Ferdinand est un film d’animation en images de synthèse de 2017. Le début nous montre l’enfance de Ferdinand durant une dizaine de minutes. Différentes ellipses. Rythme qui sur la fin devient rapide. Scène de fin de générique.

MESSAGES

Quête identitaire

Autour de la question de qui on peut être quand son physique ne ressemble pas à ce que l’on possède à l’intérieur de soi. Être soi-même. Ne pas devoir suivre les normes, s’accepter tel que l’on est (on peut être un gros balaise taureau et aimer les fleurs ou être copain avec un petit lapin).

Compétition

On voit certaines personnes avoir besoin d’être les meilleures (c’est plutôt montré comme une faiblesse que d’avoir besoin de se confronter à l’autre, un signe d’agressivité). Besoin de gloire. On voit des taureaux qui auraient envie d’être choisis pour être les meilleurs combattants. Lupe a besoin d’être bien considéré et aimerait être coach de supers taureaux, elle va comprendre que ce n’est pas ça le plus important, mais d’être bien dans son existence, avec des amis.

Pacifisme

Non-violence. Refuser de se battre contre l’autre. On réalise ici que le combat mène à la mort, Ferdinand va rester devant son bourreau, se mettant assis, lui faisant prendre conscience qu’il ne peut pas vaincre une personne qui ne veut pas se battre (en tout cas c’est le public qui le lui fait réaliser). Altruisme. Un animal foncièrement bon.

Ne pas se fier aux apparences

Ferdinand est une bête imposante et qui peut faire peur, mais il adore les fleurs et est très gentil.

Injustice

Ce n’est pas normal qu’une personne (ici un taureau) aussi gentille se retrouve à devoir combattre, soit pris dans des fonctionnements qui lui demandent de se montrer violent. On le voit aussi recherché par la police, embarqué de force. Impuissance. Impuissance de sa maitresse (et du père de sa maitresse, qui ne fait pas grand-chose pour aider ce taureau). Ces situations peuvent provoquer un certain désespoir (comme avec Valiente qui accepte de mourir dans la boucherie, ou Ferdinant qui ne peut plus que s’assoir devant le toréador).

Ferdinand

Ferdinand

Tolérance

Accepter l’autre tel qu’il est. Ne pas dénigrer les autres, on peut tous être copain, quel que soit notre race, pouvoir bien fonctionner avec l’autre (un taureau et un chien peuvent s’appeler frère). Hérissons, chèvre et taureau peuvent aller dans la même direction. Vantardise. On critique l’attitude des chevaux imbus d’eux-mêmes qui considèrent les autres comme inférieurs (racisme) et qui dénigrent à tout bout de vent. Torero qui se croit le meilleur et qui a des attitudes hautaines (et risibles).

Entraide

Penser aux autres, les écouter et être gentil. Même si l’on est en position de compétition. C’est en fonctionnant ensemble que l’on peut se sentir bien, importance du groupe, de l’amitié. Coopération. Si on s’y met tous, c’est plus facile. Sacrifice. Ferdinand va aider ses amis et rester en arrière pour qu’ils soient saufs (il se fait capturer).

Foyer

Être bien chez soi, avec ceux que l’on aime.

Nature

Un taureau qui aime les fleurs et qui est content de se retrouver dans un bel environnement naturel. Fleurs. Ce végétal se retrouve à différents moments du film, il a une certaine importance, c’est le respect de la nature ou le renvoi à l’endroit où on se sent bien.

Animal de compagnie

Si Nina a un chien, c’est Ferdinand qui devient l’animal de compagnie, on voit comme elle s’amuse avec, le nourris. Plaisir de fonctionner ensemble. On y voit de l’amour dans lien. Animaux. Il ne faut pas vouloir espérer une vision réaliste de l’animal. Ici les taureaux ont perdu leur bestialité, on nous sert de l’anthropomorphisme.

Protection des animaux

On nous montre l’intérêt pour la corrida, avec des jeunes animaux qui espèrent être sélectionnés, mais qui ne savent pas qu’ils risquent ainsi la mort. Corrida. Une critique de cette fête qui met en scène des animaux qui se font tuer. Exploitation. Lutter pour ne pas se faire avoir. Se décentrer. On nous montre comment l’humain utilise les animaux, soit pour en faire des combattants, soit pour en faire de la viande. Ils sont pourtant montrés comme nous et Ferdinand aurait juste envie de retrouver son foyer, son amie. Respect de la vie. Il ne faut pas tuer les animaux.

Star-système

On nous montre comme un toréador peut être adulé par le peuple et se croire le meilleur.

Mort

C’est mieux de continuer à vivre, mais à travers la destinée de ces animaux, on réalise aussi qu’il existe une fin.

Agressivité

On nous montre comment un jeune taureau peut user de sa force et dominer les autres, se montrer peu sympathique (et cela ne se calme pas avec l’âge). On nous montre l’agressivité froide du toréador qui se montre prêt à tuer, qui perd ses moyens et montre finalement sa bestialité lorsqu’il prend presque le rôle attendu du taureau.

Danse

Petite compétition de danse durant une scène du film (une battle entre chevaux et taureaux).

Ferme

Avec des animaux en Espagne. Au début du film, le quotidien d’un jeune taureau dans un élevage, puis une ferme plus naturelle.

Espagne

On peut reconnaître certains endroits d’Espagne (gare d’Atocha à Madrid) (arène de la corrida de Las Ventas) (et apprécier les embouteillages).

