif, il ne voulait pas porter son étoile, il fait semblant de sourire en disant au revoir à ses amis. On entend le professeur crier vive la France avant de se faire tirer dessus. Les retrouvailles avec la maman, où on réalise tout le temps passé sans elle. La narratrice annonce à la fin que Fernand est mort, assassiné à Auschwitz.

VOCABULAIRE

Vocabulaire avec parfois des insultes (Salaud. Se sont tirés. Couillon. Fermez vos gueules. Un pourri. Merdouille. Se faire la malle. Dégobiller. Gauler. Se barrer. Foutre le camp.). Quelques phrases en allemand ou en anglais, sans sous-titre.

Un sujet forcément dur, mais les images ne seront jamais choquantes. Ce seront les derniers épisodes les plus durs, avec mort de personnages, échanges de tir. Cela reste utile d’accompagner l’enfant durant ces épisodes. La Deuxième Guerre mondiale n’est plus forcément dans nos mémoires, c’est étrange de voir comme les Allemands y sont dépeints, il ne faudrait pas que cet animé génère de la hargne contre les boches. Bien intéressant, plutôt subtil et bien amené. Nous avons pu recevoir les commentaire de parents que l’animé était difficile même pour un enfant de 8 ans, il faut bien réaliser qu’ici c’est la guerre qui est dépeinte, l’animé doit plus être considéré comme une série pédagogique qu’un moment de plaisir pour l’enfant.

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