Ferdinand

Ferdinand

SCÈNES DIFFICILES

Mises en danger

On voit bien que les taureau sont contents d’être choisis, et que c’est le père qui se montre le plus fort, il doit partir et on sait que c’est à la corrida, donc à la mort (c’est plutôt pathétique qu’ils soient contents). Ferdinand tente de s’enfuir de nuit, des hommes tentent de le rattraper, il est seul, effet de lampe de poche, il ose sauter d’un précipice dans un train en marche. Il se retrouve seul la nuit quand il pleut, effet de tonnerre, aboiement, il a peur et glisse en bas d’une tranchée et perd conscience. Quand il se réveille, il ne connaît pas la personne qui ouvre la porte devant lui. Combat entre Ferdinand et Valiente, une corne s’est brisée, on craint que cela soit celle de Ferdinand, quand on réalise que ce n’est pas la sienne, on réalise qu’il a été choisi pour combattre. Tenter de sauver Valiente de la boucherie, entrer dans un sombre endroit (mais celui-ci est résigné à mourir, il ne veut pas sortir) (à sa place il va sauver Guapo, mais il enclenche la machine qui le conduit au compresseur, puis risque d’être compressé et découpé, une succession de scènes stressantes où les taureaux sont suspendus à une chaine (ils finissent gelés, mais vivants). Les animaux fuient en véhicule, ce sont eux qui conduisent, risque d’accident sur la route, ils sont poursuivis. Ils fuient longtemps, les animaux, risque de se faire écraser par un train. Ferdinand a énervé le toréador qui lui fonce dessus avec deux pics pour le transpercer. On craint à la fin que le toréador va enfoncer une longue épée dans la tête de Ferdinand.

Malaise

On voit les pères, les taureaux se combattre, comme si c’était celui qui se montrait le plus agressif qui devait être le meilleur. Sale gamin qui écrase une jolie fleur que regardait Ferdinand. La grosse bêtise de Ferdinand qui, piqué par une abeille, démolit tout sur son passage, il risque de faire du mal à un bébé qui est projeté en l’air avec sa poussette (il a tout cassé et est traité de bête), il doit se cacher de la police et des habitants qui le recherche (et se retrouve dans un magasin de porcelaine, on craint qu’il ne démolisse tout, on le voit tenter rattraper beaucoup de choses, c’est plutôt stressant, en plus il y a une petite dame qui nettoie les choses dans la boutique, il est finalement capturé et embarqué sans que Nina puisse faire grand-chose. Rencontrer des chevaux qui n’aident pas et qui se moquent. L’homme qui gère les taureaux risque de ne plus pouvoir fournir d’animaux aux corridas. On voit Guapo, un taureau qui s’en va pour la boucherie, et il ne réalise pas ce qui l’attend. Ferdinand craint qu’il ait causé une crise cardiaque à un lapin. Ferdinand découvre les trophées, et il y a les cornes de son père accrochées au mur. Les animaux sont prêts à fuir, mais les humains arrivent, un des leurs est hors du camion. Ferdinand est capturé par les humains, on le voit triste être envoyé au combat, il semble résigné, on voit le toréador avec son épée, on craint pour sa vie.

Tristesse

Ferdinand ne voit pas revenir son père, on sait qu’il a été tué à la corrida. Nina qui voit la voiture partir avec son taureau dedans, elle est impuissante. Tristesse d’un des taureaux qui pleure le départ de Guapo pour la boucherie (et qui tente de cacher son malaise). Ferdinand réalise que son père a été tué, comme tous les autres puissants taureaux, ils n’ont jamais pu gagner.

Moquerie

Différents moments où des personnages sont moqués (un des jeunes taureau à une voix qui tire vers les aigus et est montré comme chétif) (la chèvre est plutôt montrée comme fofolle, elle se permet des allusions sexuelle) (on se moque d’Angus, un taureau avec des cheveux sur les yeux qui n’y voit rien). On se moque d’un taureau qui devient malade lorsqu’il se met la pression. Gag autour de la mort d’un des quatre hérissons (ils ne sont plus que trois dans le film). On se moque des chevaux qui se croient les meilleurs et qui sont bêtes. On joue souvent avec les accents étrangers (et ceux qui ont un accent étranger, ils sont plutôt stupides).

Banalisation de la violence

La chèvre reçoit un grand coup de sabot dans la tête, elle perd des dents, c’est montré comme comique. Elle se cogne contre un mur.

VOCABULAIRE

Classique. La plupart des animaux parlent.

Un film sur le pacifisme, la tolérance. On nous fait bien comprendre qu’il faut accepter les autres. Un film qui met en avant la protection des animaux et l’idée que la corrida ce n’est pas sympa. Les taureaux sont souvent en danger, la vie de Ferdinand est une succession de difficulté et l’idée que l’on exploite ces bêtes soit pour les mener à l’abattoir soit dans l’arène est plutôt dure. Ce n’est pas un film pour les plus petits, et mieux vaut accompagner le jeune enfant durant ce film qui sait jouer sur les moments tristes, voir de désespoir. Les enfants déjà sensibles à la cause animale vont vivre des moments de tensions, ce que vit Ferdinand est injuste, il attendait son père et retrouve ses cornes accrochées à un mur, la mort est bien présente, mieux vaut ne pas trop le mettre face à ce film trop rapidement (ou bien accompagné, mais je me répète 🙂 Pour l’enfant qui ne connait pas cette coutume de mettre à mort un animal dans une arène, cela peut être plutôt interpellant comme pratique humaine.

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